vendredi 16 juin 2017

Villeurbanne: vous êtes de gauche ? Vous êtes raciste ? Votez socialiste


Dimanche 18 juin, les électeurs de Villeurbanne choisiront leur député. Ils ont le choix entre un homme d'affaires: Bruno Bonnell et l'ex-ministre de l'éducation nationale socialiste: Najat Vallaud Belkacem. Cette dernière, symbole s'il en est de l'hypocrisie socialiste ose se présenter comme une candidate "de gauche", avec de vraies "valeurs sociales", comme son mentor, Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne. Pourtant, ces dernières années, à l'image de Valls qui a passé 5 ans à stigmatiser les Roms, Bret a multiplié les actions contre les Roms dans sa commune. Voici un aperçu des droits de l'homme sur Villeurbanne selon les socialistes.

A tout Seigneur, tout honneur: le modèle Valls

Dans une tribune publiée par le journal « Le Monde » du 14 août 2012, intitulée: « Le gouvernement a raison de démanteler les campements illicites de Roms », 10 élus dont Jean-Paul Bret affichent leur soutien à Manuel Valls dans sa politique raciste et discriminatoire à l'encontre des Roms. (1) En désignant expressément des personnes en fonction de leur origine ethnique dans le titre même de leur tribune, ces élus opèrent une discrimination insupportable qui rappelle les pires heures du sarkozysme: le discours de Grenoble et la circulaire du 5 août 2010 censurée par le Conseil d’Etat.
Toutefois, alors que Sarkozy et Hortefeux démantelaient les campements, « en priorité ceux des Roms ». Bret et ses amis, eux, appellent à démanteler uniquement les campements des Roms. On notera au passage que cette tribune qui vise nommément une minorité ethnique est la démonstration affligeante que certains socialistes, dont Bret, ignorent notre Constitution, qui, dans son article premier assure l'égalité devant la loi pour tous, sans distinction d'origine, de race ou de religion… On ne peut donc pas cibler telle ou telle catégorie en fonction de son origine et demander l’application de la loi uniquement pour cette catégorie. C’est contraire à la Constitution et cela a été condamné par le Conseil d’Etat en avril 2011.

A Villeurbanne, les Roms menacent les espèces protégées et sont dangereux pour les morts

Fin août 2012, joignant le geste à la parole ou plutôt à l'écrit, Bret assigne devant le tribunal administratif des Roms qui avaient trouvé refuge dans le parc de la Feyssine à Villeurbanne. Expulsés quelques semaines plus tôt du terrain qu'ils occupaient et traqués sans relâche par la police, ils sont contraints de se réfugier dans un vaste parc où ils dorment pour certains à même le sol, les plus chanceux sous des tentes de fortune.
Lorsqu'il s'agit de pourchasser les Roms, l'imagination de la mairie de Villeurbanne n'a pas de limite. Cette fois, pour justifier de l'urgence de l'expulsion, la mairie, représentée par monsieur Bret avance, tenez-vous bien que: « le Parc Naturel de la Feyssine abrite des espèces protégées dont la préservation ne peut qu’être menacée par ce type d’occupation ». Le juge, apparemment plus soucieux, lui aussi, des espèces animales protégées que des minorités ethniques discriminées, prononce une expulsion immédiate.
La nature ayant horreur du vide, les familles Roms trouvent un nouveau terrain appartenant, une fois de plus à la mairie de Villeurbanne. Ni une ni deux, Monsieur Bret s'empresse de les assigner devant le tribunal. Pour justifier sa demande d’expulsion, faute d’espèces animales à protéger il trouve un nouvel argument. « Cette occupation, si elle devait se prolonger davantage poserait immanquablement de graves problèmes d’hygiène tant pour les occupants que pour le voisinage ». Bon, vous me direz, c’est du classique, c’est l’argument habituel… Sauf que… Les voisins des familles installées sur le terrain de Villeurbanne ne sont pas des voisins comme les autres. Ce sont des morts. Et oui, des morts. Les familles Roms vivaient à côté d’un cimetière.
Elles se disaient sans doute, qu’au moins à cet endroit, elles ne risquaient pas de réveiller leurs voisins si elles faisait trop de bruit. Et bien non. La mairie de Villeurbanne a estimé que les Roms, après avoir menacé des espèces animales protégées, menaçaient l’hygiène des morts.
Ca c'est une belle politique d'intégration socialiste respectueuse des droits de l'homme, vous ne trouvez pas ?

A Villeurbanne, les Roms interdits de vote aux municipales

Le 30 décembre 2013, des roms originaires de Roumanie et donc citoyens de l'Union Européenne viennent s'inscrire à la mairie, comme la loi les y autorise, pour voter aux élections municipales et européennes de mai 2014. Ils présentent leur carte d'identité ou leur passeport roumain ainsi qu'une attestation de domiciliation sur Villeurbanne établie par la mairie elle-même et prouvant leur antériorité sur la commune.

Le 9 janvier, la commission électorale se réunit et décide de refuse l'inscription des roms sur les listes électorales pour les élections municipales. Monsieur Bret, champion auto-proclamé de la lutte contre les discriminations justifie ce refus en expliquant que la circulaire Valls du 25 juillet 2013 précise "que les dispositions applicables aux personnes sans domicile fixe ne sont pas applicables pour l'établissement des listes complémentaires en vue des élections municipales".

La mairie de Villeurbanne s'appuie donc sur une circulaire discriminatoire et non conforme au droit européen qui établit une différence de traitement entre le sans-domicile fixe français et le sans-domicile fixe d'une autre nationalité européenne en ce qui concerne le droit de vote pourtant consacré par le droit européen. Au même moment, dans d'autres communes moins racistes comme Saint-Denis ou Ivry, les Roms s'inscrivent et votent aux municipales.


Revenons maintenant à madame Vallaud Belkacem. Alors qu'elle se présentait jusqu'à présent sans succès sur la 4ème circonscription de Lyon, elle a soigneusement préparé avec Jean-Paul Bret son parachutage sur la circonscription de Villeurbanne qui vote à gauche depuis 30 ans.
Najat Vallaud Belkacem, comme Jean-Paul Bret est le symbole de cette gauche socialiste hypocrite, donneuse de leçons qui fait par derrière, en catimini, exactement le contraire de ce qu'elle prône pour les autres.

Si l'on écoute Vallaud Belkacem, il faudrait absolument voter pour elle afin de "ré-équilibrer" les pouvoirs et éviter une Assemblée Nationale trop macroniste qui voterait toutes les lois sans sourciller. Elle aime mettre en avant la loi travail et les ordonnances promises par Macron. Mais de qui se fout-elle ? Qui a court-circuité le parlement avec le 49.3 sur la loi travail ? Le gouvernement Valls auquel elle appartenait. Vous l'avez entendu protester à l'époque ? Moi non plus.
Qui a passé 5 ans a traquer les étrangers et à battre tous les records d'expulsions, notamment de Roms, pourtant citoyens européens ? Les gouvernements successifs de Hollande auxquels elle a participé pendant 5 ans. Vous l'avez entendu protester à l'époque ? Moi non plus.

Cette hypocrisie des socialistes est insupportable.

Voter Bruno Bonnell dimanche à Villeurbanne est un véritable devoir civique. C'est faire œuvre de salubrité publique que de renvoyer dans les poubelles de l'histoire ces socialistes qui mentent comme ils respirent et qui sont toujours les premiers à donner des leçons de morale à la terre entière, leçons qu'ils ne s'appliquent jamais à eux-mêmes, bien évidemment.
Je ne sais pas vous, mais moi, dimanche soir, en regardant la mine défaite de Najat Vallaud Belkacem, je me dirai que finalement, un jour où l'autre, on arrive quand même à faire payer à ces professionnels du mensonge le prix de leurs trahisons incessantes.


(1) http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/14/le-gouvernement-a-raison-de-demanteler-les-campements-illicites-de-roms_1745996_3232.html

vendredi 9 juin 2017

Etat d'urgence permanent: la dictature en marche




Sous prétexte de renforcer les mesures contre le terrorisme, le gouvernement Macron s'apprête à faire passer dans la loi les principales mesures d'exception de l'état d'urgence. En l'absence de tout contrôle judiciaire chaque préfet aura désormais le droit de perquisitionner ou d'assigner à résidence tout citoyen qui le dérange.

L'état d'urgence a été instauré par le gouvernement Valls le 14 novembre 2015 suite à l'attentat du Bataclan. Prolongé systématiquement depuis cette date, il permet en particulier au préfet, sans aucun contrôle du juge, de procéder à des perquisitions, d'assigner à résidence mais aussi de fermer des sites Internet, d'interdire des manifestations, de dissoudre des associations... Bref toute la panoplie de la parfaite petite dictature digne de la Corée du Nord.

Les médias tout puissants, relais officiels de la propagande d'Etat, nous ont longtemps expliqué qu'il s'agissait de mesures provisoires visant à lutter contre le terrorisme. Ah bon ?

Prenons les assignations à résidence par exemple. Cette mesure permet aux préfets d'assigner à résidence toute personne: "dont son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public". Et comment le préfet sait-il qu'une personne constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public ? Une boule de cristal ? Bingo, presque. Généralement le préfet est informé par une note blanche des service de renseignements, notre Stasi bleu-blanc-rouge.
La note blanche ne possède pas d'en-tête, elle n'est pas datée, pas signée et ne comporte même pas de référence. Depuis le décret royal, on n'a pas trouvé mieux pour décider du sort d'un citoyen en le privant de toute liberté.
Alors vous vous dites, quel outil fantastique contre les candidats terroristes dont on soupçonne qu'ils pourraient un jour passer à l'acte mais dont on n'est pas sûr... Dans le doute aller hop, on les assigne tous.
Le premier problème c'est que l'assignation à résidence ne garantit en rien que la personne ne passera pas à l'acte. il suffit juste pour cela qu'elle ne rende pas à son contrôle judiciaire et qu'elle disparaisse dans la nature.
Le second problème c'est que l'assignation à résidence n'est pas utilisée uniquement contre les terroristes. Elle est également utilisée contre les opposants politiques comme les militants écologistes qui ont été perquisitionnés et assignés à résidence juste avant la COP 21 en novembre 2015.

Si on se souvient des interdictions de manifester qui touchaient les manifestants contre la loi travail quand ce n'étaient pas les manifestations elles-mêmes qui étaient interdites, on commence à comprendre le véritable objectif de tout cela.
Une des premières mesures du gouvernement Macron consiste à casser définitivement le code du travail en allant encore plus loin que la loi El-Khomri. Même le PS ou du moins ce qu'il en reste s'en indigne, c'est pour dire.
Et bien demain, Niet, Nada, Verboten. On nous interdira de manifester contre la loi travail au nom du risque de trouble à l'ordre public. Ca y est, vous avez compris ?

Vous avez encore un doute sur le caractère liberticide de ce projet de loi ? Et bien lisez l'article L228-4 qui indique que « le ministre de l’intérieur peut, après en avoir informé le procureur de la République de Paris faire obligation à toute (personne ciblée par l’autorité administrative) de déclarer ses identifiants de tout moyen de communication électronique dont elle dispose ou qu’elle utilise, ainsi que tout changement d’identifiant ou tout nouvel identifiant ».
Quoi ? Comment ? Un préfet peut vous obliger à déclarer vos identifiants Internet comme ça ? Simplement parce qu'il a des raisons de penser que, peut-être, votre comportement peut présenter une menace pour l'ordre public ? Et oui, vous avez maintenant tout compris. La France, patrie autoproclamée des droits de l'homme va devenir la patrie des non droits de l'homme. Qui que vous soyez, où que vous soyez Big Brother vous suivra à la trace et saura tout sur vous. Ils auront accès à votre boîte mail, votre compte Twitter, votre compte Facebook...

Alors bien sur, quelques personnes ont vu l'escroquerie qui se profile et commencent à se manifester. L'Union Syndicale des Magistrats par exemple vient de publier un communiqué de presse dans lequel elle dénonce la mise en place d'un "Etat policier". (1)
Elle souligne en particulier l'absence de tout contrôle par les juges et conclue que: "dans   un  Etat   démocratique,   sortir   de  l’état   d'urgence  ne  signifie  pas   introduire  dans   le  droit commun des mesures d'exceptions et exclure le contrôle de l'autorité judiciaire."

La Ligue des Droits de l'Homme, elle, rappelle que "loin de ne concerner que les actes de terrorisme, ces mesures s'appliqueraient indifféremment à une large gamme de délits. Chacun pourrait alors être victime de cet arbitraire. Aujourd'hui déjà, nous voyons des dispositions inscrites dans l'état d'urgence utilisées contre des militants associatifs, syndicaux ou politiques." (2)

L'indifférence générale des Français devant ces mesures liberticides en dit long sur l'état de notre pays. Dans l'ère assumée du chacun pour soi, la plupart des sujets du Roi Macron se disent que cela ne les concerne pas et ne les concernera jamais. L'égoïsme de chacun est aujourd'hui devenu officiellement l'un des principaux piliers de notre démocratie moribonde.

Le 21 décembre 2016, à l'occasion d'une nième prolongation de l'état d'urgence, la France a écrit au Conseil de l'Europe pour le prévenir qu'elle allait continuer à violer la Convention Européenne des Droits de l'Homme en raison de la "persistance de la menace terroriste". Avec l'Ukraine et la Turquie, la France est le 3ème pays qui déroge ainsi à la CEDH.

Demain, la loi permettra donc de mettre en oeuvre des mesures de violation des libertés fondamentales contre toute personne "à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics", c'est-à-dire vous ou moi pour peu qu'on ne la ferme pas suffisamment.

Après chaque attentat, on nous explique pourtant que c'est notre mode de vie que les terroristes veulent détruire, nos valeurs et surtout notre liberté. Avec cette loi Macron liberticide, la victoire des terroristes sera totale. Au nom de la préservation de nos libertés, on nous prive de nos libertés publiques et individuelles. Elle est pas belle l'hypocrisie de nos dirigeants ?

Dimanche, la France va voter pour donner à Macron une majorité afin de mettre en oeuvre ses projets de saccage de nos libertés fondamentales. Dans quelques mois, ce sera la gueule de bois quand ils se rendront compte qu'à défaut d'une République en marche, c'est une Dictature en marche qu'ils viennent de porter au pouvoir.

(2) http://www.ldh-france.org/president-republique-gouvernement-cocktail-risques-les-libertes/