dimanche 25 août 2013

Valls, les socialistes et leur addiction aux Roms


L’hebdomadaire Valeurs Actuelles met à la une de son dernier numéro la minorité Rom en titrant : « Roms : l’overdose ». Immédiatement, Internet s’enflamme dénonçant un titre « nauséabond », « raciste », assurant ainsi la publicité espérée pour ce qui n’est rien d’autre qu’une opération de communication rondement menée. L’affaire prend un tour politique lorsque le parti socialiste se fend d’un communiqué en se pinçant le nez. Il souligne le caractère « anti-républicain » de la une du magazine et assure qu’elle « incite à la violence xénophobe contre une partie de la population » (1)

On croit rêver. Non mais de qui se fout le parti socialiste ?

Depuis plus d’un an qu’ils disposent de tous les pouvoirs dans notre pays, les socialistes ne cessent d’appliquer une politique raciste et discriminatoire à l’encontre des Roms. Cette politique se traduit par des discours racistes au plus haut niveau de l’état, par une course effrénée aux chiffres et par des violations répétées des lois françaises et internationales.

En ce qui concerne l’incitation à la haine raciale, le parti socialiste s’y connaît.

Qui a déclaré: « La situation, devenue intolérable, ne peut perdurer: il faut faire respecter la loi en démantelant le maximum de camps de Roms insalubres… Les occupants de campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution… » (2)

Le Pen ? Estrosi ? Valeurs Actuelles ?  Perdu. C’est Manuel Valls.

Du haut de ses 6% réalisés au primaires socialistes, le ministre en chef du gouvernement socialiste désigne nommément une minorité ethnique, reprenant ainsi mot pour mot une circulaire qui a été censurée par le Conseil d’Etat en 2010 car elle violait l’article premier de la Constitution qui prévoit l’égalité de tous les citoyens devant la loi. (3)
Encore un ministre de l’intérieur qui ignore la constitution française, c’est pas beau ?

A l’époque Harlem Désir, aujourd’hui premier secrétaire du parti socialiste demandait à la commission européenne d’engager une procédure d’infraction contre la France « pour que cessent le traitement indigne et la stigmatisation inacceptable des citoyens européens que sont les Roms ». Il parlait bien dans l’opposition Harlem Désir, vous ne trouvez pas ? Il en pense quoi aujourd’hui des déclarations de Manuel Valls, monsieur le premier secrétaire ?

Mais le racisme des socialistes contre les Roms ne s’arrête pas à des discours. Il se traduit également par les violations des droits les plus élémentaires comme le droit à l’éducation des enfants. Comme Manuel Valls, Christiane Demontès, sénatrice-maire socialiste de Saint-Fons dans le Rhône pourrait elle aussi donner des leçons de discrimination à Valeurs Actuelles ou au Front National.
Fidèle à son image de socialiste qui se respecte, la sénatrice-maire est très soucieuse de l’intégration des Roms, ces citoyens européens tant discriminés sous Sarkozy. Alors quand des parents dont certains sont en France depuis plus de 10 ans viennent inscrire leurs enfants à l’école de la République que fait-elle … ?
Elle les parque dans une salle située dans le même bâtiment que le commissariat de police en prétextant le manque de place dans les écoles de la ville. Les enfants âgés de 6 à 12 ans sont privés de cantine à midi et doivent parcourir à pied plus de 5 kms chaque jour. Au terme d’un bras de fer de plusieurs mois et lorsque le Défenseur des Droits est saisi de l’affaire, l’élue socialiste va miraculeusement trouver des places dans les écoles de la ville, à quelques semaines de la fin de l’année scolaire. Bel exemple de la notion d’intégration des minorités selon les socialistes.

Un autre exemple des mensonges socialistes au sujet des Roms est donné à travers les statistiques du ministère de l’intérieur concernant les reconduites à la frontière des étrangers en situation irrégulière.
En ce début d’année 2013, Manuel Valls, fier comme un petit VRP qui vient d’exploser les statistiques de ses prédécesseurs fait croire aux français qu’il a expulsé 36 822 étrangers.
La réalité est bien différente. Pour battre le record d’expulsions des étrangers, le gouvernement et Manuel Valls ont continué à détourner l’Aide au Retour Humanitaire (ARH) de son usage initial en l’accordant sans aucun contrôle à des citoyens européens qui étaient en France depuis moins de 3 mois et qui par conséquent n’y avaient pas droit. Résultat, plus de 12 000 citoyens européens, essentiellement roumains et bulgare repartis volontairement au pays pour revenir quelques jours après en France sont comptabilisés.
Suite à la forte baisse du montant de la prime au retour, il y a fort à parier que le nombre d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière va chuter de manière très spectaculaire pour 2013 et Manuel Valls nous expliquera peut-être que c’est en raison de la politique laxiste de sa collègue ministre de la justice qui relâche tous les délinquants.

A la Rochelle, le parti socialiste prétend faire de la lutte contre les idées d’extrême-droite le leitmotiv de sa rentrée politique. Comme c’est original. Ils sont en train de nous refaire le coup du vote utile. Attention, danger, le méchant loup va vous croquer tout cru, alors il faut voter socialiste… Non mais ils nous prennent pour des lapereaux de l’année ?
Il faudra bien que les socialistes nous expliquent un jour comment ils entendent lutter contre des idées alors que leur ministre de l’intérieur courtise les électeurs du Front National tous les jours, avec un certain succès il faut bien le reconnaître, et qu’il applique contre les étrangers ces mêmes idées qu’il est censé combattre.

Contrairement à leurs déclarations hypocrites, les socialistes n’ont aucune intention d’apporter la moindre solution à la question Rom. Les socialistes ont besoin des Roms. Un besoin vital. Un besoin électoral. Ils s’en servent pour faire croire qu’ils sont efficaces dans la lutte contre l’immigration et l’insécurité et ils vont même s’en servir comme d’un épouvantail pendant tout le quinquennat dans l’espoir de récolter quelques votes de plus. C’est lamentable, c’est ridicule, et c’est surtout stupide. Quitte à avoir une politique du chiffre uniquement répressive à l’encontre des étrangers, les électeurs préféreront toujours voter pour l’original: l’extrême droite et Le Pen que pour une pâle copie: les socialistes emmenés par Valls.

Par leurs mensonges, leur démagogie et leur politique discriminatoire à l’encontre des Roms, le parti socialiste, ses dirigeants et ses ministres ne font pas que banaliser les idées d’extrême-droite. Ils en sont devenus aujourd’hui un des principaux vecteurs.


(1) http://www.lepoint.fr/societe/roms-la-une-de-valeurs-actuelles-indigne-le-ps-21-08-2013-1716164_23.php

(2) http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/14/01016-20130314ARTFIG00647-roms-le-cri-d-alarme-et-le-message-de-fermete-de-valls.php

(3) http://www.conseil-etat.fr/fr/communiques-de-presse/campements-illicites-de-roms.html

(4) http://www.romeurope.org/IMG/pdf/Reponse_Parti_Socialiste.pdf

samedi 27 juillet 2013

Les états d'âme de la police politique



De plus en plus de policiers sont au bord de la crise de nerfs. L’avocat de l’un d’entre eux le souligne comme un appel au secours : « Les policiers se sentent stigmatisés. » Ils s’étaient engagés dans la police pour protéger la France, la veuve et l’orphelin, on les trouve de plus en plus souvent sur le trottoir en train de casser du manifestant catholique, du manifestant pas catholique ou même du passant tout court. Chez le défenseur des droits, le nombre de dossiers concernant les bavures policières à augmenté de 96%.


La manif pour tous

Pendant les manifestations des opposants au mariage homosexuel, déjà, on avait bien cru déceler un certain énervement des forces de police face à cette jeunesse qui se retrouve en masse dans la rue, souvent pour la première fois. Les consignes d’interpellation se multiplient, la police applique avec zèle les consignes, allant même jusqu’à arrêter un prêtre. (1)
Un nom défraie la chronique des arrestations mouvementées: Nicolas. Poursuivi par une demi douzaine de policiers, ce dangereux apprenti terroriste à pour principale préoccupation de scander des slogans hostiles à notre Roi, pardon à notre président. En Hollandie, comme en Sarkozie, on ne traite pas très bien les opposants. En Russie on les accuse de fraude fiscale pour mieux les écarter, ici, on les accuse d’outrage à agents ou même de violences…
Nicolas est l’un des fondateurs du mouvement des « veilleurs », ce mouvement qui organise des rassemblements qui ressemblent à des messes le soir, avec des bougies et des chants, pour protester contre la loi Taubira. Le 16 juin, après avoir participé à une manifestation près de la chaîne M6 où Hollande est en train de s’enfoncer encore un peu plus dans les profondeurs de son impopularité, Nicolas est poursuivi par des policiers. Il se réfugie dans une pizzeria d’où il sort finalement ficelé comme un saucisson par une dizaines de policiers héroïques qui risquent leur vie pour l’arrêter.
Pour cet exploit et pour l’ensemble de son œuvre, Nicolas écope de 4 mois de prison, dont 2 fermes pour dégradations volontaires et rébellion contre les forces du désordre.

Les opposants politiques

Le 29 mai 2013, Valérie Trierweiler et Manuel Valls se rendent au théatre des Champs Elysée pour assister à une représentation. Alors que madame Trierweiler descend de voiture, quelques manifestants se mettent à crier : « Hollande, ta loi, on n’en veut pas ».
Il faut voir avec quelle sauvagerie, les policiers se jettent sur les manifestants, coups de poings, coups de pieds, les jeunes sont traînés par terre.
Un gamin d’une quinzaine d’années qui s’est fait plaquer au sol par 3 CRS dont 2 sont assis sur lui est paralysé par une clé de bras. Après un moment de calme, il retrouve son souffle et se remet à crier. « Hollande, ta loi, on en veut pas ».
Les policiers se remettent immédiatement à l’écraser et l’un d’entre eux tente de lui casser le bras. A côté de lui, 2 jeunes filles sont tenues par 2 femmes policiers.



Ce qui frappe quand on regarde ces images, ce n’est pas seulement la violence de la police. C’est cette volonté absolue de faire taire, de museler, d’empêcher de s’exprimer à tout prix, même si on doit pour cela casser un bras.

Les arrestations illégales se sont multipliées. De faux procès-verbaux ont été dressés afin de justifier à posteriori des vérifications d’identité au commissariat. Le port d’un T-shirt est devenu un délit non pas de faciès mais d’opinion. (2)
Jamais le pouvoir ne s’était servi de cette façon et à ce point de la police pour tenter de museler ses opposants. Rassurez-vous, cela ne va pas empêcher pour autant nos chers dirigeants socialistes de donner des leçons de démocratie à la terre entière. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.


Trappes

Alexandre a 20 ans, il est blanc. Enfin, plutôt rouge voire bleu depuis qu’il a rencontré des fonctionnaires de police. Il se rend à un anniversaire avec des copains lorsqu’il a le malheur de croiser des valeureux policiers chasseurs de racailles. C’est la fin de journée à Trappes, on y voit pourtant encore clair, mais pas tout le monde apparemment.
Sans raison selon Alexandre, des policiers se jettent sur lui et le passent à tabac. Coups de poings, coups de pieds, coups de matraque, tout y passe. Il ne manque que le gazage à la lacrymogène ou le flashball à bout portant. « Un policier m’a plaqué au sol. Au fur et à mesure qu’ils arrivaient les policiers, ils me frappaient. Ils m’ont frappé au crâne, ils m’ont frappé aux jambes, partout sur le dos j’ai des hématomes, à la fin, il y a un policier, il a sauté, il la mis un coup de pied et il a vraiment écrasé la cheville… ». Alexandre attendra plus de 2 heures au commissariat en se vidant de son sang avant d’être conduit aux urgences. Le temps de mettre au point la version policière probablement.
A l’infirmière qui s’étonne de son état, les policiers affirment : « il s’est battu ». Ils oublient de préciser, à seul contre 5 policiers…
Bilan : 13 points de suture au crâne, cheville fracturée, des hématomes sur tout le corps et cerise sur le gâteau, une convocation au tribunal en septembre pour répondre des faits « d’outrage et de rébellion » contre les mêmes policiers qui l’ont massacré. (3)

Quand on vous le dit que la vie d’un policier est un vrai cauchemar. Même à 5 policiers en uniforme, casqués, armés jusqu’au dents, on se fait attaquer par un jeune homme en short et en basket qui n’a pas trouvé d’autre moyen pour se suicider. Il n’y a plus de respect de l’uniforme messieurs dames. Mais bien sur… On y croit dur comme fer…


La police sait bien se défendre

Porter plainte pour un policier, ça ne coûte rien. Les frais de justice, l’avocat, tout est pris en charge par l’Etat, c’est-à-dire vous et moi. C’est aussi la meilleure manière de retourner une situation et de se faire passer pour une victime.
Mais parfois, cela ne suffit pas. En septembre 2010, à Aulnay-sous-Bois, encore une banlieue favorisée, la police prend en chasse une voiture qui aurait percuté un policier.
L’automobiliste est arrêté, placé en garde-à-vue et accusé de tentative d’homicide sur un fonctionnaire de police… Tiens, ça nous rappelle quelque chose…
Jusque là tout va bien, sauf que…
Sauf que cela ne s’est pas passé exactement comme les policiers l’ont dit. En réalité, c’est une autre voiture de police qui a percuté le policier et non celle de l’automobiliste.
Les policiers n’ont pas hésité une seconde à rédiger un faux procès-verbal et à accuser un homme qui risquait ainsi la prison à perpétuité.
Fin 2010, les policiers sont jugés pour « dénonciation calomnieuse » et « faux en écritures ». Ils sont condamnés à des peines de 6 mois à 12 mois de prison ferme. Ce jugement provoque la fureur de leurs collègues qui manifestent en uniforme devant le tribunal avec leurs voitures de service, gyrophares allumés à l’appel de leurs syndicats.
Une justice indépendante, oui, mais pas pour la police. Non mais, faudrait pas exagérer quand même. En appel, les peines de prison ferme se sont transformées en sursis…


La police, instrument politique du pouvoir

La police se consacre de moins en moins à la protection des personnes et des biens. Depuis plusieurs années déjà, elle est devenue le bras armée de personnages politiques ambitieux qui ne servent que leur propre intérêt. La politique du chiffre, assumée sous Sarkozy et toujours pratiquée mais inavouée par Valls en est un exemple.

La stratégie du parti socialiste aujourd’hui repose sur un pari. Hollande, comme Mitterrand en son temps sait très bien que la seule manière de se maintenir au pouvoir est de faire monter le Front National, suffisamment pour se retrouver face à lui au second tour. Le calcul est risqué.

Dans cette conquête du pouvoir, la police n’est qu’un instrument qui se prête au jeu, par conviction ou simplement, par devoir, on exécute les ordres. Les opposants ne sont que des pions qu’on manipule pour la plus grande joie des extrémistes de tout bord qui savent qu’en définitive, ce sont eux les grands gagnants de cette partie de poker truquée.

Certains reprochaient au sarkozysme d’opposer des citoyens à d’autres citoyens. Le socialisme, c’est sur, c’est le contraire.


(1) http://philippealain.blogspot.fr/2013/06/les-cathos-ces-nouveaux-ennemis-de-la.html

(2) http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/07/nouvelles-r%C3%A9pressions-ill%C3%A9gales-de-la-police-de-manuel-gaz.html

(3) http://paris-ile-de-france.france3.fr/2013/07/22/trappes-alexandre-20-ans-veut-porter-plainte-contre-les-policiers-pour-coups-et-blessures-apres-les-emeutes-de-vendredi-291741.html

Blacks, blancs, beurs, la bavure pour tous



De plus en plus de policiers sont au bord de la crise de nerfs. L’avocat de l’un d’entre eux le souligne comme un appel au secours : « Les policiers se sentent stigmatisés. » Ils s’étaient engagés dans la police pour protéger la France, la veuve et l’orphelin, les voilà de plus en plus souvent sur le trottoir obligés d’aller casser du manifestant catholique, de la femme voilée, ou même du passant tout court. Chez le Défenseur des Droits, le nombre de dossiers concernant les bavures policières à augmenté de 96%.


A Trappes, nous avons assisté récemment à 3 exemples de stigmatisation des policiers qui méritent d’être dénoncés de la manière la plus virulente. Bon, le syndicat maison Alliance, à bien propagé sa version sur tous les médias officiels, mais voilà maintenant que des policiers sont mis en cause par des médias étranges aux consonances pas très catholiques.

Samir, appelons le Samir, a 14 ans. Alors qu’il rentre chez lui au moment des émeutes qui visent le commissariat selon son avocat, il est victime d’un tir de flash-ball qui lui fait perdre son œil. Le policier aurait visé la tête.
La famille décide de porter plainte pour « tentative d’homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans». Des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
Non mais, ils se croient où ? On n’a pas confié des flashball aux policiers juste pour faire peur aux enfants. Si on peut plus s’en servir, c’est un scandale…
Le défenseur des Droits décide lui aussi de se saisir de la bavure et de lancer une enquête afin de déterminer dans quelles circonstances un enfant peut ainsi perdre un œil. L’utilisation du flashball est très réglementé, mais visiblement dans la police, tous ne savent pas lire le règlement.
Chez certains policiers, on se lâche à propos de cette affaire. L’un d’entre eux écrit sur Facebook : « merde, il n’aura plus qu’un œil pour pleurer ». Une seconde plainte va également être déposée pour ces propos. Si on ne peut plus rigoler… Ce n’est plus de la stigmatisation, c’est de la persécution.


Mick l’étrangleur

La police est également persécutée par les procureurs. Lors de l’arrestation de Cassandra, cette jeune femme originaire de la Réunion qui porte un voile, son mari, Mickael, tout ce qu’il y a de plus blanc, mais avec une barbe suspecte tout de même, ose s’interposer. En effet, quand il voit un policier saisir sa femme par la tête et tenter de l’aplatir comme une crêpe contre le capot de la voiture de police en plein ramadan, il ne trouve pas cela de très bon goût et le fait savoir.
La version de la police, qui ne saurait être remise en cause un instant par Valls, est la suivante : le mari s’est rebellé, il a frappé le policier et s’est jeté sur lui pour tenter de l’étrangler.
Le procureur de la république en charge du dossier confirme la version policière en déclarant : « Le fonctionnaire de police présente des marques d'étranglement au cou et une trace de coup au niveau d'une pommette ». Au passage, bonjour la présomption d’innocence. Mickael est coupable avant d’avoir été jugé.
Mais dans quel monde vit-on ? Un barbu maigrichon de 21 ans, 40 kilos tout mouillé comme lui fait remarquer un policier en rigolant, se jette sur un représentant de l’Etat et tente de l’étrangler… c’est gravissime, non ?

Et bien que croyez vous qu’il arriva ? Le procureur relâche Jack l’éventreur, pardon, Mick l’étrangleur et le convoque en septembre. Quoi ? un dossier vide ? La police ferait mal son travail ? la police inventerait des scenarii pour se victimiser ? Impossible.


Impossible ? Pas si sur. Demandez à Alexandre.

Alexandre a 20 ans, il est blanc. Enfin, plutôt rouge voire bleu depuis qu’il a rencontré des fonctionnaires de police. Il se rend à un anniversaire avec des copains lorsqu’il a le malheur de croiser des valeureux policiers chasseurs de racailles. C’est la fin de journée à Trappes, on y voit pourtant encore clair, mais pas tout le monde apparemment.
Sans raison selon Alexandre, des policiers se jettent sur lui et le passent à tabac. Coups de poings, coups de pieds, coups de matraque, tout y passe. Il ne manque que le gazage à la lacrymogène ou le flashball à bout portant. « Un policier m’a plaqué au sol. Au fur et à mesure qu’ils arrivaient les policiers, ils me frappaient. Ils m’ont frappé au crâne, ils m’ont frappé aux jambes, partout sur le dos j’ai des hématomes, à la fin, il y a un policier, il a sauté, il la mis un coup de pied et il a vraiment écrasé la cheville… ». Alexandre attendra plus de 2 heures au commissariat en se vidant de son sang avant d’être conduit aux urgences. Le temps de mettre au point la version policière probablement.
A l’infirmière qui s’étonne de son état, les policiers affirment : « il s’est battu ». Ils oublient de préciser, à seul contre 5 policiers…
Bilan : 13 points de suture au crâne, cheville fracturée, des hématomes sur tout le corps et cerise sur le gâteau, une convocation au tribunal en septembre pour répondre des faits « d’outrage et de rébellion » contre les mêmes policiers qui l’ont massacré. (2)

Quand on vous le dit que la vie d’un policier est un vrai cauchemar. Même à 5 policiers en uniforme, casqués, armés jusqu’au dents, on se fait attaquer par un jeune homme en short et en basket qui n’a pas trouvé d’autre moyen pour se suicider. Il n’y a plus de respect de l’uniforme messieurs dames. Mais bien sur… On y croit dur comme fer…


Les Roms

Ce tableau concernant les bavures policières ne serait pas complet si on n’évoquait pas le sort réservé par la police aux Roms. C’est l’été. Les catholiques et les musulmans leur ont volé la vedette, mais ne vous inquiétez pas, on va y revenir avec la chasse aux Roms saison 4 sur tous vos écrans au mois d’août.
A Saint-Fons en banlieue lyonnaise par exemple, ce 8 janvier 2013. Des gamins aurait caillassé une voiture de police avec une pierre qui, selon le commissaire aurait perforé la vitre arrière, rebondi sur le plafond, avant de frôler le conducteur. Un vrai missile télécommandé… Alors ni une ni deux, la police organise une opération vengeance. Appel radio à toutes les unités du coin. Venez, on va casser du roumain. Pendant plusieurs heures, des policiers casqués, armés jusqu’au dents, certains avec des chiens policiers vont gazer les enfants et saccager les cabanes du bidonville.
Mais attendez, on est aussi là pour se marrer. Quand un policier tombe sur une femme avec son bébé de quelques mois, il est embêté… Là, ça ferait une grosse bavure… Alors il vide sur elle un bidon d’eau qui se trouvait à proximité et rigole un bon coup.
Pour cet autre habitant, les policiers vont lui faire bonne blague de potache. Ils aspergent la cabane de gaz lacrymogène et bloquent la porte empêchant ainsi le pauvre diable de sortir. « j’ai cru que j’allais mourir asphyxié ». (3)

C’est très pratique les Roms. Ca ne parle pas un mot de français et ça ne porte jamais plainte de peur de se faire renvoyer en Roumanie et tout le monde les déteste. Quand vous tapez dessus, tout le monde s’en fout. Une vraie partie de plaisir.


Valls ne veut pas qu’on lise les réseaux sociaux.

Interpellé par une habitante quelques jours après les émeutes alors qu’il tente de faire son Sarkozy à Trappes, Valls perd son sang-froid et s’écrie, visiblement très énervé : « Ne regardez pas trop Twitter et les réseaux sociaux ».
Tu m’étonnes…
Suite aux émeutes de Trappes, le site Copwatch qui flique les flics a eu la bonne idée de passer au crible le forum police info.com sur lequel il identifie plusieurs policiers dont 2 présents sur place au moment des faits. Voici un petit florilège des remarques de ces représentants de l’Etat dont Valls dit qu’il ne « doute pas un instant » de leur respect pour les personnes contrôlées.
"C’est pas le ramadan ??...Ben alors vous allez ramassez vos dents" . "Faites gaffes aux caméras et pas de prisonniers » « La chasse est ouverte, il est temps de faire un bon nettoyage ».  « J’ai pris du plaisir hier soir. Sur 300 mecs contre 30 policiers, ça a même pas les couilles de venir au corps à corps ». « J’ai passé la nuit à Trappes hier avec les collègues...Pauvre France, vive le bleu Marine ! » (4)
Ben quoi, on ne peut plus plaisanter ? Même dans la police ? L’inspection Générale de la Police Nationale a ouvert une enquête. Le site, lui, a été fermé par son administrateur, sans doute pour favoriser le travail des collègues.

Le policier victime de la tentative d’étranglement, lui aussi, que son avocat décrit comme un fonctionnaire exemplaire s’est fait prendre en flagrant délit de plaisanteries douteuses sur Internet. (5)
Il est pourtant grand seigneur ce policier. Dans un premier temps, selon son avocat, il ne souhaitait pas porter plainte. Il a dû fréquenter de trop près les veilleurs et faire sien ce commandement: quand on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche. Vous en connaissez beaucoup, vous des gens qu’on tente d’étrangler et qui ne portent pas plainte ? Chapeau, un vrai saint ce policier.
Et puis non finalement, volte-face subite. Son avocat précise : « Il ne l’envisageait pas au départ, mais finalement, il va se constituer partie civile… Il est très choqué par les propos du couple et la façon dont ils sont relayés par certains médias avec beaucoup de complaisance ».
Au passage, on se demande bien pourquoi il se constitue partie civile et ne porte pas plainte directement pour tentative d’assassinat en réunion dans le cadre d’une opération terroriste visant à déstabiliser la France tant qu’on y est. Aurait-il quelques doutes sur sa propre version des faits ?
Ou alors, sait-il déjà que plusieurs sites internet  publient une étude détaillée de son profil Facebook ? On y apprend que fidèle à son devoir de réserve, il a relayé plusieurs messages appelant à battre Hollande en mai 2012. On y constate aussi qu’il a affiché son amour caché pour les femmes voilées en postant plusieurs caricatures très explicites.


La police sait bien se défendre

Porter plainte pour un policier, ça ne coûte rien. Les frais de justice, l’avocat, tout est pris en charge par l’Etat, c’est-à-dire vous et moi. C’est aussi la meilleure manière de retourner une situation et de se faire passer pour une victime.
Mais parfois, cela ne suffit pas. En septembre 2010, à Aulnay-sous-Bois, encore une banlieue favorisée, la police prend en chasse une voiture qui aurait percuté un policier.
L’automobiliste est arrêté, placé en garde-à-vue et accusé de tentative d’homicide sur un fonctionnaire de police… Tiens, ça nous rappelle quelque chose…
Jusque là tout va bien, sauf que…
Sauf que cela ne s’est pas passé exactement comme les policiers l’ont dit. En réalité, c’est une autre voiture de police qui a percuté le policier et non celle de l’automobiliste.
Les policiers n’ont pas hésité une seconde à rédiger un faux procès-verbal et à accuser un homme qui risquait ainsi la prison à perpétuité.
Fin 2010, les policiers sont jugés pour « dénonciation calomnieuse » et « faux en écritures ». Ils sont condamnés à des peines de 6 mois à 12 mois de prison ferme. Ce jugement provoque la fureur de leurs collègues qui manifestent en uniforme devant le tribunal avec leurs voitures de service, gyrophares allumés à l’appel de leurs syndicats.
Une justice indépendante, oui, mais pas pour la police. Non mais, faudrait pas exagérer quand même. En appel, les peines de prison ferme se sont transformées en sursis…


La police, instrument des politiques

La police se consacre de moins en moins à la protection des personnes et des biens. Depuis plusieurs années déjà, elle est devenue le bras armée de personnages politiques ambitieux qui ne servent que leur propre intérêt. La politique du chiffre, assumée sous Sarkozy et toujours pratiquée mais inavouée par Valls en est un exemple.

La stratégie du parti socialiste aujourd’hui repose sur un pari. Hollande, comme Mitterrand en son temps sait très bien que la seule manière de se maintenir au pouvoir est de faire monter le Front National, suffisamment pour se retrouver face à lui au second tour. Le calcul est risqué.

Dans cette conquête du pouvoir, la police n’est qu’un instrument qui se prête au jeu, par conviction ou simplement, par devoir, on exécute les ordres. Les roms, les musulmans, les catholiques ne sont que des pions qu’on manipule pour la plus grande joie des extrémistes de tout bord qui savent qu’en définitive, ce sont eux les grands gagnants de cette partie de poker truquée.

En 1998, on célèbre la France Black, Blanc, Beur qui gagne la coupe du monde, le portrait de Zinédine Zidane brille dans la nuit parisienne, le FN est à 15%. 15 ans plus tard, à travers l’application de lois destinées à quelques milliers de personnes comme le mariage homosexuel ou l’interdiction du port du voile, des politiciens ambitieux de gauche comme de droite mettent le feu et font exploser la société française. Le FN est à plus de 45% dans des élections partielles.

Le sarkozysme consistait à opposer des citoyens à d’autres citoyens. Le socialisme, c’est le contraire.



(1) http://philippealain.blogspot.fr/2013/06/les-cathos-ces-nouveaux-ennemis-de-la.html

(2) http://paris-ile-de-france.france3.fr/2013/07/22/trappes-alexandre-20-ans-veut-porter-plainte-contre-les-policiers-pour-coups-et-blessures-apres-les-emeutes-de-vendredi-291741.html

(3) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/120113/la-police-gaze-des-enfants-et-saccage-un-camp-de-roms


(5) http://www.al-kanz.org/2013/07/26/trappes-policier-facebook/

lundi 15 juillet 2013

Lettre ouverte à Monsieur Estrosi et son petit Manuel


Vous avez choisi d’adresser aux maires de France un « guide pratique afin de prévenir les occupations illégales du domaine public par les populations non sédentaires ».  Cette initiative fait suite à vos déclarations contre les gens du voyage qui vous valent plusieurs plaintes pour incitation à la haine raciale. (1) Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Je ne pense pas que ce guide concerne les millions de personnes ponctuellement non sédentaires qui déferlent sur notre espace public, parfois de manière illicite, notamment l’été et qu’on appelle des touristes.
Vous avez donc choisi de persévérer dans la stigmatisation d’une catégorie de population, ou plutôt de deux catégories : les Roms et les gens du voyage. Afin de ne pas aggraver votre cas, vous avez soigneusement évité de l’écrire noir sur blanc mais tout le monde aura compris.
Je suppose que ce n’est pas un élan de générosité qui vous guide ou alors une soudaine envie de vous mettre au service des autres maires, à moins que vous n’ayez dans le même temps envoyé un CV à l’Association des Maires de France. Il faut donc voir dans votre démarche un calcul purement électoraliste visant à récolter quelques voix parmi les électeurs du Front National qui réalise des scores avoisinant les 25% dans les Alpes-Maritimes.

Le cadre étant posé, regardons de plus près votre guide. Une fois le tissu de banalités concernant les procédures juridiques et la loi que les maires de France connaissent aussi bien que vous, étudions vos chiffres… C’est en page 7 du document (2). Vous « traitez » selon vos termes, bon an, mal an, environ 50 sites par an… Pour un total de… 300 personnes expulsées dont 100 du domaine public. Pour arriver à ce chiffre, je multiplie par 2 votre performance de 2013 réalisée sur les 6  premiers mois de l’année, mais si vous aviez l’amabilité de me fournir des chiffres plus précis, je suis preneur.

Donc si je reviens à nos moutons, pardon à nos non sédentaires, non touristes, vous, Monsieur Estrosi, revendiquez l’expulsion de 300 personnes par an sur 50 sites squattés dont une centaine sur l’espace public, soit 6 personnes en moyenne par site…

Non mais, vous vous foutez du monde ? Vous donnez aux maires de France des leçons pour expulser 6 personnes par site ? Vous risquez la prison en raison de vos propos contre des personnes qui occupent des squats par groupe de 6 personnes ? C’est quoi 6 personnes ? Une famille ? Deux ? Vous feriez mieux de vous occuper des Niçois et des hôpitaux de votre ville privés d’eau potable. (3)

Bref, vous n’êtes pas sérieux Monsieur Estrosi.

Si vous voulez vraiment appliquer un petit Manuel contre les Roms et les gens du voyage, adressez vous à Manuel Valls. Depuis qu’il marche à pas de Guéant, il a dépassé tous vos copains. Vous ne vous y êtes pas trompé en le citant généreusement pour ses déclarations que même Le Pen ne renierait pas. Je vous livre ici tous les détails du parfait petit Manuel de l’expulsion (3). Attention, il faut parfois faire quelques entorses à la loi, mais cela n’a jamais gêné nos ministres de l’intérieur, de droite ou de gauche quand il s’agit de pourchasser les étrangers.

Outre votre incompétence sur le sujet,  des squats de 6 personnes, j’en rigole encore, votre démarche démontre une incapacité à analyser les raisons de vos échecs, et c’est beaucoup plus grave. Faut-il vous rappeler que pendant 2 ans, Sarkozy à appliqué sans relâche une politique raciste et stigmatisante à l’égard des populations que vous visez.  Cette politique a été condamnée par le Conseil d’Etat, par les tribunaux français, par les instances européennes, par l’ONU mais également par les électeurs qui ont mis au pouvoir François Hollande.
Vous me répondrez avec raison que cette incapacité chronique à tirer les leçons des échecs et en particulier celui de 2002 où le PS avait laissé Chirac contre Le Pen touche également les socialistes qui vous emboitent le pas comme un seul homme en allant même jusqu’à défiler main dans la main avec le FN et l’UMP contre les Roms.

Tout ce que vous allez réussir à faire avec votre petit Manuel, c’est légitimiser une fois de plus les grandes vagues d’expulsion de l’été et relancer la haine contre la plus importante minorité d’Europe. Nous allons assister pour le troisième été de suite à une chasse aux Roms indigne de notre pays. (4)

Vous jouez sur les peurs et sur les haines avec 300 personnes sur Nice qui compte plus de 300 000 habitants. Les socialistes et Valls jouent avec 15 000 personnes dont 7 000 enfants sur toute la France qui compte 65 millions d’habitants. C’est pathétique. Quand allez vous arrêter votre cinéma ? Quand le PS et l'UMP apporteront-ils d'autres réponses que celles du FN sur ces sujets ?

Tout ça dans l’espoir de faire monter suffisamment le Front National pour se retrouver face à lui comme Chirac en 2002. C’est minable. C’est surtout stupide. Les français préfèrent l’original à la copie. Je suis prêt à vous parier un week-end en Roumanie (moi), un séjour d’une semaine à Nice tous frais payés, et attention pas dans un squat. (vous) que face à l’UMP ou au PS aux prochaines élections, les candidats FN vont rafler la mise de plus en plus souvent.

Vous, l’UMP, Valls et les socialistes êtes en train de creuser vos propres tombes. Ne venez pas pleurer ensuite quand Marine sera aux commandes.

A bon entendeur, salut


(1) http://www.nicematin.com/nice/un-avocat-porte-plainte-contre-christian-estrosi-pour-incitation-a-la-haine-raciale.1338710.html
(2) http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Occupations-illegales-Estrosi-va-envoyer-son-guide-619053
(3) http://www.mediapart.fr/journal/france/090713/nice-lhopital-rutilant-neuf-na-pas-leau-potable
(4) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/130713/valls-le-petit-manuel-hors-la-loi-destrosi
(5) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/110812/enfants-roms-lautre-tweet-de-valerie

samedi 13 juillet 2013

Valls, le petit Manuel hors-la-loi d'Estrosi

Pendant que Jean-Marie Le Pen se bouche le nez au sujet des Roms et que Christian Estrosi propose un manuel pour mater les gens du voyage, Manuel Valls, lui, applique consciencieusement la politique raciste et discriminatoire à l'encontre des étrangers que les deux premiers rêvent de mettre en œuvre.

Manuel Valls n’a rien à apprendre de Le Pen et d’Estrosi en ce qui concerne le traitement qu’il convient d’appliquer aux étrangers en France.
Alors qu’il était simple candidat aux primaires socialistes, un chibani s’approche de lui pour lui serrer la main. Valls serre sa main et soupire : «belle image de la ville d’Evry...». Il dit ensuite à l’homme qui l'accompagne: «tu me mets quelques blancs, quelques white, quelques blancos.» (1).
A l’époque, Faouzi Lamdaoui dénonce un «dérapage scandaleux ». Valls, a réalisé 5% aux primaires socialistes, il est aujourd’hui ministre de l’intérieur. Lamdaoui est aujourd’hui conseiller spécial à l’égalité et à la diversité de François Hollande.


Les Roms

Depuis sa nomination au ministère de l’intérieur, Valls ne cesse de courir à pas de Guéant sur les traces de ses prédécesseurs.
Durant tout l’été 2012, il multiplie les expulsions de camps de Roms, reprenant à son compte les sempiternels gémissements de ses prédécesseurs sur ces 15 000 va-nus-pieds dont 8 000 enfants qui envahiraient la France.
Début 2013, comme un représentant de commerce qui aurait explosé les objectifs fixés par le patron,Valls vient annoncer fièrement l’expulsion de plus de 38 000 étrangers en situation irrégulière. Il oublie juste de dire qu’il doit ce record à 12 000 ressortissants communautaires, roumains pour la plupart, qui ont bénéficié de l’aide au retour et sont donc rentrés au pays volontairement pour revenir en France quelques jours plus tard.
En mars 2013, dans une interview donnée au Figaro, le petit Manuel qui rêve de devenir plus grand tient des propos ahurissants au sujet des Roms :
Tout d’abord, il reprend mot pour mot le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy : «La situation, devenue intolérable, ne peut perdurer: il faut faire respecter la loi en démantelant le maximum de camps de Roms insalubres…»
En prétendant démanteler, "le maximum de camps de Roms", Valls cible nommément une minorité ethnique et viole ainsi le principe fondamental d'égalité des citoyens devant la loi qui est gravé dans la constitution. Valls ne veut pas démanteler les campements, il veut démanteler les campements de Roms uniquement. A moins qu'il ne fasse lui aussi l'amalgame avec les gens du voyage et qu'il ait oublié de le préciser.
Ensuite, il affirme : « les occupants de campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution ». En parlant de la sorte, Manuel Valls encourage tout le monde à adopter une attitude raciste envers une communauté qui ne souhaiterait pas s’intégrer et dont le seul avenir, pour lui, se trouverait dans son pays d’origine. Il justifie tous les dérapages racistes des élus mais également de citoyens qui vont jusqu'à brûler des bidonvilles (2)
En affirmant que « les Roms ont vocation à rester en Roumanie », Valls fait au passage un formidable amalgame, digne de celui d’Estrosi, en mélangeant les Roms et les roumains alors que de très nombreux Roms ne sont pas roumains.


Les étrangers

Le 6 juin 2013, Valls organise une énorme rafle à Barbès. Pendant plusieurs heures, tout le quartier est bouclé et la chasse aux étrangers peut commencer. Les contrôles au faciès se multiplient. Ils sont réalisés par des centaines de policiers en uniforme mais également par des dizaines de policiers en civil qui se mêlent à la population pour capturer plus facilement leurs proies. Le Gisti précise : « À l’intérieur de la zone prise d’assaut, policiers en uniforme et en civil, CRS et agents de la brigade anti-criminalité sont à l’œuvre : ils quadrillent les rues, fouillent les halls d’immeuble, les cafés et effectuent des contrôles d’identité quasi systématiques pendant près d’une heure et demie. Plusieurs témoignages font état de violences policières. » (3)
Maigre bilan de l’opération : sur les 32 personnes étrangères menottées, emmenées au poste et placées en rétention, 24 ont été libérées quelques jours plus tard par le Juge des Libertés et de la Détention pour contrôle au faciès ou notification trop tardive de leurs droits. Manuel Valls qui prétend à tout bout de champ appliquer les décisions de justice lors des expulsions ou respecter la loi en sa qualité de premier policier de France se fait prendre en flagrant délit d'arrestations illégales.
Les expulsions administratives du territoire réalisées en violation de la loi permettent de faire du chiffre et sont donc devenues une priorité pour Manuel Valls qui soigne ainsi son image de présidentiable. Les expulsions de terrains occupés par des Roms constituent également un objectif prioritaire du gouvernement, même si, une fois encore, celles-ci sont réalisées en violation de la loi.
On nous rabat les oreilles en prétextant l’application de décisions de justice. Les Roms devraient être jetés à la rue avec femmes et enfants parce que la justice l’a décidé.
Ce qu’on oublie de nous dire, c’est que les expulsions sans proposition d’hébergement qui sont maintenant devenues la règle malgré une circulaire inter-ministérielle jamais appliquée, sont illégales.
C’est le tribunal administratif de Lyon, qui dans un jugement du mois d’avril 2013 l’a souligné très clairement. Il a rappelé en cela une jurisprudence du Conseil d’Etat qui affirme que le refus d’un hébergement d’urgence à une personne en situation de détresse psychique, médicale et sociale constitue une violation d’une liberté fondamentale. (4)


Et aussi les citoyens français

Avec la multiplication des interpellations des opposants au mariage homosexuel, Manuel Valls fait beaucoup mieux que ces prédécesseurs. Il a instauré le délit de port de T-shirt illégal, le délit de lecture devant un palais de justice ou encore le délit de sortie d'une église. (5)
Aujourd'hui, le simple fait d'exprimer une opinion contraire à celle du gouvernement est réprimée. Avec les socialistes et Valls, ce n'est plus seulement le mariage pour tous, c'est la garde-à-vue pour tous, et de plus en plus sans aucune base légale.


Petits arrangements avec la loi

Manuel Valls s’arrange donc avec la loi. Il l’applique quand elle l’arrange pour ses petits calculs électoraux, il la méprise quand elle ne l’arrange pas : contrôles au faciès, notification tardive des droits, quand ce n’est pas une absence de notification des droits, expulsions de terrains jetant à la rue des centaines de personnes parmi lesquelles des femmes, des enfants en bas âge et des vieillards à qui on refuse ensuite un hébergement d’urgence.
Alors voir Manuel Valls faire la leçon à Christian Estrosi suite à ses propos inadmissibles contre les gens du voyage, c’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité. Valls reproche à Estrosi de pratiquer l’amalgame entre les Roms et les gens du voyage comme Sarkozy le faisait. Il lui reproche même de tenir un discours qui « fait mal à la France »
Quelle honte ! Quelle hypocrisie !
Depuis qu’il est ministre de l’intérieur, Manuel Valls a fait mieux que tous ses prédécesseurs dans l’amalgame et dans la chasse aux étrangers.
Il multiplie les discours stigmatisants dans le seul but de préserver une popularité qu’il construit en faisant appel aux plus bas instincts de certains français qui rêvent de bouter hors de France tout ce qui ne leur ressemble pas.
Il multiplie les rafles policières contre les étrangers, il multiplie les expulsions de ressortissants communautaires qui reviennent quelques jours plus tard, il multiplie les concours de la force publique pour jeter à la rue des enfants dont des nourrissons en violation de la loi. Il multiplie les interpellations d'opposants à la politique menée par le gouvernement.


Christian Estrosi rêve d’un petit Manuel pour expulser les terrains occupés illégalement et pour terroriser les étrangers présents en France. Qu’il n’en rêve plus, ce petit Manuel existe déjà. Ce n’est pas le bon créneau, électoralement parlant, j’entends. Le gouvernement socialiste avec Manuel Valls occupe très largement et très efficacement ce terrain là. En violation des lois européennes, des lois françaises et de toutes les promesses électorales qu’ils avaient faites.

(1) http://www.ina.fr/video/3933266001036
(2) http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120928.OBS3913/marseille-un-camp-rom-evacue-et-incendie-par-des-riverains.html
(3) http://www.gisti.org/spip.php?article3156
(4) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/060413/roms-un-juge-condamne-le-prefet-tenir-la-promesse-de-hollande
(5) http://philippealain.blogspot.fr/2013/06/les-cathos-ces-nouveaux-ennemis-de-la.html 

dimanche 30 juin 2013

L'autre tweet de Valérie Trierweiler

@Valtrier
Je m’appelle Marcel et j’ai 7 ans. Je fais partie des 900 Roms de Lyon que monsieur Valls a décidé de jeter à la rue en application de décisions de justice dont je ne conteste nullement la légalité mais dont je voudrais porter à votre connaissance l’inhumanité.
Je pensais tout d’abord vous envoyer moi aussi un tweet, mais devant tout ce que le gouvernement et la police nous font subir en ce moment, je n’ai pas pu me limiter à 140 caractères et je vous prie de m’en excuser. J’ai donc décidé de vous écrire une lettre. Si tout cela continue, c’est un livre que je vous enverrai.
Il y a quelques mois, j’ai lu un de vos tweets, ou plutôt deux. Je ne veux pas vous parler de celui qui a fait les premières pages alors qu’il aurait dû être oublié mais plutôt de celui qui a été oublié alors qu’il aurait dû faire les premières pages.
Vous avez écrit : « Rapport de l'Unicef: 10% d' enfants pauvres en France. Une information qui mériterait l'indignation et la Une. Pas la banalisation. »
Tout d’abord, je voulais vous remercier pour l’attention que vous portez aux plus démunis et particulièrement aux enfants pauvres. Je voulais aussi vous signaler que selon ce même rapport de l’Unicef, le taux de pauvreté qui frappe les enfants en Roumanie n’est pas de 10%, mais de … 76%. (1) Vous comprenez sans doute pourquoi mes parents ont décidé un jour de tout quitter pour venir s’installer en France. Qu’auriez-vous fait à leur place ? Vous seriez restée en Roumanie ou vous auriez décidé de partir dans l’espoir de donner une vie meilleure à vos enfants ?
Une vie meilleure… Quelle utopie… Depuis quelques jours, c’est un véritable enfer que je vis avec ma famille.
Mardi matin, j’ai été expulsé « d’un campement insalubre » en application d’une décision de justice. Je ne sais pas pourquoi cette expulsion a eu lieu au mois d’août. Le jugement et le commandement de quitter les lieux ont été notifiés au mois de mai. De mauvaises langues disent que monsieur Valls a attendu le milieu de l’été pour expulser tout le monde en même temps dans l’espoir que cela passerait inaperçu.
Toute la journée, nous avons dû marcher parce que la police nous empêchait de nous reposer et de poser nos affaires. « Ce sont les ordres » disait le chef de la police. Une voiture de policiers en civil nous a suivis partout. On s’est sentis traqués comme des bêtes. Le soir, nous avons trouvé un endroit au milieu de nulle part. Il y avait déjà des Roms qui venaient d’un autre campement expulsé. Nous avons construit des abris de fortune avec des bouts de bois et des branches. La nuit je n’ai pas dormi. J’avais peur. Il y avait beaucoup de bruits étranges. Avant nous, il y avait d’autres  animaux qui occupaient cet endroit. Ils ne devaient pas être très contents que nous soyons ici. Plus personne ne veut de nous.
Le lendemain matin, des policiers en civil sont venus nous dire de partir. Nous avons dit que nous avions le droit de rester parce que les premières personnes étaient arrivées ici il y a une semaine. Le chef de la police à appelé quelqu’un au téléphone et puis au bout d’une heure, il nous a dit que non, qu’il fallait partir tout de suite ou alors qu’il appellerait des renforts. Nous avons refusé. Des dizaines de CRS sont arrivés. Ils nous criaient dessus: « Dégage », « Retourne dans ton pays », «Si ça ne tenait qu’à moi, je les mettrais tous dans un train et direction, la Roumanie ». Je ne comprends pas pourquoi ils nous parlent comme ça. Mon pays c’est la France, je vais à l’école, je parle français et je n’ai jamais mis les pieds en Roumanie.
Nous avons marché une bonne partie de la journée avant de nous reposer dans un parc. La police nous surveillait mais elle nous a laissé un peu de répit. Le soir, ils sont revenus nous dire qu’on ne pouvait pas rester là. Nous avons demandé où il fallait aller, ils nous ont dit qu’ils ne savaient pas. Que les ordres, c’était de nous faire partir ou alors ils allaient encore appeler les policiers en noirs qui veulent nous mettre dans des trains. Alors nous sommes partis, nous sommes retournés au même endroit que la veille… Tout cela n’a pas de sens, on tourne en rond.
Quelqu’un que vous connaissez très bien avait écrit qu’il n’y aurait plus d’expulsions de campements de Roms sans propositions de relogement. (2) Je ne demande même pas un relogement. Je demande juste qu’on me traite comme un être humain et non pas comme un animal.
Alors, voilà la situation, Madame.
Cela fait 5 jours que nous n’avons pas dormi. Nous n’avons plus rien à manger et plus rien à boire. Ma maman a la main toute gonflée suite à la morsure d’un animal. J’ai des boutons sur tout le corps à cause des piqûres d’insectes.
Cela fait 5 jours que personne ne s’est lavé et que nous portons les mêmes habits. Ma sœur vient de faire une infection urinaire et nous devons l’emmener à l’hôpital. Elle pleure tout le temps tellement elle souffre.
Cela fait 5 jours que la police nous chasse, nous traque, nous empêche de nous reposer le jour et nous réveille tous les matins en nous criant dessus.
La police dit qu’elle applique les ordres, le préfet, monsieur Carenco dit qu’il applique les ordres. Personne n’est responsable, tout le monde applique des ordres. Mais qui donc donne les ordres ? Qui peut donner l’ordre barbare de pourchasser ainsi nuit et jour des êtres humains ?

On me dit souvent que je ressemble à Gavroche. Si vous ne dites pas à celui qui partage votre vie tout ce qu’on nous fait subir, je chanterai partout :
Je ne suis pas notaire, je suis petit oiseau, joie est mon caractère, misère est mon trousseau,
Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Trierweiler,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à Carenco


Aidez-nous, Madame, aidez-nous, je vous en supplie. Ils sont devenus fous, ils sont en train de nous tuer.


(1) http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/pays-riches-des-dizaines-de-millions-d-enfants-dans-la-pauvrete-2012-05-29
(2) http://www.romeurope.org/IMG/pdf/Reponse_Parti_Socialiste.pdf

Quand des élus font rimer socialisme avec racisme

Dans une tribune publiée par le journal « Le Monde » du 14 août 2012, intitulée: « Le gouvernement a raison de démanteler les campements illicites de Roms », 10 «élus locaux de gauche» dont la plupart sont en réalité membres du parti socialiste affichent leur soutien à Manuel Valls. (1)

En désignant expressément des personnes en fonction de leur origine ethnique dans le titre même de leur tribune, ces élus opèrent une discrimination insupportable qui nous rappelle les pires heures du sarkozysme: le discours de Grenoble et la circulaire du 5 août 2010 censurée par le Conseil d’Etat.
L’encouragement à la poursuite des démantèlements de « campements de Roms » est donc un appel contre les Roms encore plus stigmatisant que la circulaire du 5 août qui ordonnait aux préfets d’engager une « démarche systématique de démantèlements des campements, en priorité ceux des Roms ».
Sarkozy et Hortefeux démantelaient les campements, « en priorité ceux des Roms ».
Hollande et Valls, eux, démantèlent uniquement les campements des Roms.
On notera au passage que cette tribune est un désaveu cinglant, par son propre camp, de la stratégie de communication de Manuel Valls qui s’époumone depuis plusieurs jours à essayer de nous faire croire que sa politique n’est pas ciblée contre les Roms.
Cette tribune qui vise nommément une minorité ethnique est ensuite la démonstration affligeante que certains élus de la République ignorent notre Constitution, qui, dans son article premier assure l'égalité devant la loi pour tous, sans distinction d'origine, de race ou de religion… On ne peut donc pas cibler telle ou telle catégorie en fonction de son origine et demander l’application de la loi uniquement pour cette catégorie. C’est contraire à la Constitution et cela a été condamné par le Conseil d’Etat en avril 2011, saisi à l’époque par S.O.S. Racisme. (2)
D’autre part, les élus signataires de cette tribune ignorent totalement la réalité du terrain, ce qui pose une grave question. Ils affirment en effet que des consignes ont été données aux préfets pour qu’un travail de concertation permettant de proposer des solutions d’hébergement soit effectué avec les associations et les élus locaux lors des démantèlements.
Sur le terrain, plus de 1 000 personnes ont été expulsées de leurs lieux de vie en quelques jours. Aucune d’entre elle n’a reçu la moindre proposition d’hébergement comme en témoigne un courrier de Romeurope au premier ministre. (3)
D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement alors que toutes les structures d’hébergement d’urgence sont saturées et que les services du 115 croulent sous les demandes depuis plusieurs mois ?
En ce qui concerne la concertation avec les élus locaux, Martine Aubry elle-même ne décolère pas depuis qu’elle a appris par la presse le démantèlement d’un camp de l'agglomération lilloise alors qu’elle s’emploie depuis plusieurs années à mener une politique d’accompagnement des populations Roms sur son territoire. Bel exemple de concertation … (4)
Alors de deux choses l’une. Soit aucune consigne n’a jamais été donnée aux préfets et cette tribune est mensongère, soit des consignes ont été données et les préfets ne les appliquent pas.
Dans les deux cas, cela montre des dysfonctionnements très graves qui méritent des explications et des corrections.
Enfin, cette tribune souligne que la décision de la Commission européenne de placer la France sous surveillance en raison des conditions dans lesquelles se font les opérations d’expulsions est bien naturelle. Elle précise même que la volonté du gouvernement est d’agir en toute transparence en répondant à toutes les demandes d’information.
Si le gouvernement socialiste souhaite vraiment la transparence, pourquoi ne pas inviter la Commission et les parlementaires européens à visiter les nouveaux camps de fortune dans lesquels se sont réinstallés les Roms après leur expulsion ? Ils sont faciles à trouver. Ils sont souvent situés à quelques centaines de mètres des anciens camps et les conditions de vie y sont encore plus précaires. (5)
Allez, messieurs les élus, ne vous contentez plus de parler ou d’écrire, passez aux actes et invitez donc officiellement des observateurs européens à assister aux expulsions que vous faites réaliser sur vos propres communes. Ils pourront ainsi constater la réalité des traques policières qui s’ensuivent et l’inexistence des propositions de relogement dont vous parlez.
C’est en mettant en accord vos paroles et vos actes que vous grandirez votre parti, pas en stigmatisant à votre tour la minorité ethnique la plus importante et la plus persécutée d’Europe dans l’unique espoir de récolter quelques voix d’électeurs racistes pour conserver vos sièges d’élus locaux.

(1) http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/14/le-gouvernement-a-raison-de-demanteler-les-campements-illicites-de-roms_1745996_3232.html
(2) http://www.conseil-etat.fr/fr/communiques-de-presse/campements-illicites-de-roms.html
(3) http://www.romeurope.org/IMG/pdf/CourrierRomeurope-1.pdf
(4) http://www.leparisien.fr/politique/roms-la-colere-de-martine-aubry-contre-manuel-valls-18-08-2012-2129144.php
(5) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/110812/enfants-roms-lautre-tweet-de-valerie