Tous
les politiques, tous les médias, tous les syndicats, toutes les associations,
tout le monde est en train de nous expliquer qu'on ne peut pas, qu'on ne doit
pas voter Marine Le Pen au second tour. Mais ils oublient de nous dire que ce
sont eux qui l'ont mise à cette place pour servir de repoussoir et mieux se maintenir au pouvoir.
C'est
une pièce de théâtre en 3 actes qu'ils jouent aux Français, les forçant à
devenir acteurs de leur propre manipulation.
Acte I: On reprend et on banalise les idées
d'extrême droite
Depuis
longtemps, Hollande, Valls et le parti socialiste le savent parfaitement: face
à un candidat de la droite classique, ils n'ont aucune chance. Alors il faut
coûte que coûte faire monter le Front National suffisamment pour se retrouver
face à lui au second tour. Pour cela, la stratégie est simple, on met
régulièrement au goût du jour les thématiques du Front National et on banalise
ses idées en les reprenant jusqu'au plus haut sommet de l'état.
Les
Roms par exemple. Valls qui affirme que les Roms ont vocation à retourner en
Roumanie sera poursuivi pour incitation à la haine raciale. La politique du
gouvernement socialiste pourchassant une minorité ethnique pendant 5 ans est
même condamnée par l'ONU qui parle «d'une politique nationale systématique d'expulsion de force des Roms». Même en se forçant, Marine n'aurait pas fait mieux.
Trois
jours après les attentats de Paris, Hollande annonce en grandes pompes qu'il va
instaurer la déchéance de nationalité pour les terroristes. Après avoir suscité
de nombreuses polémiques, le projet est finalement abandonné. Mais le principal
est fait. Pendant des semaines, on ne parle que d'une des mesures phares de
l'extrême droite: la déchéance de nationalité. C'est le plus important.
En
2015, juste avant l'état d'urgence, les socialistes font passer la "loi
sur le renseignement" dont l'objectif est de pouvoir mettre la totalité de
la population sous surveillance. C'est le juge anti-terroriste Trevidic qui en
parle le mieux: « Ces pouvoirs exorbitants se feront sans contrôle
judiciaire. Ne mentons pas aux Français en présentant ce projet comme une loi
antiterroriste. Il ouvre la voie à la généralisation de méthodes intrusives,
hors du contrôle des juges judiciaires, pourtant garants des libertés
individuelles dans notre pays».
Depuis
le 14 novembre 2015, la France vit sous le régime permanent de l'état
d'urgence, comme la plupart des dictatures de la planète. Le 24 novembre, le
gouvernement socialiste à même notifié à la Commission Européenne son intention
de déroger à certains droits garantis par la CEDH (Convention Européenne des Droits
de l'Homme) et l'ONU.
Vous
pensiez vivre dans une démocratie ? Les partis dits «républicains» sont garants
de nos droits fondamentaux ? Laissez moi rire. La France n'a pas besoin de Le
Pen pour restreindre nos libertés et violer nos droits fondamentaux. Les
socialistes le font parfaitement.
Et
pour ceux qui auraient encore un doute, lors de la prolongation de l'état
d'urgence, Valls déclare devant l'Assemblée Nationale: « La sécurité est la
première des libertés ». Ca ne vous
rappelle rien ? C'est mot pour mot le slogan d'une affiche d'un certain
Jean-Marie Le Pen, candidat aux législatives en PACA en 1992, tenant dans ses
bras sa petite fille une certaine Marion.
Acte II: On fusille le candidat de la droite
Fin
2016, François Fillon, vainqueur des primaires de la droite et du centre avec
66% des suffrages fait figure d'ultra favori pour remporter l'élection
présidentielle. Personne ne miserait un centime contre lui et tout le monde
s'accorde à dire qu'il battra largement Marine Le Pen promise elle aussi au
second tour.
Mais
voilà, le 25 janvier 2017, le Canard Enchaîné, très bien informé par des
proches de Hollande sort l'affaire du «Pénélope-gate». A compter de ce jour, les révélations sur
François Fillon vont rythmer la campagne du 1er tour qui n'aura finalement
jamais lieu tellement les médias reprennent en boucle la moindre information
sur son train de vie: emplois présumés fictifs, rétrocession des sommes versées
à ses enfants, costumes, montres,.. Avec
une rapidité jamais vue dans une affaire de ce type, le parquet national
financier s'empare le soir même de l'affaire et finalement Fillon est mis en
examen le 14 mars, 6 semaines avant le premier tour de la présidentielle.
Fillon
est donc le seul à embaucher sa famille ? Pas du tout. Au moins 115 députés sur
577 ont salarié un membre de leur famille, à commencer par l'ancien ministre
socialiste de l'intérieur, Bruno Le Roux qui a lui aussi employé ses propres
filles: 24 CDD entre 2009 et 2106. Elles avaient respectivement 15 et 16 ans,
lors de la signature de leur premier contrat avec leur père.
Alors
bien sur Fillon n'est pas exempt de tout reproche et la contradiction entre ses
histoires d'argent et les sacrifices qu'il voulait imposer aux français lui a
coûté très cher. Néanmoins, l'acharnement médiatico-judiciaire auquel il a dû
faire face n'avait qu'un seul et unique but: l'affaiblir suffisamment pour
permettre à Macron de se placer au second tour face à Marine Le Pen.
La
stratégie des socialistes relayée par ses officines de presse a parfaitement
fonctionné.
Acte III: On propulse un inconnu
Jusqu'à
sa nomination au ministère de l'économie en août 2014, Emmanuel Macron est
totalement inconnu du grand public. Et pour cause. Il oeuvre dans l'ombre de
Hollande, bien à l'abri des regards en qualité de secrétaire général adjoint de
l'Elysée. Ministre de l'économie de 2014 à 2016, il démissionne rapidement pour
monter son mouvement «En Marche».
Inconnu mais socialiste
Adhérent du Parti Socialiste, il est membre actif entre
2006 et 2009. S'il se débarrasse assez rapidement d'une étiquette devenue
aujourd'hui très gênante, il suffit de regarder son équipe et ses soutiens pour
se rendre compte que plus socialiste que Macron, tu meurs.
Jacques Attali, l'ancien sherpa de Mitterrand parle ainsi
de son protégé: « Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même
moi qui l’ai inventé ».
Tout le parti socialiste ou presque est derrière Macron
depuis toujours à commencer par Ségolène Royal qui déclare après le 1er tour: «
je pense que
c'était une bonne surprise dimanche soir parce que notre candidat était en tête
».
Le
numéro du mouvement En Marche, le bras droit de Macron, s'appelle Richard
Ferrand. Tenez vous bien, ce monsieur est également le candidat officiel du
Parti Socialiste pour la 6ème circonscription du Finistère. Incroyable, non ?
Tenez, allez vérifier, c'est là. (1)
Le
Drian, Collomb, Vallaud-Belkacem, Valls, des centaines d'élus socialistes sont
derrière Macron. Le 21 avril, un site en recensait 642. Oui, vous avez bien lu
642 !!!. (2) D'ailleurs si Macron se garde bien de dévoiler qui sont ses
candidats aux législatives, c'est tout simplement parce que la plupart d'entre
eux sont issus du parti socialiste. Et ceux qui ne le sont pas le soutiendront
comme l'affirme Didier Guillaume, le président du groupe socialiste au Sénat: «Les
socialistes ont vocation à être à l'Assemblée nationale, à gouverner dans une
majorité avec Macron s'il est élu, ou à être dans l'opposition si c'est un
autre».
C'est
bon ? Vous avez compris ?
Conclusion: allez tous vous faire foutre
Hollande,
Valls et Macron ont inventé une machine à recycler les candidats socialistes
qui n'ont aucune chance d'être élus sous l'étiquette socialiste. Vous avez aimé
Hollande ? Vous allez adorer Macron. Loi travail, chômage de masse,
augmentation de la dette, lois qui passent par ordonnance pour court-circuiter
le parlement... La même chose en pire, 5 ans de plus.
Ne
parlons pas de la droite classique qui explique à ses électeurs qu'ils doivent
voter Macron demain pour la présidentielle mais qu'ils devront voter
Républicains après-demain aux législatives pour lui faire barrage. Même les
socialistes sont plus cohérents.
Aujourd'hui,
les politiques de tous bords et les médias qui ont mis Le Pen au second tour
pour mieux se maintenir au pouvoir nous demandent de l'écarter. Le vote Macron
n'est qu'une grande escroquerie imaginée par des dirigeants moribonds qui
réalisent ainsi le hold-up parfait pour se maintenir au pouvoir 5 ans de plus.
Et
bien vous savez quoi ? Hollande, Valls, le PS, les Républicains, BFMTV, Canal
+, RMC, Libération, Médiapart, Le Monde, tous ces pseudos journalistes qui se
transforment depuis une semaine en inquisiteurs de la pensée unique, tous ces
gourous qui ne supportent pas qu'on puisse pensez différemment d'eux, tous ces
représentants d'une caste qui ne supportent pas qu'on dévoile leur stratégie
pour préserver leurs privilèges.
Vous
savez quoi ?
Allez
tous vous faire foutre.
Philippe Alain
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