lundi 1 janvier 2018
mardi 3 octobre 2017
Marseille : on nous a menti
Dimanche 1er octobre, deux jeunes femmes sont mortes
assassinées à la gare de Marseille Saint-Charles. Leur agresseur venait d'être
libéré la veille après une garde-à-vue à Lyon alors qu'il était en situation
irrégulière sur le territoire français.
Dès le lendemain, le Procureur de Paris, François Molins
détaillait le parcours de l'assassin et donnait des éléments sur son profil. On
apprenait ainsi qu'il avait fait l'objet d'une
interpellation à Lyon le vendredi 30 septembre pour un vol à l'étalage
et qu'il avait passé un peu moins de 24 heures en garde-à-vue. Comme tout
étranger en situation irrégulière, il a donc fait l'objet d'une vérification de
sa situation administrative qui aurait dû conduire les autorités à lui
signifier une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Compte tenu
de ses déclarations et en particulier du fait qu'il se disait sans domicile
fixe, il aurait également dû faire l'objet d'un placement immédiat au centre de
rétention de Lyon.
Mais voilà, rien ne s'est passé "normalement" ce
jour-là. Lors de sa conférence de presse, le Procureur explique tout simplement
que: "les autorités préfectorales locales n'ont pas été en mesure de
prendre une décision d'éloignement à son encontre". (1)
Selon le journal Le Parisien et l'AFP, deux explications
sont avancées: le centre de rétention de Lyon Saint-Exupéry aurait été saturé. «
Il y avait un problème de disponibilité de place en rétention le samedi matin »
déclare une source au Parisien. D'autre part, «la personne de
permanence à la préfecture du Rhône, ayant autorité pour signer l'obligation de
quitter le territoire et le placement en centre de rétention de l'assaillant de
Marseille, était absente», selon une source de l'AFP.
En résumé : il n'y avait plus de place et de toutes façons,
il n'y avait personne pour signer un bout de papier... Et oui, tenez vous bien.
En 2017, en plein état d'urgence, deux jeunes femmes sont mortes assassinées à
coups de couteaux parce qu'il n'y avait personne pour signer un papier qui
aurait permis d'enfermer leur meurtrier...
De deux choses l'une: soit on nous prend pour des imbéciles,
soit on nous ment.
On nous prend pour des imbéciles
Les OQTF sont signées par le préfet ou par les personnes
ayant une délégation de signature à cet effet. Si on croit la version
officielle servie par les médias, le fonctionnaire de permanence était absent
et donc personne n'a pu signer l'OQFT et le placement en rétention... Autrement
dit, la personne de permanence n'était pas à la permanence.
On nous explique aussi que le centre de rétention était
plein. Ah oui, vous ne saviez pas ? Pour tous les étrangers en situation
irrégulière qui doivent être mis en rétention, il n'y a qu'un seul centre en
France et il se trouve à Lyon. Quand le centre de rétention de Lyon est plein,
on relâche dans la nature tous les clandestins... Incroyable, non ?
On nous ment
Le terroriste a été arrêté vendredi après-midi et libéré
samedi après-midi. Dès son interpellation, les policiers ont donc pu constater
qu'il était en situation irrégulière. Les services de la préfecture ont donc eu
pratiquement 24 heures pour lui signifier une OQTF et son placement en
rétention. Autrement dit, la seule personne de permanence habilitée à signer
pour le préfet était absente de vendredi après-midi à samedi après-midi ? De
qui se moque-t-on ? De son côté, la préfecture du Rhône rappelle dans un
communiqué officiel que: "En complément de la permanence assurée par un
membre du corps préfectoral 24 heures sur 24, la préfecture du Rhône tient les
samedis, dimanches et jours fériés une “permanence éloignement” de 9h à 17h,
destinée à prendre les mesures nécessaires lorsque des étrangers en situation
irrégulière (ESI) sont interpellés."
Non, le centre de rétention n'était pas plein
On voudrait aussi nous faire croire que le centre de
rétention de Lyon était plein. D'après plusieurs sources concordantes, le
centre de rétention a bien reçu des étrangers en situation irrégulière samedi
30 septembre. Selon LCI, il y avait même 3 places disponibles samedi
après-midi. (3) Par conséquent, affirmer
qu' "il y avait aussi un problème de disponibilité de place en
rétention le samedi matin" est un mensonge pur et simple.
Donc récapitulons. Il y avait bien de la place au centre de
rétention le samedi après-midi. Il y avait bien quelqu'un à la "permanence
éloignement" selon la préfecture. Pourtant l'assassin a été relâché.
Qu'on nous prenne pour des imbéciles ou qu'on nous mente,
deux jeunes femmes viennent de payer de leur vie l'incompétence et
l'inconséquence des services de l'Etat.
Non, il ne s'agit pas d'un dysfonctionnement isolé
Si on nous ment depuis dimanche sur cette affaire c'est tout
simplement parce que ce genre de dysfonctionnement se produit beaucoup plus
souvent qu'on voudrait nous le faire croire. Après la thèse du centre de
rétention saturé qui ne tient pas une seconde, on va nous servir la fable du
fonctionnaire malade qui n'a pas été remplacé. Tout cela est ridicule. La
réalité, c'est que l'Etat français est aujourd'hui totalement incapable de
maîtriser sa politique migratoire.
Combien de sans-papiers sont relâchés parce que la
préfecture est injoignable faute de personnel pour répondre au téléphone ?
Combien d'OQTF ne sont pas rédigées parce que l'identité de la personne n'a pas
pu être établie avec certitude ? Combien d'OQTF sont réellement exécutées ?
D'après un rapport de la Cour des Comptes de 2015, seulement 4% des déboutés
d'asile sont réellement expulsés... oui, vous avez bien lu. 4%
A force de travailler sans moyens, sans budget et sans
résultats, il n'est pas surprenant que les fonctionnaires gèrent les priorités.
Un pauvre type, toxicomane, avec 7 identités différentes, qui a volé quoi ? Une veste à 39 € ? Il n'a pas de casier judiciaire ? Il n'est pas fiché
S ? Ben laisse tomber... De toutes façons, on n'a pas les effectifs pour
l'amener au centre de rétention. De toutes façons, il ne sera pas expulsé parce
que la Tunisie n'en voudra pas. De toutes façons, ils nous emmerdent avec leurs
discours, ils n'ont qu'à nous donner les moyens de travailler correctement.
Voilà en gros ce qui doit se dire très souvent dans tous les
services concernés et pas seulement à Lyon. Sauf que cette fois, ça c'est très
très mal terminé.
Aucune réponse judiciaire, aucune réponse administrative
Dans cette affaire, le meurtrier était entre les mains de la
police 24 heures avant de passer à l'acte.
Le Procureur avait des éléments pour prolonger sa garde-à-vue et la
préfecture avait des éléments pour le placer en rétention. Pourtant, il n'y a
eu contre lui, ni réponse judiciaire, ni réponse administrative. Il a été
relâché, il a pris tranquillement le train le lendemain matin pour Marseille et
il a sauvagement assassiné deux jeunes femmes sur le parvis de la gare, un des
endroits les plus surveillés de France.
Voilà à quoi ressemble la France aujourd'hui. En plein état
d'urgence, à quelques heures du vote d'une loi liberticide qui n'empêchera
aucun terroriste de tuer mais qui permettra au gouvernement de mettre sous surveillance tous les citoyens, deux jeunes femmes sont mortes, assassinées par un
terroriste, parce que l'Etat français ne fonctionne plus.
Les explications mensongères qui tournent en boucle dans les
médias depuis dimanche n'ont qu'un seul objectif : dissimuler la totale incapacité
de l'Etat à nous protéger réellement contre les terroristes.
vendredi 16 juin 2017
Villeurbanne: vous êtes de gauche ? Vous êtes raciste ? Votez socialiste
Dimanche 18 juin, les électeurs de Villeurbanne choisiront
leur député. Ils ont le choix entre un homme d'affaires: Bruno Bonnell et
l'ex-ministre de l'éducation nationale socialiste: Najat Vallaud Belkacem.
Cette dernière, symbole s'il en est de l'hypocrisie socialiste ose se présenter
comme une candidate "de gauche", avec de vraies "valeurs
sociales", comme son mentor, Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne. Pourtant,
ces dernières années, à l'image de Valls qui a passé 5 ans à stigmatiser les
Roms, Bret a multiplié les actions contre les Roms dans sa commune. Voici un
aperçu des droits de l'homme sur Villeurbanne selon les socialistes.
A tout Seigneur, tout honneur: le modèle Valls
Dans une tribune publiée par le journal « Le
Monde » du 14 août 2012, intitulée: « Le gouvernement a raison de
démanteler les campements illicites de Roms », 10 élus dont Jean-Paul Bret
affichent leur soutien à Manuel Valls dans sa politique raciste et discriminatoire
à l'encontre des Roms. (1) En désignant expressément des personnes en fonction
de leur origine ethnique dans le titre même de leur tribune, ces élus opèrent
une discrimination insupportable qui rappelle les pires heures du sarkozysme:
le discours de Grenoble et la circulaire du 5 août 2010 censurée par le Conseil
d’Etat.
Toutefois, alors que Sarkozy et Hortefeux démantelaient les
campements, « en priorité ceux des Roms ». Bret et ses amis, eux,
appellent à démanteler uniquement les campements des Roms. On notera au passage
que cette tribune qui vise nommément une minorité ethnique est la démonstration
affligeante que certains socialistes, dont Bret, ignorent notre Constitution,
qui, dans son article premier assure l'égalité devant la loi pour tous, sans
distinction d'origine, de race ou de religion… On ne peut donc pas cibler telle
ou telle catégorie en fonction de son origine et demander l’application de la
loi uniquement pour cette catégorie. C’est contraire à la Constitution et cela
a été condamné par le Conseil d’Etat en avril 2011.
A Villeurbanne, les Roms menacent les espèces protégées et
sont dangereux pour les morts
Fin août 2012, joignant le geste à la parole ou plutôt à
l'écrit, Bret assigne devant le tribunal administratif des Roms qui avaient
trouvé refuge dans le parc de la Feyssine à Villeurbanne. Expulsés quelques
semaines plus tôt du terrain qu'ils occupaient et traqués sans relâche par la
police, ils sont contraints de se réfugier dans un vaste parc où ils dorment
pour certains à même le sol, les plus chanceux sous des tentes de fortune.
Lorsqu'il s'agit de pourchasser les Roms, l'imagination de
la mairie de Villeurbanne n'a pas de limite. Cette fois, pour justifier de
l'urgence de l'expulsion, la mairie, représentée par monsieur Bret avance,
tenez-vous bien que: « le Parc Naturel de la Feyssine abrite des
espèces protégées dont la préservation ne peut qu’être menacée par ce type
d’occupation ». Le juge, apparemment plus soucieux, lui aussi, des espèces
animales protégées que des minorités ethniques discriminées, prononce une
expulsion immédiate.
La nature ayant horreur du vide, les familles Roms trouvent
un nouveau terrain appartenant, une fois de plus à la mairie de Villeurbanne.
Ni une ni deux, Monsieur Bret s'empresse de les assigner devant le tribunal.
Pour justifier sa demande d’expulsion, faute d’espèces animales à protéger il
trouve un nouvel argument. « Cette occupation, si elle devait se
prolonger davantage poserait immanquablement de graves problèmes d’hygiène tant
pour les occupants que pour le voisinage ». Bon, vous me direz, c’est
du classique, c’est l’argument habituel… Sauf que… Les voisins des familles
installées sur le terrain de Villeurbanne ne sont pas des voisins comme les
autres. Ce sont des morts. Et oui, des morts. Les familles Roms vivaient à côté
d’un cimetière.
Elles se disaient sans doute, qu’au moins à cet endroit,
elles ne risquaient pas de réveiller leurs voisins si elles faisait trop de
bruit. Et bien non. La mairie de Villeurbanne a estimé que les Roms, après
avoir menacé des espèces animales protégées, menaçaient l’hygiène des morts.
Ca c'est une belle politique d'intégration socialiste
respectueuse des droits de l'homme, vous ne trouvez pas ?
A Villeurbanne, les Roms interdits de vote aux municipales
Le 30 décembre 2013, des roms originaires de Roumanie et
donc citoyens de l'Union Européenne viennent s'inscrire à la mairie, comme la
loi les y autorise, pour voter aux élections municipales et européennes de mai
2014. Ils présentent leur carte d'identité ou leur passeport roumain ainsi
qu'une attestation de domiciliation sur Villeurbanne établie par la mairie
elle-même et prouvant leur antériorité sur la commune.
Le 9 janvier, la commission électorale se réunit et décide
de refuse l'inscription des roms sur les listes électorales pour les élections
municipales. Monsieur Bret, champion auto-proclamé de la lutte contre les
discriminations justifie ce refus en expliquant que la circulaire Valls du 25
juillet 2013 précise "que les dispositions applicables aux personnes sans
domicile fixe ne sont pas applicables pour l'établissement des listes
complémentaires en vue des élections municipales".
La mairie de Villeurbanne s'appuie donc sur une circulaire
discriminatoire et non conforme au droit européen qui établit une différence de
traitement entre le sans-domicile fixe français et le sans-domicile fixe d'une
autre nationalité européenne en ce qui concerne le droit de vote pourtant
consacré par le droit européen. Au même moment, dans d'autres communes moins
racistes comme Saint-Denis ou Ivry, les Roms s'inscrivent et votent aux
municipales.
Revenons maintenant à madame Vallaud Belkacem. Alors qu'elle
se présentait jusqu'à présent sans succès sur la 4ème circonscription de Lyon,
elle a soigneusement préparé avec Jean-Paul Bret son parachutage sur la
circonscription de Villeurbanne qui vote à gauche depuis 30 ans.
Najat Vallaud Belkacem, comme Jean-Paul Bret est le symbole
de cette gauche socialiste hypocrite, donneuse de leçons qui fait par derrière,
en catimini, exactement le contraire de ce qu'elle prône pour les autres.
Si l'on écoute Vallaud Belkacem, il faudrait absolument
voter pour elle afin de "ré-équilibrer" les pouvoirs et éviter une
Assemblée Nationale trop macroniste qui voterait toutes les lois sans
sourciller. Elle aime mettre en avant la loi travail et les ordonnances
promises par Macron. Mais de qui se fout-elle ? Qui a court-circuité le
parlement avec le 49.3 sur la loi travail ? Le gouvernement Valls auquel elle
appartenait. Vous l'avez entendu protester à l'époque ? Moi non plus.
Qui a passé 5 ans a traquer les étrangers et à battre tous
les records d'expulsions, notamment de Roms, pourtant citoyens européens ? Les
gouvernements successifs de Hollande auxquels elle a participé pendant 5 ans.
Vous l'avez entendu protester à l'époque ? Moi non plus.
Cette hypocrisie des socialistes est insupportable.
Voter Bruno Bonnell dimanche à Villeurbanne est un véritable
devoir civique. C'est faire œuvre de salubrité publique que de renvoyer dans
les poubelles de l'histoire ces socialistes qui mentent comme ils respirent et
qui sont toujours les premiers à donner des leçons de morale à la terre
entière, leçons qu'ils ne s'appliquent jamais à eux-mêmes, bien évidemment.
Je ne sais pas vous, mais moi, dimanche soir, en regardant
la mine défaite de Najat Vallaud Belkacem, je me dirai que finalement, un jour
où l'autre, on arrive quand même à faire payer à ces professionnels du mensonge
le prix de leurs trahisons incessantes.
vendredi 9 juin 2017
Etat d'urgence permanent: la dictature en marche
Sous prétexte de renforcer les mesures contre le terrorisme,
le gouvernement Macron s'apprête à faire passer dans la loi les principales
mesures d'exception de l'état d'urgence. En l'absence de tout contrôle
judiciaire chaque préfet aura désormais le droit de perquisitionner ou
d'assigner à résidence tout citoyen qui le dérange.
L'état d'urgence a été instauré par le gouvernement Valls le
14 novembre 2015 suite à l'attentat du Bataclan. Prolongé systématiquement
depuis cette date, il permet en particulier au préfet, sans aucun contrôle du
juge, de procéder à des perquisitions, d'assigner à résidence mais aussi de
fermer des sites Internet, d'interdire des manifestations, de dissoudre des
associations... Bref toute la panoplie de la parfaite petite dictature digne de
la Corée du Nord.
Les médias tout puissants, relais officiels de la propagande
d'Etat, nous ont longtemps expliqué qu'il s'agissait de mesures provisoires
visant à lutter contre le terrorisme. Ah bon ?
Prenons les assignations à résidence par exemple. Cette
mesure permet aux préfets d'assigner à résidence toute personne: "dont
son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public".
Et comment le préfet sait-il qu'une personne constitue une menace pour la
sécurité et l'ordre public ? Une boule de cristal ? Bingo, presque.
Généralement le préfet est informé par une note blanche des service de
renseignements, notre Stasi bleu-blanc-rouge.
La note blanche ne possède pas d'en-tête, elle n'est pas
datée, pas signée et ne comporte même pas de référence. Depuis le décret royal,
on n'a pas trouvé mieux pour décider du sort d'un citoyen en le privant de
toute liberté.
Alors vous vous dites, quel outil fantastique contre les
candidats terroristes dont on soupçonne qu'ils pourraient un jour passer à
l'acte mais dont on n'est pas sûr... Dans le doute aller hop, on les assigne
tous.
Le premier problème c'est que l'assignation à résidence ne
garantit en rien que la personne ne passera pas à l'acte. il suffit juste pour
cela qu'elle ne rende pas à son contrôle judiciaire et qu'elle disparaisse dans
la nature.
Le second problème c'est que l'assignation à résidence n'est
pas utilisée uniquement contre les terroristes. Elle est également utilisée
contre les opposants politiques comme les militants écologistes qui ont été
perquisitionnés et assignés à résidence juste avant la COP 21 en novembre 2015.
Si on se souvient des interdictions de manifester qui
touchaient les manifestants contre la loi travail quand ce n'étaient pas les
manifestations elles-mêmes qui étaient interdites, on commence à comprendre le
véritable objectif de tout cela.
Une des premières mesures du gouvernement Macron consiste à
casser définitivement le code du travail en allant encore plus loin que la loi
El-Khomri. Même le PS ou du moins ce qu'il en reste s'en indigne, c'est pour
dire.
Et bien demain, Niet, Nada, Verboten. On nous interdira de
manifester contre la loi travail au nom du risque de trouble à l'ordre public.
Ca y est, vous avez compris ?
Vous avez encore un doute sur le caractère liberticide de ce
projet de loi ? Et bien lisez l'article L228-4 qui indique que « le
ministre de l’intérieur peut, après en avoir informé le procureur de la
République de Paris faire obligation à toute (personne ciblée par l’autorité
administrative) de déclarer
ses identifiants de tout moyen de communication électronique dont elle dispose
ou qu’elle utilise, ainsi que tout changement d’identifiant ou tout nouvel
identifiant ».
Quoi ? Comment ? Un préfet peut vous obliger à déclarer vos
identifiants Internet comme ça ? Simplement parce qu'il a des raisons de penser
que, peut-être, votre comportement peut présenter une menace pour l'ordre
public ? Et oui, vous avez maintenant tout compris. La France, patrie autoproclamée
des droits de l'homme va devenir la patrie des non droits de l'homme. Qui que
vous soyez, où que vous soyez Big Brother vous suivra à la trace et saura tout
sur vous. Ils auront accès à votre boîte mail, votre compte Twitter, votre
compte Facebook...
Alors bien sur, quelques personnes ont vu l'escroquerie qui
se profile et commencent à se manifester. L'Union Syndicale des Magistrats par
exemple vient de publier un communiqué de presse dans lequel elle dénonce la
mise en place d'un "Etat policier". (1)
Elle souligne en particulier l'absence de tout contrôle par
les juges et conclue que: "dans
un Etat démocratique, sortir de
l’état d'urgence ne signifie pas
introduire dans le droit commun des mesures
d'exceptions et exclure le contrôle de l'autorité judiciaire."
La Ligue des Droits de l'Homme, elle, rappelle que "loin
de ne concerner que les actes de terrorisme, ces mesures s'appliqueraient
indifféremment à une large gamme de délits. Chacun pourrait alors être victime
de cet arbitraire. Aujourd'hui déjà, nous voyons des dispositions inscrites
dans l'état d'urgence utilisées contre des militants associatifs, syndicaux ou
politiques." (2)
L'indifférence générale des Français devant ces mesures
liberticides en dit long sur l'état de notre pays. Dans l'ère assumée du chacun
pour soi, la plupart des sujets du Roi Macron se disent que cela ne les
concerne pas et ne les concernera jamais. L'égoïsme de chacun est aujourd'hui
devenu officiellement l'un des principaux piliers de notre démocratie
moribonde.
Le 21 décembre 2016, à l'occasion d'une nième prolongation
de l'état d'urgence, la France a écrit au Conseil de l'Europe pour le prévenir
qu'elle allait continuer à violer la Convention Européenne des Droits de
l'Homme en raison de la "persistance de la menace terroriste".
Avec l'Ukraine et la Turquie, la France est le 3ème pays qui déroge ainsi à la
CEDH.
Demain, la loi permettra donc de mettre en oeuvre des
mesures de violation des libertés fondamentales contre toute personne
"à
l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son
comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics",
c'est-à-dire vous ou moi pour peu qu'on ne la ferme pas suffisamment.
Après chaque attentat, on nous explique pourtant que c'est
notre mode de vie que les terroristes veulent détruire, nos valeurs et surtout
notre liberté. Avec cette loi Macron liberticide, la victoire des terroristes
sera totale. Au nom de la préservation de nos libertés, on nous prive de nos
libertés publiques et individuelles. Elle est pas belle l'hypocrisie de nos
dirigeants ?
Dimanche, la France va voter pour donner à Macron une
majorité afin de mettre en oeuvre ses projets de saccage de nos libertés
fondamentales. Dans quelques mois, ce sera la gueule de bois quand
ils se rendront compte qu'à défaut d'une République en marche, c'est une
Dictature en marche qu'ils viennent de porter au pouvoir.
lundi 15 mai 2017
Un nourrisson jeté en prison puis arraché à ses parents
En
France socialiste, on ne rigole pas avec les droits de l'homme, on les viole.
Pas de doute que la France Macroniste, ni de droite, ni de gauche mais qui est
en réalité et de droite et de gauche reprendra le flambeau et continuera à
enfermer des enfants dans les geôles de la République Française, patrie
auto-proclamée des droits de l'homme.
Le 10
mai 2017, un ressortissant Afghan est interpellé en gare de Calais. Comme la
plupart des migrants présents dans cette région, il ne souhaite absolument pas
s'installer en France. Il n'a qu'un seul rêve, rejoindre l'Angleterre. Alors il
explique à la police qu'il a fuit son pays en guerre, qu'il a une compagne, une
Iranienne, qui elle aussi a fuit son pays, qu'il a une petite fille de 8 mois
qui n'a rien demandé à personne et qui voudrait bien entendre autre chose que
des bruits de bombes et de bottes. Mais notre police au grand coeur, sous les
ordres d'un préfet qui lui, n'a qu'un seul rêve, se placer en tête de la course
aux chiffres des expulsions, décide de le placer en rétention avant une
expulsion direction l'Afghanistan.
Quoi
? comment ? L'Afghanistan n'est pas un pays sûr ? Il y a une guerre qui dure
depuis plus de 30 ans ? On est menacé de mort par les talibans ? Pas pour le
préfet en tout cas qui décide de renvoyer le papa dans son pays d'origine, qui
plus est, sans sa femme et sa fille.
Après
quelques jours, la maman et le bébé rendent visite au papa au centre de
rétention. Mais voilà, au terme de la visite, la maman craque et refuse de
sortir. Elle ne supporte pas l'idée d'être séparée du père de son enfant,
probablement à tout jamais. Ni une ni deux, l'administration décide de
l'expulser du centre de rétention... sans son enfant...
En
toute illégalité, un bébé de 8 mois est ainsi enfermé avec son père derrière
les barbelés du centre de rétention alors que sa maman hurle sa douleur aux
portes de la prison.
Devant
cette situation intenable, le parquet de Meaux décide... tenez vous bien...
1.
D'interpeller la maman et de la mettre en garde-à-vue pour trouble à l'ordre
public
2.
D'arracher le bébé à ses parents et de le placer en famille d'accueil
Non,
vous ne rêvez pas. Elle est pas belle la France ? Vous ne trouvez pas que ce
pays est un modèle d'humanité et de grandeur ? Qu'elle mérite parfaitement son
label international de "pays des droits de l'homme" ? Moi non plus.
C'était
pourtant une des promesses de Hollande. Promis, juré, moi président, il n'y
aura plus d'enfants dans les centres de rétention. Comme pour le chômage et
pour à peu près tout le reste, il a fait exactement le contraire de ce qu'il
avait promis. En 2015, une centaine d'enfants a été enfermée dans les centres
de rétention, en violation du droit international.
En
juillet 2016, la France a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de
l'Homme qui a rendu 5 arrêts rappelant que notre beau pays qui se targue d'être
la patrie des droits de l'homme n'est en tout cas pas celui des droits de
l'enfant.
En
enfermant ainsi des enfants, la France viole l'article 3 (interdiction des
traitements inhumains et dégradants), l'article 5 (droit à la liberté et à la
sureté) ainsi que l'article 8 (droit au respect de la vie familiale) de la
Convention Européenne des Droits de l'Homme. (*)
Mais
tout comme la Corée du Nord et les résolutions de l'ONU, la France se tamponne
des résolutions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. En septembre 2016,
soit quelques semaines après avoir été condamnée, c'était un autre bébé de 8
mois qui était enfermé. En février 2017, c'était un nourrisson de 4 mois, lui
aussi Afghan.
Qu'on
expulse des étrangers en situation irrégulière est une chose. Qu'on renvoie des demandeurs d'asile dans des pays en guerre et qu'on emprisonne des
nourrissons dans des centres de rétention avant de les arracher à leur famille
en est une autre. La France qui passe son temps à donner des leçons de morale
au monde entier se conduit de plus en plus comme une dictature impitoyable qui
n'hésite pas à violer les conventions internationales et à infliger des
traitements inhumains et dégradants à des enfants.
Il y
a quelques jours encore, tous les médias, toute la classe politique, tout le
système nous ordonnait de voter Macron pour préserver un soit-disant idéal
républicain.
Une
idéal républicain qui au nom de la lutte contre l’immigration inflige des
violences insoutenables à des enfants dont le seul tort est d’être né de
parents étrangers ?
Un
idéal républicain qui fait de la France la honte de l'Europe en raison de ses
violations répétées des Droits de l’Homme ?
Ce
comportement et cette hypocrisie sont insupportables.
(*) http://www.cncdh.fr/sites/default/files/popov_c._france_.pdf
Mise à jour: La maman a été arrêtée et enfermée dans l'attente d'une expulsion en Iran. La préfecture refuse de réunir le couple et la petite fille de 8 mois est toujours en famille d'accueil. Un véritable kidnapping organisé par l'état.
Mise à jour: La maman a été arrêtée et enfermée dans l'attente d'une expulsion en Iran. La préfecture refuse de réunir le couple et la petite fille de 8 mois est toujours en famille d'accueil. Un véritable kidnapping organisé par l'état.
vendredi 5 mai 2017
L'escroquerie du vote Macron
Tous
les politiques, tous les médias, tous les syndicats, toutes les associations,
tout le monde est en train de nous expliquer qu'on ne peut pas, qu'on ne doit
pas voter Marine Le Pen au second tour. Mais ils oublient de nous dire que ce
sont eux qui l'ont mise à cette place pour servir de repoussoir et mieux se maintenir au pouvoir.
C'est
une pièce de théâtre en 3 actes qu'ils jouent aux Français, les forçant à
devenir acteurs de leur propre manipulation.
Acte I: On reprend et on banalise les idées
d'extrême droite
Depuis
longtemps, Hollande, Valls et le parti socialiste le savent parfaitement: face
à un candidat de la droite classique, ils n'ont aucune chance. Alors il faut
coûte que coûte faire monter le Front National suffisamment pour se retrouver
face à lui au second tour. Pour cela, la stratégie est simple, on met
régulièrement au goût du jour les thématiques du Front National et on banalise
ses idées en les reprenant jusqu'au plus haut sommet de l'état.
Les
Roms par exemple. Valls qui affirme que les Roms ont vocation à retourner en
Roumanie sera poursuivi pour incitation à la haine raciale. La politique du
gouvernement socialiste pourchassant une minorité ethnique pendant 5 ans est
même condamnée par l'ONU qui parle «d'une politique nationale systématique d'expulsion de force des Roms». Même en se forçant, Marine n'aurait pas fait mieux.
Trois
jours après les attentats de Paris, Hollande annonce en grandes pompes qu'il va
instaurer la déchéance de nationalité pour les terroristes. Après avoir suscité
de nombreuses polémiques, le projet est finalement abandonné. Mais le principal
est fait. Pendant des semaines, on ne parle que d'une des mesures phares de
l'extrême droite: la déchéance de nationalité. C'est le plus important.
En
2015, juste avant l'état d'urgence, les socialistes font passer la "loi
sur le renseignement" dont l'objectif est de pouvoir mettre la totalité de
la population sous surveillance. C'est le juge anti-terroriste Trevidic qui en
parle le mieux: « Ces pouvoirs exorbitants se feront sans contrôle
judiciaire. Ne mentons pas aux Français en présentant ce projet comme une loi
antiterroriste. Il ouvre la voie à la généralisation de méthodes intrusives,
hors du contrôle des juges judiciaires, pourtant garants des libertés
individuelles dans notre pays».
Depuis
le 14 novembre 2015, la France vit sous le régime permanent de l'état
d'urgence, comme la plupart des dictatures de la planète. Le 24 novembre, le
gouvernement socialiste à même notifié à la Commission Européenne son intention
de déroger à certains droits garantis par la CEDH (Convention Européenne des Droits
de l'Homme) et l'ONU.
Vous
pensiez vivre dans une démocratie ? Les partis dits «républicains» sont garants
de nos droits fondamentaux ? Laissez moi rire. La France n'a pas besoin de Le
Pen pour restreindre nos libertés et violer nos droits fondamentaux. Les
socialistes le font parfaitement.
Et
pour ceux qui auraient encore un doute, lors de la prolongation de l'état
d'urgence, Valls déclare devant l'Assemblée Nationale: « La sécurité est la
première des libertés ». Ca ne vous
rappelle rien ? C'est mot pour mot le slogan d'une affiche d'un certain
Jean-Marie Le Pen, candidat aux législatives en PACA en 1992, tenant dans ses
bras sa petite fille une certaine Marion.
Acte II: On fusille le candidat de la droite
Fin
2016, François Fillon, vainqueur des primaires de la droite et du centre avec
66% des suffrages fait figure d'ultra favori pour remporter l'élection
présidentielle. Personne ne miserait un centime contre lui et tout le monde
s'accorde à dire qu'il battra largement Marine Le Pen promise elle aussi au
second tour.
Mais
voilà, le 25 janvier 2017, le Canard Enchaîné, très bien informé par des
proches de Hollande sort l'affaire du «Pénélope-gate». A compter de ce jour, les révélations sur
François Fillon vont rythmer la campagne du 1er tour qui n'aura finalement
jamais lieu tellement les médias reprennent en boucle la moindre information
sur son train de vie: emplois présumés fictifs, rétrocession des sommes versées
à ses enfants, costumes, montres,.. Avec
une rapidité jamais vue dans une affaire de ce type, le parquet national
financier s'empare le soir même de l'affaire et finalement Fillon est mis en
examen le 14 mars, 6 semaines avant le premier tour de la présidentielle.
Fillon
est donc le seul à embaucher sa famille ? Pas du tout. Au moins 115 députés sur
577 ont salarié un membre de leur famille, à commencer par l'ancien ministre
socialiste de l'intérieur, Bruno Le Roux qui a lui aussi employé ses propres
filles: 24 CDD entre 2009 et 2106. Elles avaient respectivement 15 et 16 ans,
lors de la signature de leur premier contrat avec leur père.
Alors
bien sur Fillon n'est pas exempt de tout reproche et la contradiction entre ses
histoires d'argent et les sacrifices qu'il voulait imposer aux français lui a
coûté très cher. Néanmoins, l'acharnement médiatico-judiciaire auquel il a dû
faire face n'avait qu'un seul et unique but: l'affaiblir suffisamment pour
permettre à Macron de se placer au second tour face à Marine Le Pen.
La
stratégie des socialistes relayée par ses officines de presse a parfaitement
fonctionné.
Acte III: On propulse un inconnu
Jusqu'à
sa nomination au ministère de l'économie en août 2014, Emmanuel Macron est
totalement inconnu du grand public. Et pour cause. Il oeuvre dans l'ombre de
Hollande, bien à l'abri des regards en qualité de secrétaire général adjoint de
l'Elysée. Ministre de l'économie de 2014 à 2016, il démissionne rapidement pour
monter son mouvement «En Marche».
Inconnu mais socialiste
Adhérent du Parti Socialiste, il est membre actif entre
2006 et 2009. S'il se débarrasse assez rapidement d'une étiquette devenue
aujourd'hui très gênante, il suffit de regarder son équipe et ses soutiens pour
se rendre compte que plus socialiste que Macron, tu meurs.
Jacques Attali, l'ancien sherpa de Mitterrand parle ainsi
de son protégé: « Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même
moi qui l’ai inventé ».
Tout le parti socialiste ou presque est derrière Macron
depuis toujours à commencer par Ségolène Royal qui déclare après le 1er tour: «
je pense que
c'était une bonne surprise dimanche soir parce que notre candidat était en tête
».
Le
numéro du mouvement En Marche, le bras droit de Macron, s'appelle Richard
Ferrand. Tenez vous bien, ce monsieur est également le candidat officiel du
Parti Socialiste pour la 6ème circonscription du Finistère. Incroyable, non ?
Tenez, allez vérifier, c'est là. (1)
Le
Drian, Collomb, Vallaud-Belkacem, Valls, des centaines d'élus socialistes sont
derrière Macron. Le 21 avril, un site en recensait 642. Oui, vous avez bien lu
642 !!!. (2) D'ailleurs si Macron se garde bien de dévoiler qui sont ses
candidats aux législatives, c'est tout simplement parce que la plupart d'entre
eux sont issus du parti socialiste. Et ceux qui ne le sont pas le soutiendront
comme l'affirme Didier Guillaume, le président du groupe socialiste au Sénat: «Les
socialistes ont vocation à être à l'Assemblée nationale, à gouverner dans une
majorité avec Macron s'il est élu, ou à être dans l'opposition si c'est un
autre».
C'est
bon ? Vous avez compris ?
Conclusion: allez tous vous faire foutre
Hollande,
Valls et Macron ont inventé une machine à recycler les candidats socialistes
qui n'ont aucune chance d'être élus sous l'étiquette socialiste. Vous avez aimé
Hollande ? Vous allez adorer Macron. Loi travail, chômage de masse,
augmentation de la dette, lois qui passent par ordonnance pour court-circuiter
le parlement... La même chose en pire, 5 ans de plus.
Ne
parlons pas de la droite classique qui explique à ses électeurs qu'ils doivent
voter Macron demain pour la présidentielle mais qu'ils devront voter
Républicains après-demain aux législatives pour lui faire barrage. Même les
socialistes sont plus cohérents.
Aujourd'hui,
les politiques de tous bords et les médias qui ont mis Le Pen au second tour
pour mieux se maintenir au pouvoir nous demandent de l'écarter. Le vote Macron
n'est qu'une grande escroquerie imaginée par des dirigeants moribonds qui
réalisent ainsi le hold-up parfait pour se maintenir au pouvoir 5 ans de plus.
Et
bien vous savez quoi ? Hollande, Valls, le PS, les Républicains, BFMTV, Canal
+, RMC, Libération, Médiapart, Le Monde, tous ces pseudos journalistes qui se
transforment depuis une semaine en inquisiteurs de la pensée unique, tous ces
gourous qui ne supportent pas qu'on puisse pensez différemment d'eux, tous ces
représentants d'une caste qui ne supportent pas qu'on dévoile leur stratégie
pour préserver leurs privilèges.
Vous
savez quoi ?
Allez
tous vous faire foutre.
Philippe Alain
jeudi 9 février 2017
Le viol, nouvelle technique d'immobilisation de la police française ?
Jeudi 2 février 2017, un jeune homme de 22 ans est arrêté
par la police à Aulnay-sous-Bois. L'intervention dégénère et l'homme doit être opéré en urgence.
Le bilan médical est accablant pour les policiers: le jeune
homme souffre d'une "plaie longitudinale du canal anal" de 10 cm et
d'une "section du muscle sphinctérien". Le médecin lui prescrit 60
jours d'ITT. La victime accuse les policiers de l'avoir violé avec une matraque
télescopique lors de l'interpellation.
Les quatre policiers responsables de l'interpellation sont
placés en garde-à-vue le lendemain et une enquête est ouverte pour "viol
en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique."
Pour leur défense, les policiers expliquent qu'un coup de
matraque aurait été porté aux fesses, après que le pantalon du jeune homme soit
tombé tout seul... Ce qui expliquerait, selon eux, la perforation de l'anus. On
ne rigole pas, s'il vous plait, ce sont des fonctionnaires assermentés.
Dimanche 5 février, coup de théâtre, le parquet requalifie
les faits, non plus en "viol en réunion" mais en "violences en
réunion".
On pourrait croire qu'il s'agit là d'une bavure, d'un cas
isolé, qui ne concerne en aucun cas la police en général. Ah bon ?
"Je vais te violer et ont va voir si tu filmeras la
police"
Septembre 2016, un enseignant chercheur de 28 ans filme avec
son téléphone portable l'interpellation mouvementée d'une femme par des
policiers à la gare de Saint-Denis.
Deux policiers s'approchent de lui et le menacent: «On
va te violer, ça te plaît, ça ? Je vais te violer et on va voir si après tu
filmeras la police.» (1)
Selon l'enseignant, les
policiers lui font ensuite des clés de bras et touchent à plusieurs reprises
ses fesses. Quand ils trouvent sa carte de professeur, ils lui disent: «T’es
prof ? Quand l’état islamique viendra à la Sorbonne, tu vas les regarder en te
branlant ?»
Une plainte est déposée.
Les policiers, eux, continuent tranquillement à faire régner la terreur, pardon
la loi, dans notre belle démocratie.
Octobre 2015, Drancy, un
homme de 28 ans vient d'être arrêté par la police municipale pour tapage
nocturne. Alors que les policiers le forcent à monter dans un voiture pour le
transférer à Bobigny, il ressent une violente douleur dans les fesses et hurle,
puis se met à pleurer. Un policier lui dit: “plus jamais tu
parleras comme ça de la police municipale, tu te rappelleras de nous” (2)
A 4 heures du matin, il
est amené en consultation chez un médecin qui constate une perforation de
l'anus et lui prescrit 10 jours d'ITT. Son ADN est même retrouvé à l'extrémité
de la matraque télescopique du policier. Pour sa défense, le policier explique
que sa matraque a... "dérapée".
Ici encore, la
"justice" veille. Le policier vient d'être jugé... pour violences
volontaires, mais pas pour viol. Le procureur requiert 6 mois avec sursis. Le
jugement sera rendu le 20 février.
La police ne viole pas. Elle violente. Nuance
C'est le second scandale de cette affaire. Non contents
d'avoir violé un homme, ce qui est prouvé par l'examen médical réalisé
immédiatement après les faits, les policiers mentent comme des arracheurs de
dents afin d'aboutir à une requalification des faits. Et ils y arrivent.
Le viol est réprimé par l'article 222-23 du code pénal. Il
est défini comme « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature
qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou
surprise.».
Le viol en réunion est une circonstance aggravante « Lorsqu'il
est commis par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice.
».
Bien évidemment, le viol par un ou des fonctionnaires de
police constitue également une circonstance aggravante puisqu'il s'agit d'une "personne
qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions."
Le viol en réunion est puni d'une peine pouvant atteindre 20
ans de réclusion criminelle. (article 222-24 du code pénal)
Les violences en réunions, elles, sont punies de 3 ans de
prison et 45 000 € d'amende, 7 ans de prison et 100 000 € d'amende lorsqu'elles
sont commises avec plusieurs circonstances aggravantes et ici il y en a trois:
violences commises par une personne dépositaire de l'autorité publique dans
l'exercice de ses fonctions; par plusieurs personnes agissant en qualité
d'auteur ou de complice; avec usage ou menace d'une arme.
Dimanche, on a donc appris que le viol était requalifié en
"violences volontaires en réunion." Et hop, voilà comment échapper à
la justice.
Le maire de d'Aulnay-sous-Bois lui même dénonce cette
mascarade de justice: "la police est là pour protéger et non humilier
nos concitoyens. Je ne comprends donc pas cette requalification. Elle est vécue
comme un détournement de la vérité."
Dimanche soir, nouveau rebondissement, un policier serait
finalement mis en examen pour viol, les 3 autres pour violences en réunion. On
voit pourtant parfaitement sur les images vidéo (3) que ce sont quatre
policiers qui interviennent et il est scandaleux que les 3 autres ne soient pas
poursuivis pour complicité de viol. Bien évidemment, le violeur présumé est
laissé en liberté sous contrôle judiciaire...
Le viol par accident, c'est nouveau, ça vient de sortir
Le 9 février, l'IGPN, la police des police qui enquête sur
l'affaire conclue à la non intentionnalité de l'acte en expliquant qu'il s'agit
d'un malheureux concours de circonstances. En gros, la police vient d'inventer
le viol involontaire, à l'insu de son plein gré. Vous violez quelqu'un mais
vous dites que vous n'avez pas voulu le violer et voilà... relaxe assuré.
Méthode homologuée par la police. C'est nouveau, ça vient de sortir, c'est le
viol par accident.
Pas sur que ça marche pour ceux qui n'ont pas d'uniforme.
Pour rappel à tous ces policiers qui ignorent le code pénal
ou ne savent pas lire, le viol est constitué par "TOUT" acte de
pénétration sexuelle, commis par "violence, contrainte, menace ou
surprise". Article 222-23 du Code Pénal. C'est clair ?
En France, mieux vaut être policier et violer que pauvre et
voler
En avril 2014, deux policiers de la BRI sont poursuivis pour
avoir violé une touriste canadienne dans les locaux même de la Police
Judiciaire au 36 quai des orfèvres à Paris.
La "justice" française a mis plus de 2 ans pour se
prononcer. Que croyez-vous qu'il arriva ? En juillet 2016, le juge d'instruction prononce un non-lieu
général. Il n'y aura même pas de procès...
Il y avait pourtant beaucoup de preuves: empreintes
génétiques des policiers sur la victime, sms et même vidéos... Une opération de
prélèvements d'ADN surréaliste avait eu lieu au sein du siège de la PJ... Tout
ça pour ça...
En février 2016, un jeune homme de 18 ans, sans domicile
fixe, s'introduit par effraction dans un maison à Figeac dans le Lot et vole du
riz, des pâtes et une boîte de sardines. Il ne touche à rien d'autre et repart.
Le 12 mai 2016, la "justice" française le condamne à ... 2 mois de
prison ferme. (4)
Un viol en réunion, non lieu, un vol de pâtes, 2 mois
fermes. Elle est pas belle la justice française ?
La France, patrie auto-proclamée des droits de l'homme
Alors que la France socialiste donne des leçons de morale au
monde entier et en particulier à Trump ou Poutine, chez nous, par
l'intermédiaire de ses nobles et courageux représentants policiers ou
gendarmes, la république frappe, mutile ou tue ses propres enfants. (5)
Zyed et Bouna, le lycéen de Bergson, le supporter de Bastia, Rémi Fraisse, Adama Traoré... La liste est longue de tous ces jeunes qui portent les stigmates indélébiles des violences policières quand ils n'en sont pas morts.
L'impunité dont jouit les forces de l'ordre en France est
une véritable incitation à la violence qui permet à certains policiers de se conduire comme les
pires des criminels. Mais à la différence des délinquants de droit commun,
quand ils sont mis en cause, les policiers portent systématiquement plainte
contre leurs victimes et ils ne sont que très rarement condamnés.
Tant que la police ne fera pas le ménage chez elle, et elle
a beaucoup de travail, tant que les juges couvriront les bavures et que les
politiques donneront un blanc-seing aux forces de police pour se comporter
comme elles veulent, la fracture entre les citoyens et la police n'est pas
prête de se résorber.
En Amérique, où la police blanche peut s'entraîner
régulièrement au tir à balles réelles sur les citoyens noirs, on crie "no
justice, no peace".
Après une marche pacifique pour protester contre les
violences policières, des affrontements se sont déroulés lundi soir à Aulnay
entre les jeunes et la police. Depuis, les manifestations se multiplient un peu
partout en France. On dirait bien que chez nous aussi, certains commencent à
douter de l'indépendance des juges et pensent qu'aucune autre justice ne
leur sera rendue que celle qu'ils se feront eux-mêmes.
Pas de justice, pas de paix.
Inscription à :
Articles (Atom)