samedi 28 décembre 2013

Valls se met à la quenelle

C’est sous la forme d’un communiqué de presse que Manuel Valls glisse une belle quenelle à Dieudonné mais aussi à tous les Français. (1) Prenant la défense de 2 journalistes pourtant encore bien vivants, il dénonce les attaques insupportables contre les victimes de la Shoah et affirme sa volonté d’interdire les spectacles de l’humoriste.


Valls, attaché de manière éternelle à Israël

Entre Manuel Valls et Israël, c’est une longue histoire d’amour. Dieudonné l’a donc bien cherché. Il n’avait qu’à se renseigner.
En effet, Valls n’est pas attaché de manière éternelle à la France, ni même à l’Espagne. Il est attaché de manière éternelle à Israël. Le 17 juin 2011, alors qu’il vient tout juste de se porter candidat aux primaires socialistes avec le score extraordinaire qu’on connaît (5%), il déclare sur une radio: « par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël, quand même… » (2)
Entendre publiquement Manuel Valls, l’apôtre de la laïcité, Manuel Valls,  à l’époque élu de la République, aujourd’hui ministre de l’intérieur et des cultes afficher sa préférence pour une religion au détriment des autres, c’est quand même assez ahurissant.
Imaginez un ministre français déclarer aujourd’hui : « par ma femme je suis attaché de manière éternelle à la communauté musulmane et à la Syrie». Ou encore « Par ma femme je suis attaché de manière éternelle à la communauté chrétienne et au Vatican ».
Vous parlez d’une quenelle ! Toute la gauche bien-pensante lui tomberait dessus et exigerait sa démission immédiate au nom des valeurs de la laïcité. Là, non. Rien, ça ne gène personne. Sauf peut-être Manuel Valls lui-même qui s’efforce depuis cette date de faire disparaître la vidéo.

Et oui, pour tous ceux qui ne l’ont pas encore compris, en France socialiste, les religions n’ont pas toutes le même poids. Rire de l’une ou à l’autre n’a donc pas les mêmes conséquences. L’Islam à droit à sa loi anti-voile, uniquement dirigée contre les femmes musulmanes. La religion chrétienne, elle à droit à une répression farouche, avec des gazages d’enfants, des arrestations arbitraires, des garde-à-vue, y compris de prêtres. (3)
La religion juive, elle, va avoir droit à sa loi anti-humoristes.


Valls, 1er humoriste de France

A défaut de lutter efficacement contre la délinquance, les vols et les violences, le ministre de l’intérieur veut lutter contre les humoristes.
Et si c’était pour prendre leur place ?
Depuis qu’il est ministre de l’intérieur, le bilan de Manuel Valls est catastrophique (4). Jugez plutôt : atteintes à l'intégrité physique: +2,9%, dont violences sexuelles : +10,4%, atteintes aux biens : +3,5%, dont cambriolages : +9,3%, infractions économiques et financières : +5,9%.
Dans la rubrique comique, les socialistes sont champions et la concurrence est rude pour Valls. On a eut droit à Jérôme Cahuzac, ministre socialiste du budget, chargé entre autres de la lutte contre la fraude fiscale qui possédait un compte en Suisse. Il est aujourd’hui mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.
On a eut droit à l’affaire Léonarda. Une adolescente de 15 ans qui tient en haleine toutes les télévisions françaises et provoque une sortie hilarante de Hollande qui invente le dégroupement familiale. Tu peux revenir en France, mais pas tes parents. Ton avenir ou ta famille, tu dois choisir. Même Harlem Désir, 1er secrétaire du parti socialiste, ancien président de SOS Racisme en rigole encore,… jaune.
Et maintenant on a Manuel Valls. Ministre de l’intérieur, 1er flic de France qui ne connaît pas la législation française.
Interdire les spectacles d’un humoriste, c’est possible… dans les dictatures. Pas encore en France. Les mairies qui se risquent à interdire les spectacles de Dieudonné sont condamnées par la justice. Pour interdire un spectacle, il ne suffit pas d’appeler cela une réunion publique comme le fait notre candidat comique, il faut aussi démontrer le trouble à l’ordre public. C’est là qu’interviennent les amis de Valls, vous savez, ceux à qui il voue un attachement éternel.


Klarsfeld appelle à troubler l’ordre public

Arno Klarsfeld, ex petit-ami de Carla Bruni, ex président de l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration), ex soldat de Tsahal, l’armée israélienne vient au secours de Manuel Valls.
Dans une déclaration télévisée, il rappelle au petit Manuel la loi et appelle tout simplement à des manifestations destinées à troubler l’ordre public devant les salles de spectacles de Dieudonné. (5)
« Les bases légales c’est un trouble à l’ordre public et l’ordre public ne peut être troublé que si des gens manifestent pour dire: on n’en peut plus ».
Valls, appuyé par Klarsfeld qui lui donne le mode d’emploi, est donc en train de fabriquer un climat de guerre civile autour d’un homme et d’un geste.
A Lyon, des « justiciers de la communauté juive » ont traqué sur internet 4 auteurs de la quenelle. Ils ont pris d’assaut un restaurant en lançant du gaz lacrymogène sur les clients pour tenter d’attraper un des auteurs du geste controversé. Repoussés par la sécurité, ils ont attrapé un homme le lendemain, frappé et l’auraient séquestré dans le coffre d’une voiture (6) 
Le 26 décembre, à la FNAC des Ternes, la LDJ (Ligue de Défense Juive), organisation considérée comme terroriste et interdite aux Etats-Unis et en Israël, manifestait contre la vente de billets pour le spectacle de Dieudonné.
Voilà, la boucle est bouclée. On ne peut pas interdire les spectacles de Dieudonné, donc on va provoquer les conditions d’une interdiction. Un peu comme les flics en civil qui cassent des vitrines pour ensuite interpeller à la pelle et dénoncer la violence des manifestants. Rien de nouveau en Hollandie, vous me direz. Sauf que cette fois, ça va beaucoup trop loin.


La déclaration de Valls intervient le lendemain des chiffres catastrophiques du chômage qui démontrent l’incapacité du gouvernement socialiste à nous sortir de la crise économique et dans laquelle ils nous enfoncent un peu plus chaque jour.
Dormez tranquilles bon peuple de France, en cette fin 2013, la priorité des priorités c’est de faire taire un humoriste. Pour le chômage et la crise, revenez plus tard.
Tenez, prenez là cette quenelle, vous la sentez bien ? Spéciale dédicace de Valls, Cahuzac, Strauss-Khan et tous ces socialistes liés de manière éternelle à la France.

(6) http://www.huffingtonpost.fr/2013/12/25/quenelle-lyon-expeditions-punitives_n_4501011.html

jeudi 19 décembre 2013

Des Roms atteints de tuberculose laissés à la rue

Ils sont SDF, ils dorment dans les rues de Lyon depuis de longs mois. Les températures de plus en plus basses et le plan froid inefficace de la préfecture n’y changent rien. Depuis quelques jours, la famille est décimée par la tuberculose. Le grand-père puis la mère sont hospitalisés. Le père est laissé 3 jours à la rue « faute de place », les 3 enfants et la grand-mère sont également remis à la rue, sachant qu’ils sont SDF, au mépris toutes les précautions élémentaires.


Une famille décimée

Le grand-père se plaint depuis plusieurs semaines de courbatures et de fièvre. Il tousse sans arrêt. Pour vous ou moi, ce sont des symptômes inquiétants mais qui va s’en inquiéter pour un SDF ? Son état se dégrade rapidement et il est finalement conduit aux urgences qui diagnostiquent un cas de tuberculose. Ni une ni deux, on l’envoie immédiatement à l’hôpital, en quarantaine. Lorsque les membres de sa famille qui vivent également à la rue viennent lui rendre visite, on leur explique qu’ils doivent tous aller faire des examens en urgence.
Les résultats sont connus quelques jours plus tard et la prise en charge est surréaliste. Dans un premier temps, la mère est hospitalisée elle aussi, mais pas son mari, « faute de places disponibles » explique-t-on à la famille. En attendant, il retourne à la rue, histoire de contaminer un peu plus les personnes avec lesquelles il est en contact. Son tour à l’hôpital ne vient que 3 jours plus tard. Le traitement réservé aux enfants est ahurissant. Pour n’importe quel enfant, on aurait décidé une mise sous surveillance et une mise à l’abri. Là, non, les 3 enfants du couple hospitalisés eux aussi sont rejetés à la rue, les 2 plus grands avec une boîte de l’anti-tuberculeux. Le plus petit qui à 3 ans, oui, vous avez bien lu 3 ans…, se voit donner un rendez-vous pour une consultation en pneumologie… En 2014…  En attendant, lui aussi a le droit de retourner dormir sur le bitume glacé des nuits lyonnaises.


La tuberculose

D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la tuberculose est l’une des maladies les plus meurtrières avec le sida. En 2012, elle a tué 1,3 millions de personnes dans le monde.
Elle fait partie des maladies à déclaration obligatoire, c’est-à-dire que tout professionnel de santé qui se trouve en présence d’un cas de tuberculose doit le signaler immédiatement à l’ARS (Agence Régionale de Santé).
Et pour cause. La tuberculose pulmonaire, de loin la plus répandue, se transmet par les voies aériennes. Autrement dit, toujours selon l’OMS : « Lorsque les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire toussent, éternuent ou crachent, elles projettent les germes de la tuberculose dans l’air. Il suffit d’en inhaler seulement quelques-uns pour être infecté. » (1) Les espaces confinés dans lesquels nous passons de longs moments sont particulièrement propices : métro, bus, tramway… Tous les jours, le quartier de la Part Dieu où vit la famille est fréquenté par plus de 150 000 personnes. C’est le quartier de Lyon le plus fréquenté de la ville.


La violation d’un liberté fondamentale

D’après une jurisprudence du Conseil d’Etat, le refus d’un hébergement d’urgence à une personne en situation de détresse peut constituer une atteinte à une liberté fondamentale. Un préfet ne peut donc se prévaloir de la mise en place d’un dispositif notoirement insuffisant pour venir ensuite nous raconter qu’il n’a plus les moyens de mettre à l’abri des personnes vulnérables et particulièrement des enfants.
Chaque soir, environ 800 personnes sans-abri se voient refuser un hébergement d’urgence à Lyon,  en violation de l’article L 345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles qui prévoit pourtant que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence.»
Chaque soir, malgré de multiples condamnations par la justice, le préfet de Lyon continue de violer donc la loi en refusant d’héberger des centaines de sans-abri dont des centaines d’enfants.


Un préfet qui aggrave la situation

Le préfet qui est censé faire respecter la loi de la République est bien absent lorsqu’il s’agit de faire respecter le droit à l’hébergement des plus pauvres. Pour faire respecter le droit de propriété des plus riches, en revanche, il est champion.
Ca s’appelle du socialisme à la française. Demandez à Cahuzac, illustrissime ex-ministre socialiste du budget, la protection et la mise à l’abri des richesses, il en connaît un rayon.
Il y a quelques jours, le préfet Carenco n’a donc pas hésité une seconde à jeter à la rue une soixantaine de personnes dont la moitié d’enfants qui occupait un bâtiment pourtant voué à la démolition. Lors de l’expulsion, les enfants ont été gazés par la police pour les disperser. (2)
En appliquant les consignes de fermeté de son patron Manuel Gaz, il aggrave une situation déjà insupportable.
Mais cette fois, en jetant à la rue des familles avec des enfants scolarisés, il s’est mis dans une situation qu’il ne va pas tarder à regretter.
Depuis le 2 décembre, jour de l’expulsion, des réactions de révolte et de solidarité voient le jour. Les occupations de maisons abandonnées par des groupes organisés se multiplient mais ce sont aussi de nouveaux acteurs qui rentrent dans le jeu. Deux écoles ont ainsi décidé d’ouvrir leurs locaux à des familles qui dorment à la rue. Des banderoles sont affichées sur le fronton de l’école qui dénoncent l’incompétence de l’Etat, cachant le drapeau républicain. (3) Une pétition qui réunit plus de 2 000 signatures est en ligne et les appels aux réquisitions citoyennes se multiplient à Lyon. (4)
Alors que les deux dernières années, le préfet avait respecté la trêve hivernale qui interdit les expulsions en l’appliquant aux squats, cette année, en raison des élections municipales, il semble avoir changé radicalement de position. Il n’hésite plus à jeter à la rue des familles entières avec des enfants et des nourrissons prouvant ainsi à tous sa conception très généreuse de l’humanité.


Des questions

Comment peut-on laisser dormir dans la rue, au risque d’aggraver leur état de santé, des personnes manifestement atteintes de la tuberculose puisqu’on les hospitalise les unes après les autres ?
Comment peut-on laisser à la rue, au risque de contaminer toutes les personnes avec lesquelles elles sont en contact, des personnes suspectées d’être atteintes de la tuberculose, au point de leur prescrire un traitement anti-tuberculeux ?
Qu’est ce que font des enfants à la rue sans leurs parents, et plus encore des enfants qui ont dormi pendant plusieurs jours avec leurs parents atteints de la tuberculose ?
Comment les autorités sanitaires pensent-elles suivre l’évolution de l’état médical d’une famille qui vit à la rue en changeant de squat au gré des expulsions policières ordonnées par le préfet ?
Combien de personnes ont été en contact avec le père avant que celui-ci soit hospitalisé, alors même que la maladie avait été diagnostiquée ?
Pourquoi, s’il n’y a aucun risque de santé publique, conseille-t-on à toutes les personnes en contact avec la famille d’aller faire des tests anti-tuberculeux ?


L’incompétence de l’Etat socialiste

Aujourd’hui, l’Etat est non seulement défaillant dans son obligation de protéger et de mettre à l’abri les plus faibles, il est aujourd’hui également défaillant dans son obligation de protéger la population toute entière contre une des maladies les plus meurtrières de notre époque.
A force de jouer avec les sans-abri en les expulsant de squat en squat, en leur refusant un hébergement d’urgence, l’état est maintenant en train de jouer avec la santé publique.

Quand, en plus, l’état socialiste vient nous expliquer qu’il va engager 450 millions d’euros en Centrafrique pour aller rétablir l’ordre en dehors de nos frontières, alors qu’il n’est même pas capable de mettre à l’abri et de soigner des sans-abri atteints de la tuberculose qui peuvent transmettre le virus, il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond en Hollandie et probablement aussi dans la tête de notre monarque absolu.


(1) http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs104/fr/



(4) https://secure.avaaz.org/fr/petition/Prefet_du_Rhone_et_Maire_de_Lyon_Relogement_des_enfants_et_familles_Rom_expulsees/?email

mercredi 4 décembre 2013

Les socialistes et les Roms: silence on gaze


Deux poids, deux mesures. Nous vivons dans un pays où l’hypocrisie des médias et du parti socialiste atteint des sommets. Un élu UMP fait une blague de mauvais goût sur les Roms, les politiques de tous bords, y compris le sien, appuyés par les médias veulent sa tête.
3 jours auparavant, des policiers utilisent du gaz lacrymogène pour disperser des femmes et des enfants Roms, pas une seule condamnation et quasiment pas un mot dans les médias.


Lors d’une réunion publique, un élu UMP fait une mauvaise blague à propos des Roms de sa commune : « vous savez ce qu’ils font : ils piquent des câbles électriques et après ils le brûlent pour récupérer le cuivre et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours ! » .

Les propos sont enregistrés puis diffusés 3 semaines plus tard. C’est le tollé. Tout ce que la France compte de médias reprend les propos en boucle. Le parti socialiste, vent debout multiplie les condamnations : « Cet élu a sali l'écharpe tricolore et n'est plus digne de la porter. Il doit immédiatement démissionner et son parti l'UMP ne plus accepter en son sein des hommes et des paroles qui la déshonorent »
SOS Racisme annonce son intention de porter plainte contre l’élu : "les propos de cette nature et d'une telle violence, particulièrement lorsque ce sont ceux d'un élu de la République, ne doivent jamais être passés sous silence et nécessitent des sanctions fermes".


Lundi 2 décembre 2013, un squat est expulsé à Lyon. Le bâtiment appartient au Grand Lyon dirigé par Gérard Collomb, icône socialiste qui n’hésite pas une seconde à jeter à la rue, par zéro degré des femmes et des enfants Roms.
Lors de l’expulsion, la police fait usage de gaz lacrymogène contre des femmes et des enfants Roms pour les disperser. (1)
Une femme qui a fait un malaise et deux bébés sont pris en charge par les pompiers.
Une chaîne de télévision tourne des images. Des jeunes présents sur place en soutien des familles appellent l’AFP. A part quelques médias nationaux, l’information passe sous silence. Les images ne sont pas diffusées et l’AFP aux ordres ne traite pas l’information. Seuls des médias locaux relatent les incidents.
Dans l’opposition, le parti socialiste n’avait de cesse de dénoncer la mainmise de Nicolas Sarkozy sur les médias. Mais comparé aux socialistes, Sarkozy est un amateur. On en a une preuve de plus.

Du côté du parti socialiste, pas un mot. Du côté de SOS Racisme, pas un mot.
La gauche moralisatrice bien pensante ne tolère pas les propos « violents » mais les coups de matraques, les coups de pieds et le gaz lacrymogène contre des enfants Roms, pas de problème. 

Gazer des enfants Roms ne choque pas les socialistes. Vous me direz, il n’y a pas mort d’homme. C’est juste du gaz. Et depuis le temps que Manuel Gaz, ministre de l’intérieur répète à tout le monde que les Roms ont des modes de vie en opposition, qu’ils ne veulent pas s’intégrer, qu’ils ont vocation à retourner en Roumanie. Quand la police décide d’appliquer à sa manière les consignes du patron, vous n’allez pas nous en faire un fromage.

En revanche quand un élu UMP fait une blague de mauvais goût, alors là non. On le fout sur la place publique et on le crame. Il salit la République, il doit démissionner. Tout juste si les socialistes ne lui tendent pas une arme pour mettre fin à ses jours et laver son honneur.

Non, mais, vous n’avez pas un peu l’impression que ce gouvernement, appuyé par les médias, nous prend pour des imbéciles ? Moi si.

Alors, soit les socialistes sont des grands défenseurs de la minorité Rom, ils dégagent Manuel Gaz et cessent de désigner les Roms comme des boucs-émissaires permanents. Soit ils assument leur politique et ils arrêtent de jouer les vierges effarouchées quand un élu tient des propos qui s’inscrivent dans la droite ligne de leur politique raciste et discriminatoire à l’encontre des Roms.

(1) http://philippealain.blogspot.fr/2013/12/la-police-gaze-des-enfants-roms.html

lundi 2 décembre 2013

La police gaze des enfants Roms pour les disperser

Lyon, lundi 2 décembre 2013, à 6 heures du matin, la température avoisine zéro degré quand plusieurs dizaines de policiers pénètrent dans un squat occupé depuis 3 mois par des familles Roms. Il s’agit d’une expulsion, une de plus, une de trop, alors que les hébergements d’urgence sont déjà saturés, le préfet décide de jeter à la rue des familles entières dont de très nombreux enfants. Mais cette fois, la police va gazer tout le monde.

Une expulsion qui dérape

La semaine dernière déjà, des rumeurs d’expulsion avaient courues. Personne ne voulait y croire. Le bâtiment occupé est vide depuis plusieurs années. Il n’existe aucun projet sinon celui de sa destruction dans un futur lointain.  Squatté par des jeunes, le bâtiment est libéré au mois d’août suite à une décision de justice. Mi- septembre, des familles Roms expulsées d’autres squats occupent à nouveau le bâtiment. Ce lundi matin, des jeunes étaient présents pour manifester leur soutien aux familles. Certains ont même dormi sur place.

A 7 heures du matin, alors que l’expulsion est en cours depuis plus d’une heure et que les baluchons obstruent le trottoir, les familles décident de s’asseoir devant le bâtiment, au milieu de la rue. Dernière tentative symbolique de protester contre le sort que leur réserve la préfecture et la promesse de passer l’hiver à la rue. Parmi ces enfants qui s’assoient par terre et qui sont scolarisés, certains ont été expulsés plus de 5 fois en un an. Et après on nous raconte que « ces gens » ne veulent pas s’intégrer. Essayez donc de suivre une scolarité normale quand vous changez de quartier 5 fois dans l’année. Une école scandalisée par le traitement réservée à ses élèves a fait pression et obtenu un hébergement pour une famille du squat.

Alors que les enfants s’assoient par terre avec leurs parents et les personnes venues les soutenir, la police décide de dégager la rue. Les CRS coiffent leur casque de combat et montent au front. Arrivés à 5 h 45, voilà plus d’une heure qu’ils se gèlent à attendre que tout le monde sorte du bâtiment. Engagez-vous qu’ils disaient. A moitié congelés, les policiers ont enfin une occasion de se réchauffer un peu. Ils y vont de bon cœur.

Courageux policiers qui traînent par terre des enfants accrochés à leurs mamans et qui ne comprennent pas bien ce déchaînement de violence. Les jeunes, eux, sont un peu plus difficiles à bouger car ils se serrent les coudent. Alors des coups de pieds pleuvent. Ca fait mal. Un policier arrache un sac et le balance sur le trottoir par dessus le groupe, manquant d’arracher le bras qui va avec.
Une mêlée confuse s’en suit et tout-à-coup les jets de gaz lacrymogène jaillissent et dispersent tout le monde.
Il faut voir cet enfant se rouler par terre de douleur en se tenant la tête, ou cet autre qui court dans tous les sens, les yeux fermés en criant. Un autre enfant vomit un peu plus loin. Les mamans pleurent. Une femme fait un malaise, une autre étouffe. Tout le monde est sous le choc. Ils ont osé.



Les mensonges de la préfecture

Dans un premier temps, la préfecture répond aux journalistes qu’il s’agit d’un squat d’anarchistes et non d’un squat de Roms pensant probablement qu’elle arriverait à faire avaler l’utilisation de gaz lacrymogène contre des enfants. En ce qui concerne les violences policières, personne n’est au courant au service communication de la préfecture.
Quelques heures plus tard un communiqué très détaillé et très mensonger est publié :
« "Une trentaine de personnes a tenté de faire obstruction en entravant la circulation sur le quai Perrache et en s'opposant violemment à l'action légitime des forces de l'ordre. Cette trentaine de troublions  composée uniquement de militants anarchistes a été repoussée avec l'emploi de moyen individuel de gaz lacrymogène. Ces gaz se sont propagés dans le périmètre incommodant légèrement les personnes demeurées à proximité du site dont des membres de familles issues de la communauté Roms introduites dans les locaux par les anarchistes illicitement implantés ».
La police fait machine arrière et reconnaît que des familles Roms occupaient le bâtiment, mais pour justifier l’usage de gaz lacrymogène, elle ment sur les circonstances qui conduisent les policiers à perdre leur sang-froid et à gazer les femmes et les enfants.
Elle parle de militants anarchistes qui entravent la circulation et s’opposent violemment aux forces de l’ordre. Les photos prises par des journalistes sur place montrent très clairement des femmes et des enfants présents au milieu de la rue. Les rapports des pompiers venus prendre en charge une femme et des enfants dont l’un est âgé de quelques mois contredisent également la version policière.
D’autre part, quelques heures plus tard, on apprend l’arrestation de 2 personnes liées aux incidents survenus un peu plus tôt. Selon la préfecture elle-même elles ont été arrêtées pour "des faits d'injures, de crachat, d'outrage et de rébellion à l'encontre des effectifs policiers présents sur le site". C’est ballot quand même, pas un mot sur d’éventuelles violences… D’habitude on nous gratinne de « violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique» avec une dizaine de jours d’ITT pour arrondir les fins de mois des policiers. Sur ce coup, rien.
A Lyon, il n’y a même plus besoin de recueillir des preuves et des témoignages pour mettre en évidence les mensonges de la préfecture. Il suffit de lire ses communiqués et de regarder les photos




La censure de certains médias

L’AFP prévenue plusieurs jours auparavant ainsi que le jour même de l’expulsion n’a pas écrit une ligne sur les évènements. Une équipe de télévision sur place au moment de l’expulsion a tourné des images qui n’ont pas été diffusées. Le gazage par la police d’enfants Roms ne doit pas constituer à leurs yeux une information digne de ce nom.
Une dépêche de l’agence Reuters, reprise par des médias nationaux relate néanmoins les faits. Les médias locaux, probablement bien informés par des contacts sur place reprennent également les informations et relatent précisément les violences policières
Certains médias seraient-ils aux ordres ? Une remontrance de la préfecture et on ne traite pas un sujet ? Non… Ce n’est pas possible. Pas les socialistes. Eux qui avaient tellement critiqué la mainmise de Nicolas Sarkozy sur les médias.


Des diagnostics appliqués à coups de gaz lacrymogène

Les associations se plaignent depuis plus d’un an que le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, refuse d’appliquer la circulaire inter-ministérielle du 26 août 2012 censée encadrer les évacuations de campements illicites et prévoyant notamment des diagnostics individuels.
On connaît maintenant la méthode Carenco. Soucieux de ne pas gaspiller l’argent public, il confie les diagnostics, non pas à des assistantes sociales, mais à des policiers. Rapide, pas cher, il fait d’une pierre deux coups. Puisqu’ils sont sur place au moment de l’expulsion, ils font le diagnostic dans la foulée.
Attends, je vais te diagnostiquer moi. Des diagnostics tu en veux, en voilà, aller hop un coup de gaz lacrymogène. Tu en veux un autre, aller hop, un autre coup de gaz lacrymogène. Si avec ça tu n’as pas compris que tu as vocation à retourner en Roumanie, je ne sais pas ce qu’il te faut.


Un précédent gravissime

Alors que depuis 2 ans, la préfecture n’avait jamais accordé le concours de la force publique contre des familles Roms pendant la trêve hivernale, voilà que le préfet change d’avis. Il y a quelques mois, devant des associations, il promettait pourtant de ne pas expulser de squats pendant l’hiver.
Les municipales ? La volonté de faire plaisir à son ami Gérard Collomb, maire « socialiste » de Lyon ? Les déclarations encourageantes de son patron Valls accusé d’incitations à la haine raciale contre les Roms ? Une amnésie subite ? Pourquoi donc a-t-il changé d’avis ?

Jeter des enfants à la rue dont des nourrissons, cela ne semble pas affecter beaucoup la préfecture, représentante de l’Etat socialiste raciste qui viole les traités internationaux en persécutant la plus grande minorité d’Europe. L’usage illicite de gaz lacrymogène contre des enfants Roms pour disperser un attroupement pacifique à laquelle ils participaient ne semble pas beaucoup l’émouvoir non plus.

Manuel Valls, ministre de l’intérieur, déclare régulièrement que les Roms ont vocation à retourner en Roumanie. A force d’entendre les déclarations du premier flic de France, de plus en plus de policiers se disent qu’il faut en finir et ils n’hésitent pas à régler le problème à leur manière.

Jusqu’où iront-ils pour chasser les Roms ?