Cette semaine, Paris vient de remporter l’organisation de
Jeux Olympiques. Bon, ne rêvez pas trop non plus. Nous n’avons pas remporté
l’organisation des JO de 2017 qui se dérouleront à Rio, ni même ceux de 2020
qui auront lieu à Tokyo.
En 2018, Paris organisera les gg : les gay games. Après
le cuisant échec des JO de 2012 remportés par Londres, nous tenons notre
revanche. Cocorico ou plutôt cot cot codec.
Vous ne connaissiez pas les gay games ? Moi non plus.
La première édition s’est déroulée en 1982, alors que l’Organisation Mondiale
de la Santé (OMS) qualifiait encore l’homosexualité de maladie mentale. La
manifestation se veut ouverte à tous, sans distinction de sexe, de race,
d’orientation sexuelle, ni même … de performance. Selon ses organisateurs, il
s’agit de défendre les valeurs de « tolérance ».
Ca c’est sur le papier. Parce que la réalité est un peu
différente.
Pour participer aux gay games, pas besoin donc d’être
homosexuel. Ah bon ? Mais alors pourquoi appeler cela les gay games ?
Cela s’appelle du marketing.
Les organisateurs attendent 15 000 participants,
c’est-à-dire 5 000 de plus qu’aux derniers JO de Londres (les vrais). Alors que
les Jeux Olympiques réunissent les meilleurs de chaque discipline, les gay
games eux, réunissent, les homosexuels, les lesbiennes, les trans, les
bisexuels, les hétérosexuels, bref tout le monde sauf les animaux et les
extra-terrestres.
En catégorisant ainsi les participants selon leur
orientation sexuelle, le lobby gay démontre une fois de plus la contradiction
dans laquelle il s’enfonce un peu plus chaque jour : être considéré comme
tout le monde, tout en affichant ostensiblement sa spécificité. Ca ressemble à
du communautarisme, c’est doré comme du communautarisme, mais ce n’est pas du
communautarisme. Cherchez l’erreur.
Mais il y a encore plus choquant. Comme on peut le lire sur le site des gay games
de 2014 à Cleveland, pour participer, “you don’t have to be good, you don’t
have to be gay, you just have to be older than 18” (1)
Les organisateurs ont juste oublié de préciser: “you just
have to be rich”. (vous avez juste besoin d’être riche)
S’inscrire au gay games coûte en effet entre 50 et 300
dollars selon le sport pratiqué avec obligation de s’inscrire à au moins deux
évènements, ce qui revient en définitive à un coût compris entre 100 et 600
dollars.
Au gay games, l’important n’est pas d’être gay, l’important
n’est pas de gagner, l’important c’est d’être riche. La promotion des
valeurs de tolérance selon le lobby gay passe donc d’abord par un compte en
banque bien garni. L’argent, Ca c’est de la valeur, de la vraie, bien de chez
nous, bien socialiste à souhait, demandez à Cahuzac.
Les politiques de gauche se sont précipités sur la
nouvelles. Mais pas qu’eux. Après les félicitations de Anne Hidalgo pour le PS
qui s’écrie : « Très fière que Paris soit la prochaine ville à
accueillir les @GayGames, événement international, ouvert à tous, consacrant
l’égalité! ».
On a eu droit à celles de NKM pour l’UMP : « Les
GayGames à Paris ! Félicitations à toute l'équipe de @ParisGames 2018 et
rendez-vous en 2018 pour une grande fête du sport ! »
Ah, ces hommes politiques, pardon ces femmes politiques…
Prêtes à tout pour ramasser quelques voix supplémentaires. On savait déjà que
l’argent n’avait pas d’odeur. Le sexe non plus.
Philippe Alain
(1) http://www.gg9cle.com/participate/register/
Pour ceux qui douteraient de la dimension sportive de
l’événement, cette "grande fête du sport", "consacrant l'égalité" voici quelques photos tirées des gay games précédents.
© MAXPPP
PATRIK
STOLLARZ / AFP
©
MAXPPP
Cérémonie d’ouverture des gay games, Cologne, 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire