De plus en plus de policiers sont au bord de la crise de
nerfs. L’avocat de l’un d’entre eux le souligne comme un appel au
secours : « Les policiers se sentent stigmatisés. » Ils
s’étaient engagés dans la police pour protéger la France, la veuve et
l’orphelin, on les trouve de plus en plus souvent sur le trottoir en train de
casser du manifestant catholique, du manifestant pas catholique ou même du passant tout
court. Chez le défenseur des droits, le nombre de dossiers concernant les bavures
policières à augmenté de 96%.
La manif pour tous
Pendant les manifestations des opposants au mariage
homosexuel, déjà, on avait bien cru déceler un certain énervement des forces de
police face à cette jeunesse qui se retrouve en masse dans la rue, souvent pour
la première fois. Les consignes d’interpellation se multiplient, la police
applique avec zèle les consignes, allant même jusqu’à arrêter un prêtre. (1)
Un nom défraie la chronique des arrestations
mouvementées: Nicolas. Poursuivi par une demi douzaine de policiers, ce
dangereux apprenti terroriste à pour principale préoccupation de scander des
slogans hostiles à notre Roi, pardon à notre président. En Hollandie, comme en
Sarkozie, on ne traite pas très bien les opposants. En Russie on les accuse de
fraude fiscale pour mieux les écarter, ici, on les accuse d’outrage à agents ou
même de violences…
Nicolas est l’un des fondateurs du mouvement des
« veilleurs », ce mouvement qui organise des rassemblements qui
ressemblent à des messes le soir, avec des bougies et des chants, pour
protester contre la loi Taubira. Le 16 juin, après avoir participé à une
manifestation près de la chaîne M6 où Hollande est en train de s’enfoncer
encore un peu plus dans les profondeurs de son impopularité, Nicolas est
poursuivi par des policiers. Il se réfugie dans une pizzeria d’où il sort
finalement ficelé comme un saucisson par une dizaines de policiers héroïques
qui risquent leur vie pour l’arrêter.
Pour cet exploit et pour l’ensemble de son œuvre, Nicolas
écope de 4 mois de prison, dont 2 fermes pour dégradations volontaires et
rébellion contre les forces du désordre.
Les opposants politiques
Le 29 mai 2013, Valérie Trierweiler et Manuel Valls se
rendent au théatre des Champs Elysée pour assister à une représentation. Alors
que madame Trierweiler descend de voiture, quelques manifestants se mettent à
crier : « Hollande, ta loi, on n’en veut pas ».
Il faut voir avec quelle sauvagerie, les policiers se
jettent sur les manifestants, coups de poings, coups de pieds, les jeunes sont
traînés par terre.
Un gamin d’une quinzaine d’années qui s’est fait plaquer au
sol par 3 CRS dont 2 sont assis sur lui est paralysé par une clé de bras. Après
un moment de calme, il retrouve son souffle et se remet à crier.
« Hollande, ta loi, on en veut pas ».
Les policiers se remettent immédiatement à l’écraser et l’un
d’entre eux tente de lui casser le bras. A côté de lui, 2 jeunes filles sont
tenues par 2 femmes policiers.
Ce qui frappe quand on regarde ces images, ce n’est pas
seulement la violence de la police. C’est cette volonté absolue de faire taire,
de museler, d’empêcher de s’exprimer à tout prix, même si on doit pour cela casser un bras.
Les arrestations illégales se sont multipliées. De faux procès-verbaux
ont été dressés afin de justifier à posteriori des vérifications d’identité au
commissariat. Le port d’un T-shirt est devenu un délit non pas de faciès mais
d’opinion. (2)
Jamais le pouvoir ne s’était servi de cette façon et à ce
point de la police pour tenter de museler ses opposants. Rassurez-vous, cela ne va pas empêcher pour autant nos chers dirigeants socialistes de donner des leçons de démocratie à la terre entière. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Trappes
Alexandre a 20 ans, il est blanc. Enfin, plutôt rouge voire
bleu depuis qu’il a rencontré des fonctionnaires de police. Il se rend à un
anniversaire avec des copains lorsqu’il a le malheur de croiser des valeureux
policiers chasseurs de racailles. C’est la fin de journée à Trappes, on y voit
pourtant encore clair, mais pas tout le monde apparemment.
Sans raison selon Alexandre, des policiers se jettent sur
lui et le passent à tabac. Coups de poings, coups de pieds, coups de matraque,
tout y passe. Il ne manque que le gazage à la lacrymogène ou le flashball à
bout portant. « Un policier m’a plaqué au sol. Au fur et à mesure qu’ils
arrivaient les policiers, ils me frappaient. Ils m’ont frappé au crâne, ils
m’ont frappé aux jambes, partout sur le dos j’ai des hématomes, à la fin, il y
a un policier, il a sauté, il la mis un coup de pied et il a vraiment écrasé la
cheville… ». Alexandre attendra plus de 2 heures au commissariat en se
vidant de son sang avant d’être conduit aux urgences. Le temps de mettre au
point la version policière probablement.
A l’infirmière qui s’étonne de son état, les policiers
affirment : « il s’est battu ». Ils oublient de préciser, à seul
contre 5 policiers…
Bilan : 13 points de suture au crâne, cheville
fracturée, des hématomes sur tout le corps et cerise sur le gâteau, une
convocation au tribunal en septembre pour répondre des faits « d’outrage
et de rébellion » contre les mêmes policiers qui l’ont massacré. (3)
Quand on vous le dit que la vie d’un policier est un vrai
cauchemar. Même à 5 policiers en uniforme, casqués, armés jusqu’au dents, on se
fait attaquer par un jeune homme en short et en basket qui n’a pas trouvé
d’autre moyen pour se suicider. Il n’y a plus de respect de l’uniforme messieurs
dames. Mais bien sur… On y croit dur comme fer…
La police sait bien se défendre
Porter plainte pour un policier, ça ne coûte rien. Les frais
de justice, l’avocat, tout est pris en charge par l’Etat, c’est-à-dire vous et
moi. C’est aussi la meilleure manière de retourner une situation et de se faire
passer pour une victime.
Mais parfois, cela ne suffit pas. En septembre 2010, à
Aulnay-sous-Bois, encore une banlieue favorisée, la police prend en chasse une
voiture qui aurait percuté un policier.
L’automobiliste est arrêté, placé en garde-à-vue et accusé
de tentative d’homicide sur un fonctionnaire de police… Tiens, ça nous rappelle
quelque chose…
Jusque là tout va bien, sauf que…
Sauf que cela ne s’est pas passé exactement comme les
policiers l’ont dit. En réalité, c’est une autre voiture de police qui a
percuté le policier et non celle de l’automobiliste.
Les policiers n’ont pas hésité une seconde à rédiger un faux
procès-verbal et à accuser un homme qui risquait ainsi la prison à perpétuité.
Fin 2010, les policiers sont jugés pour « dénonciation
calomnieuse » et « faux en écritures ». Ils sont condamnés à des
peines de 6 mois à 12 mois de prison ferme. Ce jugement provoque la fureur de
leurs collègues qui manifestent en uniforme devant le tribunal avec leurs
voitures de service, gyrophares allumés à l’appel de leurs syndicats.
Une justice indépendante, oui, mais pas pour la police. Non
mais, faudrait pas exagérer quand même. En appel, les peines de prison ferme se
sont transformées en sursis…
La police, instrument politique du pouvoir
La police se consacre de moins en moins à la protection des
personnes et des biens. Depuis plusieurs années déjà, elle est devenue le bras
armée de personnages politiques ambitieux qui ne servent que leur propre intérêt.
La politique du chiffre, assumée sous Sarkozy et toujours pratiquée mais
inavouée par Valls en est un exemple.
La stratégie du parti socialiste aujourd’hui repose sur un
pari. Hollande, comme Mitterrand en son temps sait très bien que la seule manière
de se maintenir au pouvoir est de faire monter le Front National, suffisamment
pour se retrouver face à lui au second tour. Le calcul est risqué.
Dans cette conquête du pouvoir, la police n’est qu’un
instrument qui se prête au jeu, par conviction ou simplement, par devoir, on
exécute les ordres. Les opposants ne sont que des pions qu’on manipule pour la
plus grande joie des extrémistes de tout bord qui savent qu’en définitive, ce
sont eux les grands gagnants de cette partie de poker truquée.
Certains reprochaient au sarkozysme d’opposer des citoyens à
d’autres citoyens. Le socialisme, c’est sur, c’est le contraire.
(1)
http://philippealain.blogspot.fr/2013/06/les-cathos-ces-nouveaux-ennemis-de-la.html
(2) http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/07/nouvelles-r%C3%A9pressions-ill%C3%A9gales-de-la-police-de-manuel-gaz.html
(3) http://paris-ile-de-france.france3.fr/2013/07/22/trappes-alexandre-20-ans-veut-porter-plainte-contre-les-policiers-pour-coups-et-blessures-apres-les-emeutes-de-vendredi-291741.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire