samedi 21 novembre 2015

Attentats: l’incompétence criminelle de ceux qui nous gouvernent


Photo: AFP

Vendredi 13 novembre 2015, une série d’attentats à Paris, revendiquée par l’état islamiste, a fait 130 morts et plus de 350 blessés. Il s’agit de la pire attaque terroriste jamais menée en France. Au moins 7 kamikazes se sont fait sauter ou ont tiré sur la foule, notamment au Bataclan. Contrairement aux attentats de janvier, les terroristes ont visé cette fois des lieux très fréquentés afin de faire le maximum de victimes : cafés, restaurants, salle de concert et stade de France.

C’est le deuxième épisode terroriste d’envergure qui frappe la France en 10 mois. Après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher, ce même gouvernement nous avait expliqué la nécessité de prendre des mesures exceptionnelles pour que cela ne se reproduise plus.
La loi sur le renseignement, calquée sur le Patriot Act des Américains après le 11 septembre, autorisait la surveillance de masse des communications téléphoniques et d’Internet. (1)
A l’époque Valls nous l’assurait : «Cette surveillance renforcée concernera les communications des seuls terroristes».
Le site « stop-djihadisme.gouv.fr » était présenté comme l’arme absolue contre le terrorisme. En dénonçant tout ceux qui portent une barbe un peu trop longue ou encore ceux qui ont changé leur régime alimentaire, on devait identifier et neutraliser les terroristes potentiels. (2)
Quelques mois plus tard, on nous explique que ce sont des bombardements aériens contre Daesh en Syrie qui vont nous sauver. C’est de la « légitime défense » qui permettra d’empêcher les djihadistes de venir commettre des attentats en France.

Aujourd'hui, on ne peut que constater l’inefficacité absolue de toutes ces gesticulations politiques. Tout à recommencé. En bien pire.

Le profil des terroristes, leur parcours et la façon dont ils ont pu, tranquillement, préparer les attentats est un scandale absolu qui aurait dû entraîner la démission de n’importe quel responsable digne de ce nom.

La plupart des terroristes sont connus des services de police, ils sont fichés, certains ont même été condamnés. Malgré cela, ils ont pu, en toute impunité, faire des aller-retour entre la France et la Syrie avant de venir commettre les attentats.

Samy Amimour est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire en octobre 2012 pour « association de malfaiteurs terroristes » alors qu’il tente de partir au Yemen. Son passeport lui est retiré. Cela ne l’empêche pas de partir en Syrie un an plus tard et de revenir en France incognito pour participer aux attentats malgré un mandat d’arrêt international contre lui.
Omar Ismail Mostefai fait l’objet d’une fiche « S » en 2010. Fin 2014, il est signalé par les autorités turques pour son appartenance à la mouvance djihadiste. D’après des officiels turcs, la mise en garde d’Ankara a été ignorée. Il part en Syrie et revient tranquillement commettre les attentats
Et que dire d’Abdelhamid Abaaoud, présenté comme le cerveau présumé des attentats du 13 novembre, recherché par toutes les polices du monde, qui se cachait à Saint-Denis, à quelques centaines de mètres du stade de France. Il est arrivé tranquillement en passant par la Grèce.
Aboudaoud en France, c’est un peu comme si on avait dit aux Américains que Ben Laden était présent sur le sol américain après le 11 septembre et se baladait tranquillement à New York plusieurs jours après les attentats. Impensable ! Impossible ! Ah non, impossible n’est pas français.

Alors, relayés par les médias, nos dirigeants nous assurent que les attentats sont une fatalité et qu’ils n’y peuvent rien. Manuel Valls, premier ministre, multiplie les interventions télévisées pour nous dire qu’il y aura d’autres attentats. Valls ne sait pas si le chômage va diminuer un jour, Valls ne sait pas si la dette va diminuer un jour, mais s’il y a une chose dont Valls est bien certain, c’est que les attentats, eux, vont augmenter.

La preuve est faite que le gouvernement est incapable d’assurer sa première mission qui consiste à protéger la vie de ses propres citoyens.

Les socialistes sont des orfèvres en matière de manipulation. A peine les premiers morts sont-ils tombés qu’ils nous rabâchent les oreilles avec le même discours qu’en janvier. « C’est notre modèle de société qui est attaqué, c’est notre liberté qu’ils veulent tuer, nous ne céderons pas… »

C’est un mensonge pur et simple de soutenir que les terroristes ont attaqué nos valeurs.

La Suisse a les mêmes valeurs que nous, les Suisses ont le même mode de vie. Pourtant, ils ne sont pas pris pour cible par les terroristes. Pourquoi ? Tout simplement parce que Daesh aussi fait de la politique. Ils ne s’attaquent qu’à ceux qui les attaquent.
Ce n’est pas la France qui a été visée le 13 novembre, c’est la politique étrangère militariste de gouvernements successifs qui nous plongent dans des guerres sans nous demander notre avis. Il ne s’est pas passé 2 mois entre les premières frappes aériennes françaises contre Daesh et la riposte des islamistes. Au Bataclan, les survivants ont rapporté les paroles des terroristes expliquant clairement leur geste: « c’est la faute à Hollande, il n’a pas à intervenir en Syrie ».

Libye, Mali, Syrie, la France n’a cessé ces dernières années d’intervenir à l’étranger pour « combattre le terrorisme ». Voilà le résultat aujourd’hui: 130 morts, 350 blessés.

De deux choses l’une, soit dans leur très grande naïveté, Hollande, Valls et ceux qui nous dirigent pensaient probablement que les terroristes allaient nous remercier de les bombarder en nous envoyant des fleurs.
Soit Hollande, Valls et ceux qui nous dirigent savaient très bien que Daesh nous enverrait des kamikazes pour se venger et alors ils joué avec nos propres vies et ils croient se dédouaner en nous disant qu’ils nous avaient prévenus.

Les terroristes du 13 novembre sont des lâches. Massacrer à bout portant des civils désarmés est à la portée de n’importe quel psychopathe cocaïné.
Ceux qui nous dirigent sont des lâches. Ils jouent avec la vie de leur concitoyens, confortablement assis derrière leurs bureaux et leurs domiciles ultra-protégés. Incapables d’empêcher des fous meurtriers de nous assassiner.

Ils refusent obstinément d’assumer la moindre responsabilité en évitant soigneusement de se demander si la raison de tous ces massacres n’est pas à chercher d'abord du côté de  leurs propres décisions politiques.

Cette lâcheté criminelle des hommes politiques est générale. Alors qu’ils nous expliquent que les terroristes en veulent à notre liberté, ils décident eux-mêmes de nous supprimer notre liberté en votant l’état d’urgence par 552 voix pour et 6 voix contre.

Les socialistes ont exactement le même objectif que les terroristes qu’ils prétendent combattre: ils veulent, eux aussi, tuer la démocratie afin de se maintenir au pouvoir. Seuls les moyens diffèrent. Daesh vient de leur donner un prétexte extraordinaire pour mettre en place leur stratégie 18 mois avant les présidentielles.
En janvier 2015, juste après les attentats, Manuel Valls l’avouait involontairement dans un discours : « Loin de moi l'idée de déposer, après ces événements, la moindre chape de plomb sur notre débat démocratique, et vous ne le permettrez pas, de toute façon. » (3)
En novembre 2015, avec l’instauration de l’état d’urgence, Hollande permet à Valls de mettre la chape de plomb sur notre pays. Ils ne l’enlèveront pas avant d’être réélus.

En attendant, nous allons continuer à payer de nos vies leur incompétence et leur lâcheté.