D’expulsion en expulsion
Début août 2014, plusieurs dizaines de familles Roms sont
chassées par un arrêté préfectoral d’un terrain qu’elle occupent depuis 3 mois.
Sans attendre la décision du juge, le préfet, dans la torpeur de l’été, décide
de les expulser sans autre forme de procès.
Après avoir erré une nuit, les familles décident de
s’installer devant la mairie. Toute la journée, elles sont la cibles
d’invectives et d’insultes racistes de la part des passants qui n’aiment pas
bien voir cette misère insupportable sous leurs yeux.
En fin de soirée tout le monde, c’est-à-dire une centaine de
personnes, décide de se rendre un peu plus loin à quelques stations de tramway
sur un terrain inoccupé, en bordure du périphérique. Après un week-end sous
surveillance policière, l’occupation est actée le lundi et une procédure
judiciaire est engagée.
Refus de scolarisation puis classe ethnique
Début septembre des associations s’inquiètent de l’absence
de scolarisation des enfants du bidonville. Alors que la loi l’y oblige, la
mairie refuse pourtant d’inscrire les enfants à l’école « en raison du
manque de places ». Le rectorat est contacté et un « camion
école » passe dans le bidonville 2 fois par semaine. Cette formule permet
à la mairie de dire qu’elle s’occupe bien de la scolarisation des enfants. Les
semaines passent, tous les enfants vont à l’école, sauf les enfants Roms.
A force de pressions, en accord avec le rectorat et donc le
Ministère de l’Education Nationale, la mairie se décide enfin à ouvrir une
classe « UPE2A » (Unité Pédagogique pour Enfants Allophones
Arrivants). Allô ? Non mais allô. Allo quoi ? Allophone… Un enfant
allophone est un enfant dont la langue maternelle n’est pas le français. Jusque
là, tout va bien. Sauf que…
Sauf que cette classe UPE2A qui a ouvert le 12 novembre
2014, est exclusivement composée d’enfants Roms du bidonville. 12 enfants sont
inscrits. 12. Ce n’est pourtant pas la mer à boire. On aurait pu les caser
facilement dans les classes existantes. Mais là, non. On appelle cela des choix
politiques.
Le seul et unique critère pour être admis dans la classe qui
vient d’ouvrir est un critère ethnique. Bravo l’intégration, bravo madame
Valaud Belkacem, bravo les socialistes qui deviennent hystériques dès qu’on
critique leur conception de l’école censée promouvoir l’égalité des chances
pour tous.
Les conditions de scolarisation des enfants
« allophones » sont pourtant très clairement définies par 2 circulaires
d’octobre 2012. On trouve les modalités de fonctionnement de ces classes sur de
très nombreux sites internet et en particulier celui de l’Education Nationale.
(1)
« L'école est un droit pour tous les enfants résidant
sur le territoire national quels que soient leur nationalité, leur statut
migratoire ou leur parcours antérieur »… explique la circulaire. On nous
explique ensuite que tout élève doit d’abord faire l’objet d’une évaluation
avant d’être affecté dans une classe normale, avec les autres élèves.
Mais ça, c’est pour tous les enfants. Blancs, noirs, jaunes,
verts, rouges, mais pas pour les enfants Roms. Après plus de 2 semaines de
« classe » les enfants continuent de jouer au cerceau, de s’entraîner
à la boxe et de faire des coloriages. Comment pourrait-il en être autrement
puisque cette classe mélange des enfants de 6 ans n’ayant jamais mis les pieds
à l’école et d’autres de 11 ou 12 ans qui étaient déjà scolarisés les années
précédentes ?
Comment pourrait-il en être autrement puisque cette classe
accueille des enfants qui ne parlent pas un mot de français et d’autres qui
parlent comme n’importe quel enfant dont le français est la langue
maternelle ?
Violation du droit français et international
Cette classe ethnique, réservée aux enfants Roms, constitue
une triple violation des textes existants et qui obligent pourtant la France.
Violation de la circulaire du 12 octobre 2012 qui prévoit
une inscription dans les classes normales. « Les élèves allophones
arrivants ne maîtrisant pas la langue de scolarisation, en âge d'être
scolarisés à l'école maternelle, les élèves soumis à l'obligation scolaire et
les élèves de plus de 16 ans doivent être inscrits dans la classe de leur
âge. »
Violation de l’article 4 de la Convention Internationale des
Droits de l’Enfant qui stipule que les états signataires doivent protéger
l’enfant « contre toute forme de discrimination ou de sanction motivées
par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les
convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa
famille ».
Violation de l’article 14 de la Convention Européenne de
sauvegarde des droits de l’homme qui stipule que : « La jouissance
des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée,
sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la
langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions,
l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la
fortune, la naissance ou toute autre situation. »
Les mensonges socialistes : de la Présidence de la
République à la Mairie
Le mensonge est devenu la langue officielle du gouvernement
socialiste et de la Hollandie. Mensonge sur les promesses électorales,
mensonges sur le chômage, mensonge sur les impôts, mensonges du Ministre du
Budget, chargé de la lutte contre la fraude fiscale sur ses comptes en
Suisse…Mensonge à tous les étages, mensonges à tous les niveaux.
Le mensonge se décline donc aussi au niveau local. A Bron
par exemple, la mairie a expliqué pendant des semaines qu’elle n’avait pas de
place pour mettre une dizaine d’enfants dans les classes normales de la commune
et maintenant, elle va expliquer que cette classe est temporaire, le temps
d’affecter les enfants dans les classes normales.
C’est magnifique le socialisme. A la rentrée, il n’y avait
pas de places disponibles pour accueillir les enfants Roms mais dès qu’une
classe ethnique est dénoncée, on va nous expliquer que c’est temporaire, le
temps de les affecter dans des classes qui ne pouvaient pourtant pas les
accueillir à la rentrée…
Il faudra aussi que la mairie explique pourquoi les enfants
Roms de sa classe ethnique n’ont pas droit à la cantine scolaire. Il n’y a plus
de place ? Il n’y a pas assez à manger ? Ou alors la mairie
socialiste ne veille-t-elle pas tout simplement à limiter au maximum les
contacts entre les enfants Roms et les autres enfants
« normaux » afin de ne pas provoquer la colère de ses
administrés qui eux, ont le droit de voter ?
Il faudra aussi que la mairie explique pourquoi les enfants
Roms de sa classe ethnique n’ont pas droit aux activités péri-scolaires. Vous
savez, ces temps extraordinaires de partage, de convivialité, qui doivent
permettre « d’aider les écoliers rencontrant des difficultés dans leurs
apprentissages, d’accompagner le travail personnel des autres élèves ou de
mettre en place une activité prévue par le projet d’école, le cas échéant en
lien avec le projet éducatif territorial. ». Pile poil ce qui conviendrait
à des petits Roms à qui on apprend depuis leur plus tendre enfance qu’ils ne
sont pas comme les autres.
Enfin, il faudra aussi que la mairie explique pourquoi tous
les enfants de moins de 6 ans du bidonville sont exclus de l’accès à
l’enseignement. C’est par manque de place également ? Alors certes, la
scolarité n’est obligatoire qu’à partir de 6 ans. Mais alors si un parent
français d’un enfant de moins de 6 ans se présente pour scolariser son enfant à
la mairie de Bron, on lui répond que ce n’est pas obligatoire et on lui refuse
l’inscription ? Ou alors le refus ne touche, encore une fois, que les
enfants Roms ?
D’autres classes ethniques : du gymnase au commissariat
Sous Hollande, on a beau être socialiste, ce n’est pas la
première fois qu’on pratique la préférence nationale et les classes ethniques.
En janvier 2013, à Ris-Orangis, le maire socialiste M. Raffali avait eu l’idée
extraordinaire de scolariser des enfants Roms dans un… gymnase…
Fin 2012, Mme Demontès, elle aussi sénatrice-maire
socialiste, comme Mme Guillemot, avait eu l’idée encore plus géniale de
scolariser les enfants Roms dans une classe située dans le même bâtiment que la
police… Pour les cours d’éducation civique, on n’a pas encore trouvé mieux.
Le Défenseur des Droits, feu Dominique Baudis avait été saisi
de ces cas de discrimination flagrants. Il avait été très clair :
« Le Défenseur des droits rappelle
que les enfants ne peuvent accomplir de progrès tant dans l’acquisition de la
langue que dans leur socialisation que s’ils sont en contact étroit et quotidien
avec les enfants de leur âge qui n’appartiennent pas à leur communauté
d’origine. ». Il avait exigé et obtenu la fermeture immédiate de ces
classes et la scolarisation des enfants dans les classes normales, avec les
autres enfants.
L’école Française,
un modèle d’intégration ?
Où est-elle l’école
républicaine et laïque ? Ou est l’égalité des chances ? Quelle
hypocrisie de nous parler de l’égalité filles garçons alors qu’on sépare des
enfants en raison de leur origine ethnique ?
Et oui, regrouper des
enfants Roms ensemble, dans un classe spéciale, c’est très mal, c’est même
illégal. En France socialiste, en 2014, on instaure pourtant, en toute
impunité, un accès différencié à l’enseignement public en fonction de l’origine
ethnique. Imaginez un seul instant une classe réservée aux enfants Juifs ou aux
enfants Noirs. Impensable n’est-ce pas ? Pas en France… C’est pourtant
exactement ce qui se passe à Bron avec les enfants Roms. Mais comme ils ne sont
ni Juifs ni Noirs, personne ne trouve cela anormal.
Qui sent le plus
mauvais ?
Ce week-end à Lyon, toute la gauche bien pensante se donne
rendez-vous pour manifester contre ce qu’elle appelle « les idées
nauséabondes » du Front National.
Bien sur, on n’entendra pas un mot, pas un slogan contre les
discours racistes de Valls ou les pratiques hors-la-loi et discriminatoires du
gouvernement socialiste qui vont bien au-delà de toutes les idées du FN.
Chûûût. Au PS on manifeste juste contre les idées nauséabondes des autres, pas
contre les pratiques nauséabondes de son propre camp.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire