jeudi 17 octobre 2013

A Lyon, Collomb en campagne contre la mafia des poubelles




C’est un campement géant en plein centre-ville de Lyon, à deux pas de la gare de Perrache. 300 demandeurs d’asile dont une centaine d’enfants occupent 120 tentes. La scène est hallucinante, il faut le voir pour y croire. Mercredi 16 octobre, le Grand Lyon assigne les familles au tribunal pour demander leur expulsion immédiate.   


L’expulsion: une priorité électorale

Gérard Collomb est candidat à sa propre succession à la mairie de Lyon. Expulser de leur lieu de vie 300 demandeurs d’asile semble constituer pour lui une priorité absolue dans sa pêche aux voix. Pour ceux qui en doutent, il suffit de regarder le bond spectaculaire de la côte de popularité de Valls chez les électeurs UMP et FN. Collomb fait le même calcul. Plus je tape sur les étrangers et les pauvres, plus j’ai de chance de gagner des voix chez les électeurs de droite. Il singe même son idole : « ces populations n’ont pas vocation à s’intégrer » déclare-t-il à propos des Roms et des demandeurs d’asile. (1)
Pour les électeurs de gauche, il doit les croire suffisamment dociles pour se permettre de s’asseoir à ce point sur tout ce qui différenciait le PS de l’UMP, Hollande de Sarkozy et Valls d’Hortefeux ou Guéant… Mais çà, c’était avant. Avant mai 2012.
Collomb est donc prêt à tout, même à s’inventer des titres de propriété pour pouvoir expulser des pauvres.

Femmes de ménages, vous êtes riches

Pour demander l’expulsion d’occupants sans droit ni titre, encore faut-il être propriétaire des lieux occupés. Naturellement me direz-vous. Et bien non. Pas pour Gérard Collomb.
Nos 300 demandeurs d’asile occupent un lieu improbable, en pente, situé sous l’autoroute A6 qui traverse Lyon. On a beau chercher dans tous les sens, on ne voit pas comment on pourrait inclure cette parcelle dans le domaine public routier qui relèverait de la compétence du Grand Lyon. Autoroutier à la limite, mais routier certainement pas. 
C’est mal connaître notre Gérard et ses avocats. Quoi ? Ce n’est pas moi le patron ? Je n’ai pas de titre de propriété ? Attendez, je vais trouver quelque chose. Voilà, j’ai trouvé la preuve : « Ce qui démontre notre qualité pour agir, c’est le fait qu’on assure l’entretien. On n’entretient pas ce qui nous appartient pas » clame haut et fort l’avocat.
Elle est pas bonne celle-là ?
Faites gaffe. Demain, votre femme de ménage pourrait très bien, au nom de la jurisprudence Collomb réclamer votre expulsion sous prétexte qu’elle assure l’entretien de votre appartement.
Avant on disait : « possession vaut titre ». Maintenant, grâce à Collomb on dira : « entretien vaut titre »
Faire des ménages va devenir une profession extrêmement lucrative. Merci Gégé de revaloriser ainsi les métiers de pauvres. Ca c’est du socialisme.

Plus sérieusement. Cette affaire nous démontre jusqu’où un élu dit socialiste est prêt à aller pour récolter quelques voix supplémentaires. A moins que ce ne soit une manœuvre pour éviter à son copain le préfet d’avoir à monter en première ligne. Si le Grand Lyon n’a en effet aucune qualité pour assigner les demandeurs d’asile, c’est le préfet qui devra le faire. Mais là, se pose un autre problème.

Un préfet qui viole les droits des plus démunis

Le préfet est responsable de la situation à 3 titres. Si 300 demandeurs d’asile sont en train de pourrir dans la rue en attendant des mois, voire des années qu’on statue sur leur demande d’asile, c’est parce que le préfet en a décidé ainsi. En leur qualité de demandeurs d’asile, ces personnes devraient être en CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile) et non sous un pont. Le préfet a beau nous expliquer en pleurant qu’il n’a pas de moyens suffisants pour les héberger, on sait qu’il en trouve pour mettre à l’hôtel des citoyens communautaires en attendant de les expulser. (2)
En leur qualité de sans-abri, ces personnes en situation de précarité ont droit à un hébergement d’urgence. C’est l’article L 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles qui précise que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence »
Enfin, et ce n’est pas une blague, si ces personnes sont là aujourd’hui, c’est parce qu’elles y ont été conduites par la police début juillet 2013, suite à leur expulsion de la place Carnot, située à quelques centaines de mètres de là.

On attend donc avec impatience de voir le préfet demander à la justice l’autorisation d’expulser des familles dont il viole tous les jours les droits en refusant de les héberger.


Où est passé l’argent ?

La circulaire du 26 août 2012, relative à « l’évacuation des campements » prévoit explicitement que tous les campements doivent faire l’objet d’un diagnostic sanitaire, social, médical avant de procéder à leur évacuation.
Cette circulaire, signée par 7 ministres, dont Valls, devrait donc être appliquée ici comme ailleurs. Le campement existe depuis juillet 2013. On veut bien que le préfet et Gégé partent en vacances, mais au bout de 3 mois et demi, il faudrait peut-être vous réveiller les gars.

Sur le terrain, mais comme partout ailleurs dans l’agglomération lyonnaise, personne n’a vu la moindre association mandatée pour appliquer le volet prévention et diagnostic de cette fameuse circulaire qui reste lettre morte à Lyon.
Le cabinet du Préfet Régnier a pourtant dégagé des moyens financiers importants : 4 millions d’euros au niveau national. A Lyon, personne ne sait ou est passée l’argent. Gégé, si tu as une idée ? Monsieur le préfet ?


Expulser pour leur plus grand bien

Alors, maintenant que personne n’a respecté la loi (obligation d’héberger des demandeurs d’asile) ni la circulaire (aucun diagnostic individuel), Gérard Collomb, à travers son avocat vient supplier le juge de lui accorder « l’expulsion » en urgence.
Au passage, il faut voir avec quelle insistance l’avocat de Gégé explique au juge qu’il s’agit d’une demande d’expulsion et non d’évacuation… Et oui, évacuation on applique la circulaire, expulsion on tire la chasse. D’habitude c’est l’inverse, mais sur ce coup, ça n’arrangeait pas notre socialiste lyonnais en chef.
Voilà donc l’avocat du Grand Lyon en train d’expliquer le caractère d’urgence absolue : « il est impossible et impensable de maintenir ces personnes dans de telles conditions de dénuement, d’insalubrité et d’insécurité »… Donc … je demande leur expulsion immédiate.
La logique est imparable, n’est ce pas ?
300 personnes dont 100 enfants sont sous un pont dans des conditions déplorables depuis plus de 3 mois, alors pour leur bien, on va les mettre… A la rue, sous la pluie sans le pont pour  les abriter… Et en urgence s’il vous plait. On a attendu 3 mois, mais là, on peut plus.
C’est beau le socialisme à la sauce lyonnaise, non ?


La mafia des poubelles

Le plus croustillant, c’est que, histoire d’améliorer leurs conditions de vie « abominables », les demandeurs d’asile ont demandé des barrières de sécurité et des poubelles. Devinez la réponse du Grand Lyon. Allez-vous faire foutre. Pardon, ça c’était le fond de la pensée. La réponse a été : ah ben non, si on vous met des poubelles et des barrières on va pérenniser le campement… Et, « favoriser le trafic de poubelles »
On a du mal à rester sérieux, non mais franchement, Gégé, qu’est ce que tu vas nous chercher là ? Les pauvres se revendent entre eux tes poubelles ? Ils font quoi avec ? Ils dorment dedans ? Ils foutent un moteur et les font passer pour des 4 x 4 ? Ils les transforment en bateau pour naviguer sur la Saône ? Non mais arrête de nous prendre pour des débiles. Il y a des limites quand même.

Non seulement Collomb favorise et entretient la misère pour mieux nous expliquer ensuite qu’il est urgent, pour le plus grand bien des personnes, de les jeter à la rue dans des conditions encore plus abominables, mais en plus il nous fait le coup des mafias. La mafia des poubelles… On aura tout vu.


La chasse aux pauvres et aux étrangers

Jeudi 17 octobre, c’est la journée internationale du refus de la misère. Sur le site de la ville de Lyon on peut trouver la promotion de cette journée. (3) Le thème choisi cette année : « la discrimination fondée sur la précarité sociale ». On croit rêver. Ces élus socialistes détiennent vraiment la palme de l’hypocrisie. La veille, Gérard Collomb réclame à un juge l’autorisation de jeter à la rue  300 personnes dont 100 enfants. Aujourd’hui, il organise avec des associations bienveillantes un grand débat sur la discrimination et la précarité sociale.

A Lyon, comme partout ailleurs en France, on prétend combattre la pauvreté en pourchassant les pauvres.
Les municipalités socialistes mettent les bouchées doubles en stigmatisant les étrangers et en soutenant les déclarations racistes de Manuel Valls. Gérard Collomb, maire de droite dans un ville de droite vient d’obtenir l’investiture du Parti Socialiste pour porter ses valeurs, pardon ses couleurs.
Avec leur politique raciste et discriminatoire à l’encontre des pauvres et des étrangers, les socialistes sont devenus les principaux vecteurs des idées d’extrême droite. Ils s’évertuent un peu plus chaque jour à dérouler le tapis rouge au Front National qui n’en demandait pas tant. A Lyon, Gérard Collomb joue avec le feu. Il reprend les thèses du Front National dans l’espoir de le faire grimper suffisamment pour battre le candidat UMP dans une triangulaire.
Hier, il nous a servi une nouvelle recette de quenelle lyonnaise : la mafia des poubelles. Avec une telle stratégie on peut être certain que les municipales seront sanglantes. Du sang bleu Marine partout.

(1) http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Ville-de-lyon/Pour-Collomb-les-Roms-n-ont-pas-vocation-a-s-integrer

(2) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/070913/expulsions-de-roms-la-france-innove

(3) http://www.lyon.fr/actualite/solidarite/journee-mondiale-du-refus-de-la-misere.html

jeudi 10 octobre 2013

2018: gay pride géante à Paris. You just have to be rich


Cette semaine, Paris vient de remporter l’organisation de Jeux Olympiques. Bon, ne rêvez pas trop non plus. Nous n’avons pas remporté l’organisation des JO de 2017 qui se dérouleront à Rio, ni même ceux de 2020 qui auront lieu à Tokyo.
En 2018, Paris organisera les gg : les gay games. Après le cuisant échec des JO de 2012 remportés par Londres, nous tenons notre revanche. Cocorico ou plutôt cot cot codec.

Vous ne connaissiez pas les gay games ? Moi non plus. La première édition s’est déroulée en 1982, alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qualifiait encore l’homosexualité de maladie mentale. La manifestation se veut ouverte à tous, sans distinction de sexe, de race, d’orientation sexuelle, ni même … de performance. Selon ses organisateurs, il s’agit de défendre les valeurs de « tolérance ».

Ca c’est sur le papier. Parce que la réalité est un peu différente.

Pour participer aux gay games, pas besoin donc d’être homosexuel. Ah bon ? Mais alors pourquoi appeler cela les gay games ? Cela s’appelle du marketing.

Les organisateurs attendent 15 000 participants, c’est-à-dire 5 000 de plus qu’aux derniers JO de Londres (les vrais). Alors que les Jeux Olympiques réunissent les meilleurs de chaque discipline, les gay games eux, réunissent, les homosexuels, les lesbiennes, les trans, les bisexuels, les hétérosexuels, bref tout le monde sauf les animaux et les extra-terrestres.
En catégorisant ainsi les participants selon leur orientation sexuelle, le lobby gay démontre une fois de plus la contradiction dans laquelle il s’enfonce un peu plus chaque jour : être considéré comme tout le monde, tout en affichant ostensiblement sa spécificité. Ca ressemble à du communautarisme, c’est doré comme du communautarisme, mais ce n’est pas du communautarisme. Cherchez l’erreur.

Mais il y a encore plus choquant. Comme on peut le lire sur le site des gay games de 2014 à Cleveland, pour participer, “you don’t have to be good, you don’t have to be gay, you just have to be older than 18” (1)
Les organisateurs ont juste oublié de préciser: “you just have to be rich”. (vous avez juste besoin d’être riche)
S’inscrire au gay games coûte en effet entre 50 et 300 dollars selon le sport pratiqué avec obligation de s’inscrire à au moins deux évènements, ce qui revient en définitive à un coût compris entre 100 et 600 dollars.

Au gay games, l’important n’est pas d’être gay, l’important n’est pas de gagner, l’important c’est d’être riche. La promotion des valeurs de tolérance selon le lobby gay passe donc d’abord par un compte en banque bien garni. L’argent, Ca c’est de la valeur, de la vraie, bien de chez nous, bien socialiste à souhait, demandez à Cahuzac.

Les politiques de gauche se sont précipités sur la nouvelles. Mais pas qu’eux. Après les félicitations de Anne Hidalgo pour le PS qui s’écrie : « Très fière que Paris soit la prochaine ville à accueillir les @GayGames, événement international, ouvert à tous, consacrant l’égalité! ».
On a eu droit à celles de NKM pour l’UMP : « Les GayGames à Paris ! Félicitations à toute l'équipe de @ParisGames 2018 et rendez-vous en 2018 pour une grande fête du sport ! »

Ah, ces hommes politiques, pardon ces femmes politiques… Prêtes à tout pour ramasser quelques voix supplémentaires. On savait déjà que l’argent n’avait pas d’odeur. Le sexe non plus.

Philippe Alain
(1) http://www.gg9cle.com/participate/register/

Pour ceux qui douteraient de la dimension sportive de l’événement, cette "grande fête du sport", "consacrant l'égalité" voici quelques photos tirées des gay games précédents.


© MAXPPP

PATRIK STOLLARZ / AFP

© MAXPPP
Cérémonie d’ouverture des gay games, Cologne, 2010

dimanche 6 octobre 2013

Un bébé en garde à vue, accusé d'avoir mendié

On croyait avoir tout vu en ce qui concerne les pratiques policières françaises contre les roms. Et bien non, il va falloir se faire une raison. Après les expulsions et les traques qui ont repris de plus belle avec Hollande et Valls (1). Après les cyclistes verbalisés pour pneus lisses (2). Après les enfants violentés, pourchassés et humiliés par la police (3). Voici le bébé de 12 mois enfermé pendant plus de 4 heures, accusé d’avoir mendié.

Les faits se passent en cette fin d’année 2012. Mirela (4), rom originaire de Roumanie, sollicite la générosité des passants afin qu’ils lui donnent quelques pièces qui lui permettront d’acheter de quoi manger pour elle et son enfant. Sa main gauche est tendue, la paume ouverte vers le ciel, sa main droite tient fermement la poussette de son enfant de 12 mois.
Mirela vit dans un “camp”, appellation politiquement correcte pour désigner en réalité, un bidonville qui ressemble aux favelas de Rio ou d’ailleurs. La France est la 5ième puissance économique au monde, mais elle est incapable d’intégrer correctement les 15 000 roms présents sur son territoire dont la moitié sont des enfants. Comme des centaines de familles, Mirela n’a nulle part où aller. Le 115 lui répète inlassablement chaque jour que toutes les places d’hébergement d’urgence sont occupées. Condamnée à rester dans un bidonville avec son enfant, elle doit trouver de l’argent pour survivre et n’a pas les moyens de mettre son bébé à la crèche. Tout le monde pourrait s’en douter.
Tout le monde, sauf nos chers policiers-assistantes-maternelles-la-main-sur-le-cœur qui, outrés par la présence d’un enfant dans la rue, décident de prendre le problème à bras-le-corps et l’enfant sous leurs bras protecteurs. Bien que Mirela ne fasse que tendre la main aux passants, ils trouvent son attitude insupportable et contraire aux lois de la république.
Dans la France de Hollande, Valls et Bauer, un enfant rom dans les bras de sa maman est en effet devenu un danger public. Alors les policiers vont les emmener manu militari au poste où ils vont humilier, insulter et menacer la maman.

On lui demande tout d’abord de présenter ses papiers d’identité ainsi que ceux de son enfant, ce qu’elle fait. La procédure qui suit ne peut donc pas être une vérification d’identité puisque selon l’article 78-3 du code pénal, « La personne qui fait l'objet d'une vérification ne peut être retenue que pendant le temps strictement exigé par l'établissement de son identité ». Alors pour faire bonne figure et justifier les longues heures d’attente que la maman et son bébé vont passer au poste, la police va falsifier la vérité et relater par écrit des faits matériellement impossibles.
Cela ne devrait pas tarder, mais la mendicité n’est pas encore interdite en France socialiste. Un Officier de Police Judiciaire (OPJ) va donc l’accuser, tenez vous bien, d’avoir « organisé la mendicité d’autrui en vue d’en tirer profit », avec cette circonstance aggravante que les faits auraient été commis à l’égard de son enfant de 12 mois. On croit rêver, mais non, c’est bien écrit noir sur blanc.
Un bébé de 1 an, ça pleure, ça rit, ça crie, c’est un trésor que l’on protège et que l’on chérit. On y tient comme à la prunelle de nos yeux, quand il a mal, on a mal, quand il sourit, on est heureux. Et bien non. Selon la police, les roms détestent leurs enfants, ils les haïssent même, au point d’en faire des mendiants, dès l’âge de … 12 mois…
Incroyable, mais vrai, la police français voit vraiment des choses extraordinaire.
L’OPJ qui a rédigé le rappel à la loi aurait dû passer un coup de fil au Guinness des records.
Un bébé roumain de 12 mois, qui marche, tend la main, parle en français et court après les passants pour leur demander de l’argent, si ce n’était pas écrit sur un document officiel de la police, personne n’y croirait, n’est-ce pas ?
Le rappel à la loi qui est donné à Mirela explique que les faits qui lui sont reprochés sont passibles de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende (article 225-12-6 du code pénal). Elle est également sous la menace d’une interdiction de séjour en France d’au mois 10 ans. (article 225-20 et 21 du même code pénal). Magnanime, l’OPJ va quand même laisser repartir la maman et son enfant plus de 4 heures après leur arrestation, en précisant bien à Mirela qu’elle sera poursuivie devant le tribunal si elle commet une autre infraction dans les 3 ans à venir…

On pourrait penser qu’il s’agit là d’un dérapage de quelques policiers particulièrement zélés, sensibles aux conditions de vie des enfants roms et qui ont raté leur vocation d’assistante sociale. Pas du tout. Ce détournement de la loi afin de traquer, de condamner et d’expulser des familles roms n’est pas nouveau. Il est dans le droit fil de la politique raciste lancée par Sarkozy contre les roms et reprise à leur compte par Hollande et Valls.
Lors de l’été 2011, déjà, des mamans roms qui mendiaient avaient été arrêtées et séparées de leurs enfants plusieurs semaines. A l’époque, c’est la « privation de soins » qui avait été évoquée par les policiers, mais le tribunal de Bobigny avait décider de relaxer les mamans injustement incriminées. (5)
A l’époque, la police se trouva fort dépourvue quand la sentence du tribunal fut venue. Un policier en avait les larmes aux yeux: «Le phénomène n'est pas facile à appréhender. Il existe peu de recours pour protéger ces enfants. Si la privation de soins n'aboutit pas, notre champ d'action se retrouve bien restreint». Le policier assistante maternelle en chef avait prévenu: «Nous n'avons pas l'intention d'abandonner ces enfants. Si la privation de soins ne fonctionne pas, nous trouverons autre chose» (6)

Ouf, nous sommes soulagés, les policiers ont trouvé autre chose: le réseau mafieux de mendicité organisé par la maman qui force son bébé de 12 mois à courir après les passants pour leur extorquer de l'argent… Plus c'est gros, plus ça passe. Après le cancer, la sécurité routière, les violences faites aux femmes, je propose que l’on érige en grande cause nationale la protection des enfants roms et que l’on mette sur le coup tous les policiers de France et de Navarre. Plus sérieusement, au lieu de se prendre pour ce qu’ils ne sont pas et n’ont jamais voulu être, des assistantes maternelles, les policiers et leur hiérarchie feraient mieux de s’occuper de la vraie délinquance qui elle, ne cesse de progresser.
Le gouvernement qui n’a de socialiste que le nom, ferait mieux pour sa part de lutter contre la pauvreté plutôt que de pourchasser les pauvres.
Bébés roms qui êtes nés sous une mauvaise étoile, en ce début d’année traditionnellement consacré aux vœux, la France, le Président Hollande et son bras armé Manuel Valls vous souhaitent une bonne et heureuse année 2013… En Roumanie.

(1) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/110812/enfants-roms-lautre-tweet-de-valerie
(2) http://www.mediapart.fr/journal/france/261012/roms-le-harcelement-des-policiers-de-lessonne
(3) http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/061012/des-enfants-pourchasses-violentes-et-humilies-par-la-police
(4) le prénom a été changé
(5) http://lci.tf1.fr/france/justice/mendiantes-roumaines-au-tribunal-la-chasse-aux-roms-continue-6808956.html
(6) http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/10/25/01016-20111025ARTFIG00350-la-police-face-au-casse-tete-des-enfants-mendiants.php?cmtpage=4

samedi 5 octobre 2013

Un sans-papiers s'immole par le feu, le procureur le poursuit pour mise en danger de la vie d'autrui


 
A Lyon, politique du chiffre oblige, la préfecture traque et enferme les sans-papiers jour et nuit. Parmi eux, les tunisiens figurent en première place au palmarès des nationalités enfermées au Centre de Rétention Administratif de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry.
C’est bien connu, depuis le printemps arabe, tous les pays d’Afrique du Nord sont des modèles de démocratie. Si leurs citoyens pensaient prétexter une éventuelle instabilité politique ou un régime islamiste un peu trop sectaire pour venir se réfugier en France, le pouvoir socialiste, les policiers et le procureur de Lyon sont là pour leur rappeler qu’ils se fourrent le doigt dans l’œil.

Mercredi 2 octobre, selon une information de Rue 89 Lyon (1), un sans-papiers tunisien comparait donc devant le Juge des Libertés et de la Détention qui doit statuer sur son maintien ou non au Centre de Rétention Administratif.

Alors que le juge examine le cas d’un autre sans-papiers, le jeune homme de 22 ans s’asperge d’un liquide inflammable et allume un briquet.
« Il était assis, il a allumé le feu sur sa personne, son pull a commencé à brûler, il a fallu que les fonctionnaires de police se jettent sur lui pour stopper le feu» explique son avocat.
Légèrement blessé, il est conduit à l’hôpital pour soigner ses blessures, heureusement superficielles, et en ressort rapidement.

L’audience reprend au tribunal avec un nouveau juge et un nouveau greffier, les précédents, choqués par la scène préférant se faire remplacer. Le nouveau juge, lui, ne trouvant probablement rien à redire sur la régularité de la procédure, confirme le maintien en rétention.

Pendant ce temps, le Procureur de la République, lui, décide de mettre en examen le sans-papiers, tenez-vous bien, pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « tentative de soustraction à une mesure d’éloignement» .

Elle est pas belle la France ?
Tu es sans-papiers, on veux te renvoyer dans un pays dont tu ne veux pas au point de préférer la mort, on te met en prison pour avoir mis en danger la vie d’autrui…

Alors que plusieurs centaines de migrants viennent de perdre la vie en méditerranée au large de Lampedusa, et que des corps flottent encore dans l’eau, l’Italie décide d’instaurer une journée de deuil national. 

Parions que le procureur de la république de Lyon, lui, aurait décidé de poursuivre les familles des victimes et les rescapés pour pollution maritime.

(1) http://www.rue89lyon.fr/2013/10/04/sans-papiers-tunisien-immole-lyon-procureur-poursuit-mise-danger-vie-autrui/
(2) http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/10/04/lampedusa-c-est-un-drame-immense-qui-se-joue-dans-l-indifference-generale_3489922_3214.html

samedi 7 septembre 2013

Roms: l'état socialiste paye des chambres... vides...

Depuis leur arrivée au pouvoir les socialistes français dépensent des sommes considérables pour expulser des populations qui reviennent quelques jours plus tard. Depuis quelques semaines, une nouvelle procédure est testée à Lyon qui dépasse tout ce qu’on avait connu jusqu’à présent en ce qui concerne la dilapidation des fonds publics.

Vaulx-en-Velin, 23 août 2013. 400 Roms occupent un terrain sur cette commune de l’est lyonnais. Parmi eux, plus d’une centaine vivent depuis une semaine sur les cendres de leurs cabanes détruites par un incendie au milieu des détritus et des rats. (1) Soucieux d’abréger leurs souffrances, le gouvernement socialiste décide d’expulser tout ce joli monde noirci par la fatigue, la fumée et les cendres une semaine plus tard. Ce sont donc 400 personnes qui sont jetées sur le trottoir avec tout ce qu’elle possèdent, c’est-à-dire pas grand chose. Renseignements pris auprès de la Kommandantur, pardon de la préfecture, ce ne sont pas 400 personnes qui sont jetées comme des chiens, mais 300.
100 personnes, c’est-à-dire une grosse vingtaine de familles parmi lesquelles des nourrissons sont hébergées… dans des hôtels... Pour quelques jours…

En effet, 7 jours après avoir été placés dans les hôtels, toutes les familles reçoivent une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Elle n’est pas belle l’hypocrisie des socialistes ? Ils poussent des cris de vierge effarouchée quand un hebdomadaire de droite titre sur les Roms (2), mais eux, ils tirent sur les Roms dans le dos.
Tout cela est fait de manière opaque et à la limite de la légalité. Mais plus rien ne doit nous étonner d’un gouvernement qui a nommé comme ministre du budget un homme qui cachait son argent en Suisse.

Pour démontrer que les Roms, citoyens de l’Union Européenne bénéficiant de la libre-circulation n’ont plus de droit au séjour, la préfecture leur offre donc l’hôtel et précise ensuite dans son OQTF « l’intéressé bénéficie à ce jour d’un hébergement d’urgence en structure hôtelière sur fonds publics faute de moyens d’existence ».
Un vrai tour de passe-passe.
Plus de 75% des demandes d’hébergement d’urgence ne sont pourtant pas satisfaites en France (3), ce qui constitue une violation de l’article L 345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles ainsi qu’une violation d’une liberté fondamentale pour les familles en situation de détresse. (Conseil d’Etat, 10 février 2012)
Alors que dans le Rhône, les demandes d’hébergement d’urgence non satisfaites dépassent les 80%, sans que personne ne lui demande rien, le préfet donne donc un hébergement d’urgence à des Roms…  En revanche, quand on demande au préfet de respecter la loi et d’héberger les familles en situation de détresse, il s’y refuse, y compris quand c’est la justice qui l’ordonne (4)


Mais la Kommandantur du Rhône a trouvé encore mieux pour déporter les Roms : l’assignation à résidence sans résidence.

Avec Valls, Hollande et les socialistes, on poursuit un objectif: foutre dehors le maximum d’étrangers pour augmenter les statistiques, mais on n’ose pas l’assumer. Donc on triche, on truque, on détourne les lois. C’est pas grave, pas vu, pas pris, demandez à Cahuzac.

La nouvelle méthode  pour expulser les Roms vers la Roumanie et appliquer à la lettre le discours raciste de Manuel Valls est un trésor d’ingéniosité qui explique en partie pourquoi nos impôts ont une fâcheuse tendance à augmenter.

Par définition, une famille Rom qui vit dans un campement n’a pas de domicile fixe au sens propre du terme, ni même au sens sale. En tout cas, au sens juridique, on ne peut pas parler d’une résidence. Quand en plus cette famille à la mauvaise idée d’avoir 5 enfants, ça se complique pour les foutre dehors.

Pour éloigner un étranger en situation irrégulière, il n’y a que 3 solutions si on écarte la solution finale pas encore remise à l'ordre du jour par les socialistes.

Tout d’abord, l’expulsion immédiate, mais trouver 7 places dans un avion pour Bucarest c’est compliqué. Les socialistes sont en train de réfléchir à reprendre les voyages organisés en charter, mais chuut, il ne faut pas en parler, à moins qu’on renvoie les Roms en avions militaires qui seront disponibles si jamais les américains ne donnent pas l’ordre à Hollande d’attaquer la Syrie.
La seconde solution est le passage au centre de rétention en attendant de trouver 7 places dans un avion, mais ce n’est plus possible car on est socialistes. Même si on se prétend aussi nationaux, on ne veut pas faire exactement comme faisait Sarkozy, ça la foutrait trop mal. Et puis surtout, la France a été condamnée début 2012 par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour l’enfermement des enfants. (5)

Revenons à notre petite famille. Manuel Valls veut absolument les expulser, mais il ne sait pas comment faire. Impossible de les renvoyer immédiatement, impossible de faire comme Sarkozy. Que reste-t-il ? Bingo, j’ai trouvé : l’article L 561-2 du CESEDA (6) : Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile

Il existe en effet, pour les étrangers qui présentent des garanties suffisantes de représentation, autrement dit pour ceux qui ont des papiers et un domicile, une possibilité de les assigner à résidence le temps de préparer le voyage pour les foutre dehors.

Mais vous allez me dire, la famille Rom avec ses 5 enfants, si elle a des papiers, elle n’a pas de domicile puisqu’elle vit dans un bidonville… Et donc elle ne peut bénéficier du 561-2 du CESEDA.
Et bien non, vous avez tort. La France, 5ème puissance mondiale, qui emprunte à 2,5 % sur les marchés internationaux, dont la santé économique et financière n’a jamais été aussi bonne est riche. Très riche. Bon, d’accord, avec nos impôts…

La famille Roms n’a pas de résidence ? C’est pas grave, on va lui en donner une.
Quoi ? Comment ? Et oui… Le préfet du Rhône, dans sa grande générosité, et avec l’argent du contribuable va tout simplement donner 2 chambres d’hôtel à la famille, lui créant ainsi une résidence, et les conditions d’une assignation à résidence. Elle est pas belle la vie ?
Ok, ok, généralement, c’est du bas de gamme à 40 € la chambre. Mais quand il faut payer plusieurs chambres, avec les taxes de séjour (ne rigolez pas) on dépasse rapidement les 100 € par nuit. Des sources administratives qui souhaitent rester anonymes, et on les comprend, évoquent des chiffres qui peuvent dépasser les 200 € par nuit et par famille...

Et puis là ou c’est vraiment à mourir de rire ou de rage selon vos opinions, c’est que la famille Rom est habituée depuis des années à s’entasser ensemble dans le même lit d’une cabane de 4 mètres carrés… Ils ne savent pas gérer l’espace et ils n’occupent qu’une seule chambre.
Donc des chambres sont payées par la préfecture, « sur fonds publics » comme l’écrit si bien le préfet lui-même dans ses OQTF, pour rien, car elle sont inoccupées.

Et encore, ça, c’est quand les familles jouent le jeu et vont à l’hôtel. Pour les autres qui n’ont aucune envie d’aller crever de faim, elles ne vont même pas du tout à l’hôtel…
Ah oui, je ne vous ai pas dit. Le gouvernement socialiste ne leur offre pas la pension complète. Faut pas déconner. Donc, pas de repas, interdiction de cuisiner dans les chambres. Au bout de quelques jours, les familles ont le choix entre dormir dans un lit mais crever de faim ou retourner dormir dans un cabane sur un terrain pourri et nourrir leurs enfants. A votre avis, qu’est ce qu’elles font ?

Du coup, nos impôts servent à financer des chambres vides. On se consolera, ou pas, en se disant que ça fait marcher l’économie touristique. Vu la vitesse à laquelle on perd nos emplois industriels, si on ne fait pas tourner le secteur touristique à fond, on est morts. Vous me direz, il y a aussi le complexe militaro-industriel… Je sais, Hollande et Fabius font tout ce qu’ils peuvent pour leur passer des commandes en s’excitant sur la Syrie.

Si on fait les comptes maintenant… L’assignation à résidence est notifiée pour une période de 45 jours. Même à 80 € pour 2 chambres dans du bas de gamme, on arrive à 3 600 €. Renouvelable une fois. Si on ramène au mois, ça nous donne du 2 400 € par mois. Pas mal, non ? L’équivalent du loyer d’un 80 m2 à Neuilly sur Seine ou d’un 200 m2 à la tête d’or à Lyon.
Tout ça pour foutre dehors une famille qui reviendra 2 ou 3 jours plus tard.

Assigner à résidence des Roms qui n’ont pas de résidence avec l’argent du contribuable, c’est la dernière trouvaille des socialistes. S’ils mettaient toutes leurs idées de génie et les fonds publics au service du redressement du pays, on se porterait beaucoup mieux, mais apparemment, ça rapporte plus, électoralement parlant, de taper sur les Roms voire les Syriens qui ne vivent pourtant pas aux portes de nos villes..

Ne me demandez pas quel est l’objectif de cette politique totalement incohérente qui assure le gîte et le couvert à des Roms que l'on veut expulser avec l'argent public. A part Valls qui doit viser le poste de premier ministre de Marine Le Pen en 2017, et Hollande qui devrait bientôt proposer à L’ONU des frappes aériennes sur la Roumanie pour maltraitance de ses populations Roms, tout cela n’a absolument aucun sens... Comme toute la politique qui est menée depuis un an.

(2) http://philippealain.blogspot.fr/2013/08/valls-les-socialistes-et-leur-addiction.html
(3) http://www.fnars.org/images/stories/barometres/0724_CP_Barometre_115_estival.pdf
(4) http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/08/selon-l-avocate-de-familles-de-roms-le-prefet-du-rhone-refuse-de-les-reloger_3156245_3224.html
(5) http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120119.OBS9275/la-france-condamnee-pour-detention-inhumaine-de-refugies-mineurs.html
(6) http://legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070158&idArticle=LEGIARTI000006335270



dimanche 25 août 2013

Valls, les socialistes et leur addiction aux Roms


L’hebdomadaire Valeurs Actuelles met à la une de son dernier numéro la minorité Rom en titrant : « Roms : l’overdose ». Immédiatement, Internet s’enflamme dénonçant un titre « nauséabond », « raciste », assurant ainsi la publicité espérée pour ce qui n’est rien d’autre qu’une opération de communication rondement menée. L’affaire prend un tour politique lorsque le parti socialiste se fend d’un communiqué en se pinçant le nez. Il souligne le caractère « anti-républicain » de la une du magazine et assure qu’elle « incite à la violence xénophobe contre une partie de la population » (1)

On croit rêver. Non mais de qui se fout le parti socialiste ?

Depuis plus d’un an qu’ils disposent de tous les pouvoirs dans notre pays, les socialistes ne cessent d’appliquer une politique raciste et discriminatoire à l’encontre des Roms. Cette politique se traduit par des discours racistes au plus haut niveau de l’état, par une course effrénée aux chiffres et par des violations répétées des lois françaises et internationales.

En ce qui concerne l’incitation à la haine raciale, le parti socialiste s’y connaît.

Qui a déclaré: « La situation, devenue intolérable, ne peut perdurer: il faut faire respecter la loi en démantelant le maximum de camps de Roms insalubres… Les occupants de campements ne souhaitent pas s'intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu'ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution… » (2)

Le Pen ? Estrosi ? Valeurs Actuelles ?  Perdu. C’est Manuel Valls.

Du haut de ses 6% réalisés au primaires socialistes, le ministre en chef du gouvernement socialiste désigne nommément une minorité ethnique, reprenant ainsi mot pour mot une circulaire qui a été censurée par le Conseil d’Etat en 2010 car elle violait l’article premier de la Constitution qui prévoit l’égalité de tous les citoyens devant la loi. (3)
Encore un ministre de l’intérieur qui ignore la constitution française, c’est pas beau ?

A l’époque Harlem Désir, aujourd’hui premier secrétaire du parti socialiste demandait à la commission européenne d’engager une procédure d’infraction contre la France « pour que cessent le traitement indigne et la stigmatisation inacceptable des citoyens européens que sont les Roms ». Il parlait bien dans l’opposition Harlem Désir, vous ne trouvez pas ? Il en pense quoi aujourd’hui des déclarations de Manuel Valls, monsieur le premier secrétaire ?

Mais le racisme des socialistes contre les Roms ne s’arrête pas à des discours. Il se traduit également par les violations des droits les plus élémentaires comme le droit à l’éducation des enfants. Comme Manuel Valls, Christiane Demontès, sénatrice-maire socialiste de Saint-Fons dans le Rhône pourrait elle aussi donner des leçons de discrimination à Valeurs Actuelles ou au Front National.
Fidèle à son image de socialiste qui se respecte, la sénatrice-maire est très soucieuse de l’intégration des Roms, ces citoyens européens tant discriminés sous Sarkozy. Alors quand des parents dont certains sont en France depuis plus de 10 ans viennent inscrire leurs enfants à l’école de la République que fait-elle … ?
Elle les parque dans une salle située dans le même bâtiment que le commissariat de police en prétextant le manque de place dans les écoles de la ville. Les enfants âgés de 6 à 12 ans sont privés de cantine à midi et doivent parcourir à pied plus de 5 kms chaque jour. Au terme d’un bras de fer de plusieurs mois et lorsque le Défenseur des Droits est saisi de l’affaire, l’élue socialiste va miraculeusement trouver des places dans les écoles de la ville, à quelques semaines de la fin de l’année scolaire. Bel exemple de la notion d’intégration des minorités selon les socialistes.

Un autre exemple des mensonges socialistes au sujet des Roms est donné à travers les statistiques du ministère de l’intérieur concernant les reconduites à la frontière des étrangers en situation irrégulière.
En ce début d’année 2013, Manuel Valls, fier comme un petit VRP qui vient d’exploser les statistiques de ses prédécesseurs fait croire aux français qu’il a expulsé 36 822 étrangers.
La réalité est bien différente. Pour battre le record d’expulsions des étrangers, le gouvernement et Manuel Valls ont continué à détourner l’Aide au Retour Humanitaire (ARH) de son usage initial en l’accordant sans aucun contrôle à des citoyens européens qui étaient en France depuis moins de 3 mois et qui par conséquent n’y avaient pas droit. Résultat, plus de 12 000 citoyens européens, essentiellement roumains et bulgare repartis volontairement au pays pour revenir quelques jours après en France sont comptabilisés.
Suite à la forte baisse du montant de la prime au retour, il y a fort à parier que le nombre d’expulsions d’étrangers en situation irrégulière va chuter de manière très spectaculaire pour 2013 et Manuel Valls nous expliquera peut-être que c’est en raison de la politique laxiste de sa collègue ministre de la justice qui relâche tous les délinquants.

A la Rochelle, le parti socialiste prétend faire de la lutte contre les idées d’extrême-droite le leitmotiv de sa rentrée politique. Comme c’est original. Ils sont en train de nous refaire le coup du vote utile. Attention, danger, le méchant loup va vous croquer tout cru, alors il faut voter socialiste… Non mais ils nous prennent pour des lapereaux de l’année ?
Il faudra bien que les socialistes nous expliquent un jour comment ils entendent lutter contre des idées alors que leur ministre de l’intérieur courtise les électeurs du Front National tous les jours, avec un certain succès il faut bien le reconnaître, et qu’il applique contre les étrangers ces mêmes idées qu’il est censé combattre.

Contrairement à leurs déclarations hypocrites, les socialistes n’ont aucune intention d’apporter la moindre solution à la question Rom. Les socialistes ont besoin des Roms. Un besoin vital. Un besoin électoral. Ils s’en servent pour faire croire qu’ils sont efficaces dans la lutte contre l’immigration et l’insécurité et ils vont même s’en servir comme d’un épouvantail pendant tout le quinquennat dans l’espoir de récolter quelques votes de plus. C’est lamentable, c’est ridicule, et c’est surtout stupide. Quitte à avoir une politique du chiffre uniquement répressive à l’encontre des étrangers, les électeurs préféreront toujours voter pour l’original: l’extrême droite et Le Pen que pour une pâle copie: les socialistes emmenés par Valls.

Par leurs mensonges, leur démagogie et leur politique discriminatoire à l’encontre des Roms, le parti socialiste, ses dirigeants et ses ministres ne font pas que banaliser les idées d’extrême-droite. Ils en sont devenus aujourd’hui un des principaux vecteurs.


(1) http://www.lepoint.fr/societe/roms-la-une-de-valeurs-actuelles-indigne-le-ps-21-08-2013-1716164_23.php

(2) http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/03/14/01016-20130314ARTFIG00647-roms-le-cri-d-alarme-et-le-message-de-fermete-de-valls.php

(3) http://www.conseil-etat.fr/fr/communiques-de-presse/campements-illicites-de-roms.html

(4) http://www.romeurope.org/IMG/pdf/Reponse_Parti_Socialiste.pdf