samedi 7 septembre 2013

Roms: l'état socialiste paye des chambres... vides...

Depuis leur arrivée au pouvoir les socialistes français dépensent des sommes considérables pour expulser des populations qui reviennent quelques jours plus tard. Depuis quelques semaines, une nouvelle procédure est testée à Lyon qui dépasse tout ce qu’on avait connu jusqu’à présent en ce qui concerne la dilapidation des fonds publics.

Vaulx-en-Velin, 23 août 2013. 400 Roms occupent un terrain sur cette commune de l’est lyonnais. Parmi eux, plus d’une centaine vivent depuis une semaine sur les cendres de leurs cabanes détruites par un incendie au milieu des détritus et des rats. (1) Soucieux d’abréger leurs souffrances, le gouvernement socialiste décide d’expulser tout ce joli monde noirci par la fatigue, la fumée et les cendres une semaine plus tard. Ce sont donc 400 personnes qui sont jetées sur le trottoir avec tout ce qu’elle possèdent, c’est-à-dire pas grand chose. Renseignements pris auprès de la Kommandantur, pardon de la préfecture, ce ne sont pas 400 personnes qui sont jetées comme des chiens, mais 300.
100 personnes, c’est-à-dire une grosse vingtaine de familles parmi lesquelles des nourrissons sont hébergées… dans des hôtels... Pour quelques jours…

En effet, 7 jours après avoir été placés dans les hôtels, toutes les familles reçoivent une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Elle n’est pas belle l’hypocrisie des socialistes ? Ils poussent des cris de vierge effarouchée quand un hebdomadaire de droite titre sur les Roms (2), mais eux, ils tirent sur les Roms dans le dos.
Tout cela est fait de manière opaque et à la limite de la légalité. Mais plus rien ne doit nous étonner d’un gouvernement qui a nommé comme ministre du budget un homme qui cachait son argent en Suisse.

Pour démontrer que les Roms, citoyens de l’Union Européenne bénéficiant de la libre-circulation n’ont plus de droit au séjour, la préfecture leur offre donc l’hôtel et précise ensuite dans son OQTF « l’intéressé bénéficie à ce jour d’un hébergement d’urgence en structure hôtelière sur fonds publics faute de moyens d’existence ».
Un vrai tour de passe-passe.
Plus de 75% des demandes d’hébergement d’urgence ne sont pourtant pas satisfaites en France (3), ce qui constitue une violation de l’article L 345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles ainsi qu’une violation d’une liberté fondamentale pour les familles en situation de détresse. (Conseil d’Etat, 10 février 2012)
Alors que dans le Rhône, les demandes d’hébergement d’urgence non satisfaites dépassent les 80%, sans que personne ne lui demande rien, le préfet donne donc un hébergement d’urgence à des Roms…  En revanche, quand on demande au préfet de respecter la loi et d’héberger les familles en situation de détresse, il s’y refuse, y compris quand c’est la justice qui l’ordonne (4)


Mais la Kommandantur du Rhône a trouvé encore mieux pour déporter les Roms : l’assignation à résidence sans résidence.

Avec Valls, Hollande et les socialistes, on poursuit un objectif: foutre dehors le maximum d’étrangers pour augmenter les statistiques, mais on n’ose pas l’assumer. Donc on triche, on truque, on détourne les lois. C’est pas grave, pas vu, pas pris, demandez à Cahuzac.

La nouvelle méthode  pour expulser les Roms vers la Roumanie et appliquer à la lettre le discours raciste de Manuel Valls est un trésor d’ingéniosité qui explique en partie pourquoi nos impôts ont une fâcheuse tendance à augmenter.

Par définition, une famille Rom qui vit dans un campement n’a pas de domicile fixe au sens propre du terme, ni même au sens sale. En tout cas, au sens juridique, on ne peut pas parler d’une résidence. Quand en plus cette famille à la mauvaise idée d’avoir 5 enfants, ça se complique pour les foutre dehors.

Pour éloigner un étranger en situation irrégulière, il n’y a que 3 solutions si on écarte la solution finale pas encore remise à l'ordre du jour par les socialistes.

Tout d’abord, l’expulsion immédiate, mais trouver 7 places dans un avion pour Bucarest c’est compliqué. Les socialistes sont en train de réfléchir à reprendre les voyages organisés en charter, mais chuut, il ne faut pas en parler, à moins qu’on renvoie les Roms en avions militaires qui seront disponibles si jamais les américains ne donnent pas l’ordre à Hollande d’attaquer la Syrie.
La seconde solution est le passage au centre de rétention en attendant de trouver 7 places dans un avion, mais ce n’est plus possible car on est socialistes. Même si on se prétend aussi nationaux, on ne veut pas faire exactement comme faisait Sarkozy, ça la foutrait trop mal. Et puis surtout, la France a été condamnée début 2012 par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour l’enfermement des enfants. (5)

Revenons à notre petite famille. Manuel Valls veut absolument les expulser, mais il ne sait pas comment faire. Impossible de les renvoyer immédiatement, impossible de faire comme Sarkozy. Que reste-t-il ? Bingo, j’ai trouvé : l’article L 561-2 du CESEDA (6) : Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile

Il existe en effet, pour les étrangers qui présentent des garanties suffisantes de représentation, autrement dit pour ceux qui ont des papiers et un domicile, une possibilité de les assigner à résidence le temps de préparer le voyage pour les foutre dehors.

Mais vous allez me dire, la famille Rom avec ses 5 enfants, si elle a des papiers, elle n’a pas de domicile puisqu’elle vit dans un bidonville… Et donc elle ne peut bénéficier du 561-2 du CESEDA.
Et bien non, vous avez tort. La France, 5ème puissance mondiale, qui emprunte à 2,5 % sur les marchés internationaux, dont la santé économique et financière n’a jamais été aussi bonne est riche. Très riche. Bon, d’accord, avec nos impôts…

La famille Roms n’a pas de résidence ? C’est pas grave, on va lui en donner une.
Quoi ? Comment ? Et oui… Le préfet du Rhône, dans sa grande générosité, et avec l’argent du contribuable va tout simplement donner 2 chambres d’hôtel à la famille, lui créant ainsi une résidence, et les conditions d’une assignation à résidence. Elle est pas belle la vie ?
Ok, ok, généralement, c’est du bas de gamme à 40 € la chambre. Mais quand il faut payer plusieurs chambres, avec les taxes de séjour (ne rigolez pas) on dépasse rapidement les 100 € par nuit. Des sources administratives qui souhaitent rester anonymes, et on les comprend, évoquent des chiffres qui peuvent dépasser les 200 € par nuit et par famille...

Et puis là ou c’est vraiment à mourir de rire ou de rage selon vos opinions, c’est que la famille Rom est habituée depuis des années à s’entasser ensemble dans le même lit d’une cabane de 4 mètres carrés… Ils ne savent pas gérer l’espace et ils n’occupent qu’une seule chambre.
Donc des chambres sont payées par la préfecture, « sur fonds publics » comme l’écrit si bien le préfet lui-même dans ses OQTF, pour rien, car elle sont inoccupées.

Et encore, ça, c’est quand les familles jouent le jeu et vont à l’hôtel. Pour les autres qui n’ont aucune envie d’aller crever de faim, elles ne vont même pas du tout à l’hôtel…
Ah oui, je ne vous ai pas dit. Le gouvernement socialiste ne leur offre pas la pension complète. Faut pas déconner. Donc, pas de repas, interdiction de cuisiner dans les chambres. Au bout de quelques jours, les familles ont le choix entre dormir dans un lit mais crever de faim ou retourner dormir dans un cabane sur un terrain pourri et nourrir leurs enfants. A votre avis, qu’est ce qu’elles font ?

Du coup, nos impôts servent à financer des chambres vides. On se consolera, ou pas, en se disant que ça fait marcher l’économie touristique. Vu la vitesse à laquelle on perd nos emplois industriels, si on ne fait pas tourner le secteur touristique à fond, on est morts. Vous me direz, il y a aussi le complexe militaro-industriel… Je sais, Hollande et Fabius font tout ce qu’ils peuvent pour leur passer des commandes en s’excitant sur la Syrie.

Si on fait les comptes maintenant… L’assignation à résidence est notifiée pour une période de 45 jours. Même à 80 € pour 2 chambres dans du bas de gamme, on arrive à 3 600 €. Renouvelable une fois. Si on ramène au mois, ça nous donne du 2 400 € par mois. Pas mal, non ? L’équivalent du loyer d’un 80 m2 à Neuilly sur Seine ou d’un 200 m2 à la tête d’or à Lyon.
Tout ça pour foutre dehors une famille qui reviendra 2 ou 3 jours plus tard.

Assigner à résidence des Roms qui n’ont pas de résidence avec l’argent du contribuable, c’est la dernière trouvaille des socialistes. S’ils mettaient toutes leurs idées de génie et les fonds publics au service du redressement du pays, on se porterait beaucoup mieux, mais apparemment, ça rapporte plus, électoralement parlant, de taper sur les Roms voire les Syriens qui ne vivent pourtant pas aux portes de nos villes..

Ne me demandez pas quel est l’objectif de cette politique totalement incohérente qui assure le gîte et le couvert à des Roms que l'on veut expulser avec l'argent public. A part Valls qui doit viser le poste de premier ministre de Marine Le Pen en 2017, et Hollande qui devrait bientôt proposer à L’ONU des frappes aériennes sur la Roumanie pour maltraitance de ses populations Roms, tout cela n’a absolument aucun sens... Comme toute la politique qui est menée depuis un an.

(2) http://philippealain.blogspot.fr/2013/08/valls-les-socialistes-et-leur-addiction.html
(3) http://www.fnars.org/images/stories/barometres/0724_CP_Barometre_115_estival.pdf
(4) http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/08/selon-l-avocate-de-familles-de-roms-le-prefet-du-rhone-refuse-de-les-reloger_3156245_3224.html
(5) http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120119.OBS9275/la-france-condamnee-pour-detention-inhumaine-de-refugies-mineurs.html
(6) http://legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070158&idArticle=LEGIARTI000006335270