mardi 3 octobre 2017

Marseille : on nous a menti


Dimanche 1er octobre, deux jeunes femmes sont mortes assassinées à la gare de Marseille Saint-Charles. Leur agresseur venait d'être libéré la veille après une garde-à-vue à Lyon alors qu'il était en situation irrégulière sur le territoire français.

Dès le lendemain, le Procureur de Paris, François Molins détaillait le parcours de l'assassin et donnait des éléments sur son profil. On apprenait ainsi qu'il avait fait l'objet d'une  interpellation à Lyon le vendredi 30 septembre pour un vol à l'étalage et qu'il avait passé un peu moins de 24 heures en garde-à-vue. Comme tout étranger en situation irrégulière, il a donc fait l'objet d'une vérification de sa situation administrative qui aurait dû conduire les autorités à lui signifier une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Compte tenu de ses déclarations et en particulier du fait qu'il se disait sans domicile fixe, il aurait également dû faire l'objet d'un placement immédiat au centre de rétention de Lyon.

Mais voilà, rien ne s'est passé "normalement" ce jour-là. Lors de sa conférence de presse, le Procureur explique tout simplement que: "les autorités préfectorales locales n'ont pas été en mesure de prendre une décision d'éloignement à son encontre". (1)

Selon le journal Le Parisien et l'AFP, deux explications sont avancées: le centre de rétention de Lyon Saint-Exupéry aurait été saturé. « Il y avait un problème de disponibilité de place en rétention le samedi matin » déclare une source au Parisien. D'autre part, «la personne de permanence à la préfecture du Rhône, ayant autorité pour signer l'obligation de quitter le territoire et le placement en centre de rétention de l'assaillant de Marseille, était absente», selon une source de l'AFP.

En résumé : il n'y avait plus de place et de toutes façons, il n'y avait personne pour signer un bout de papier... Et oui, tenez vous bien. En 2017, en plein état d'urgence, deux jeunes femmes sont mortes assassinées à coups de couteaux parce qu'il n'y avait personne pour signer un papier qui aurait permis d'enfermer leur meurtrier...

De deux choses l'une: soit on nous prend pour des imbéciles, soit on nous ment.

On nous prend pour des imbéciles

Les OQTF sont signées par le préfet ou par les personnes ayant une délégation de signature à cet effet. Si on croit la version officielle servie par les médias, le fonctionnaire de permanence était absent et donc personne n'a pu signer l'OQFT et le placement en rétention... Autrement dit, la personne de permanence n'était pas à la permanence.

On nous explique aussi que le centre de rétention était plein. Ah oui, vous ne saviez pas ? Pour tous les étrangers en situation irrégulière qui doivent être mis en rétention, il n'y a qu'un seul centre en France et il se trouve à Lyon. Quand le centre de rétention de Lyon est plein, on relâche dans la nature tous les clandestins... Incroyable, non ?

On nous ment

Le terroriste a été arrêté vendredi après-midi et libéré samedi après-midi. Dès son interpellation, les policiers ont donc pu constater qu'il était en situation irrégulière. Les services de la préfecture ont donc eu pratiquement 24 heures pour lui signifier une OQTF et son placement en rétention. Autrement dit, la seule personne de permanence habilitée à signer pour le préfet était absente de vendredi après-midi à samedi après-midi ? De qui se moque-t-on ? De son côté, la préfecture du Rhône rappelle dans un communiqué officiel que: "En complément de la permanence assurée par un membre du corps préfectoral 24 heures sur 24, la préfecture du Rhône tient les samedis, dimanches et jours fériés une “permanence éloignement” de 9h à 17h, destinée à prendre les mesures nécessaires lorsque des étrangers en situation irrégulière (ESI) sont interpellés."

Non, le centre de rétention n'était pas plein

On voudrait aussi nous faire croire que le centre de rétention de Lyon était plein. D'après plusieurs sources concordantes, le centre de rétention a bien reçu des étrangers en situation irrégulière samedi 30 septembre. Selon LCI, il y avait même 3 places disponibles samedi après-midi. (3) Par conséquent, affirmer  qu' "il y avait aussi un problème de disponibilité de place en rétention le samedi matin" est un mensonge pur et simple.

Donc récapitulons. Il y avait bien de la place au centre de rétention le samedi après-midi. Il y avait bien quelqu'un à la "permanence éloignement" selon la préfecture. Pourtant l'assassin a été relâché.

Qu'on nous prenne pour des imbéciles ou qu'on nous mente, deux jeunes femmes viennent de payer de leur vie l'incompétence et l'inconséquence des services de l'Etat.


Non, il ne s'agit pas d'un dysfonctionnement isolé

Si on nous ment depuis dimanche sur cette affaire c'est tout simplement parce que ce genre de dysfonctionnement se produit beaucoup plus souvent qu'on voudrait nous le faire croire. Après la thèse du centre de rétention saturé qui ne tient pas une seconde, on va nous servir la fable du fonctionnaire malade qui n'a pas été remplacé. Tout cela est ridicule. La réalité, c'est que l'Etat français est aujourd'hui totalement incapable de maîtriser sa politique migratoire.

Combien de sans-papiers sont relâchés parce que la préfecture est injoignable faute de personnel pour répondre au téléphone ? Combien d'OQTF ne sont pas rédigées parce que l'identité de la personne n'a pas pu être établie avec certitude ? Combien d'OQTF sont réellement exécutées ? D'après un rapport de la Cour des Comptes de 2015, seulement 4% des déboutés d'asile sont réellement expulsés... oui, vous avez bien lu. 4%

A force de travailler sans moyens, sans budget et sans résultats, il n'est pas surprenant que les fonctionnaires gèrent les priorités. Un pauvre type, toxicomane, avec 7 identités différentes, qui a volé quoi ? Une veste à 39 € ? Il n'a pas de casier judiciaire ? Il n'est pas fiché S ? Ben laisse tomber... De toutes façons, on n'a pas les effectifs pour l'amener au centre de rétention. De toutes façons, il ne sera pas expulsé parce que la Tunisie n'en voudra pas. De toutes façons, ils nous emmerdent avec leurs discours, ils n'ont qu'à nous donner les moyens de travailler correctement.
Voilà en gros ce qui doit se dire très souvent dans tous les services concernés et pas seulement à Lyon. Sauf que cette fois, ça c'est très très mal terminé.


Aucune réponse judiciaire, aucune réponse administrative

Dans cette affaire, le meurtrier était entre les mains de la police 24 heures avant de passer à l'acte.  Le Procureur avait des éléments pour prolonger sa garde-à-vue et la préfecture avait des éléments pour le placer en rétention. Pourtant, il n'y a eu contre lui, ni réponse judiciaire, ni réponse administrative. Il a été relâché, il a pris tranquillement le train le lendemain matin pour Marseille et il a sauvagement assassiné deux jeunes femmes sur le parvis de la gare, un des endroits les plus surveillés de France.

Voilà à quoi ressemble la France aujourd'hui. En plein état d'urgence, à quelques heures du vote d'une loi liberticide qui n'empêchera aucun terroriste de tuer mais qui permettra au gouvernement de mettre sous surveillance tous les citoyens, deux jeunes femmes sont mortes, assassinées par un terroriste, parce que l'Etat français ne fonctionne plus.

Les explications mensongères qui tournent en boucle dans les médias depuis dimanche n'ont qu'un seul objectif : dissimuler la totale incapacité de l'Etat à nous protéger réellement contre les terroristes.



(2) http://www.lci.fr/faits-divers/pourquoi-l-assaillant-de-marseille-gare-saint-charles-n-a-t-il-pas-ete-place-en-centre-de-retention-collomb-veut-savoir-2066132.html


vendredi 16 juin 2017

Villeurbanne: vous êtes de gauche ? Vous êtes raciste ? Votez socialiste


Dimanche 18 juin, les électeurs de Villeurbanne choisiront leur député. Ils ont le choix entre un homme d'affaires: Bruno Bonnell et l'ex-ministre de l'éducation nationale socialiste: Najat Vallaud Belkacem. Cette dernière, symbole s'il en est de l'hypocrisie socialiste ose se présenter comme une candidate "de gauche", avec de vraies "valeurs sociales", comme son mentor, Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne. Pourtant, ces dernières années, à l'image de Valls qui a passé 5 ans à stigmatiser les Roms, Bret a multiplié les actions contre les Roms dans sa commune. Voici un aperçu des droits de l'homme sur Villeurbanne selon les socialistes.

A tout Seigneur, tout honneur: le modèle Valls

Dans une tribune publiée par le journal « Le Monde » du 14 août 2012, intitulée: « Le gouvernement a raison de démanteler les campements illicites de Roms », 10 élus dont Jean-Paul Bret affichent leur soutien à Manuel Valls dans sa politique raciste et discriminatoire à l'encontre des Roms. (1) En désignant expressément des personnes en fonction de leur origine ethnique dans le titre même de leur tribune, ces élus opèrent une discrimination insupportable qui rappelle les pires heures du sarkozysme: le discours de Grenoble et la circulaire du 5 août 2010 censurée par le Conseil d’Etat.
Toutefois, alors que Sarkozy et Hortefeux démantelaient les campements, « en priorité ceux des Roms ». Bret et ses amis, eux, appellent à démanteler uniquement les campements des Roms. On notera au passage que cette tribune qui vise nommément une minorité ethnique est la démonstration affligeante que certains socialistes, dont Bret, ignorent notre Constitution, qui, dans son article premier assure l'égalité devant la loi pour tous, sans distinction d'origine, de race ou de religion… On ne peut donc pas cibler telle ou telle catégorie en fonction de son origine et demander l’application de la loi uniquement pour cette catégorie. C’est contraire à la Constitution et cela a été condamné par le Conseil d’Etat en avril 2011.

A Villeurbanne, les Roms menacent les espèces protégées et sont dangereux pour les morts

Fin août 2012, joignant le geste à la parole ou plutôt à l'écrit, Bret assigne devant le tribunal administratif des Roms qui avaient trouvé refuge dans le parc de la Feyssine à Villeurbanne. Expulsés quelques semaines plus tôt du terrain qu'ils occupaient et traqués sans relâche par la police, ils sont contraints de se réfugier dans un vaste parc où ils dorment pour certains à même le sol, les plus chanceux sous des tentes de fortune.
Lorsqu'il s'agit de pourchasser les Roms, l'imagination de la mairie de Villeurbanne n'a pas de limite. Cette fois, pour justifier de l'urgence de l'expulsion, la mairie, représentée par monsieur Bret avance, tenez-vous bien que: « le Parc Naturel de la Feyssine abrite des espèces protégées dont la préservation ne peut qu’être menacée par ce type d’occupation ». Le juge, apparemment plus soucieux, lui aussi, des espèces animales protégées que des minorités ethniques discriminées, prononce une expulsion immédiate.
La nature ayant horreur du vide, les familles Roms trouvent un nouveau terrain appartenant, une fois de plus à la mairie de Villeurbanne. Ni une ni deux, Monsieur Bret s'empresse de les assigner devant le tribunal. Pour justifier sa demande d’expulsion, faute d’espèces animales à protéger il trouve un nouvel argument. « Cette occupation, si elle devait se prolonger davantage poserait immanquablement de graves problèmes d’hygiène tant pour les occupants que pour le voisinage ». Bon, vous me direz, c’est du classique, c’est l’argument habituel… Sauf que… Les voisins des familles installées sur le terrain de Villeurbanne ne sont pas des voisins comme les autres. Ce sont des morts. Et oui, des morts. Les familles Roms vivaient à côté d’un cimetière.
Elles se disaient sans doute, qu’au moins à cet endroit, elles ne risquaient pas de réveiller leurs voisins si elles faisait trop de bruit. Et bien non. La mairie de Villeurbanne a estimé que les Roms, après avoir menacé des espèces animales protégées, menaçaient l’hygiène des morts.
Ca c'est une belle politique d'intégration socialiste respectueuse des droits de l'homme, vous ne trouvez pas ?

A Villeurbanne, les Roms interdits de vote aux municipales

Le 30 décembre 2013, des roms originaires de Roumanie et donc citoyens de l'Union Européenne viennent s'inscrire à la mairie, comme la loi les y autorise, pour voter aux élections municipales et européennes de mai 2014. Ils présentent leur carte d'identité ou leur passeport roumain ainsi qu'une attestation de domiciliation sur Villeurbanne établie par la mairie elle-même et prouvant leur antériorité sur la commune.

Le 9 janvier, la commission électorale se réunit et décide de refuse l'inscription des roms sur les listes électorales pour les élections municipales. Monsieur Bret, champion auto-proclamé de la lutte contre les discriminations justifie ce refus en expliquant que la circulaire Valls du 25 juillet 2013 précise "que les dispositions applicables aux personnes sans domicile fixe ne sont pas applicables pour l'établissement des listes complémentaires en vue des élections municipales".

La mairie de Villeurbanne s'appuie donc sur une circulaire discriminatoire et non conforme au droit européen qui établit une différence de traitement entre le sans-domicile fixe français et le sans-domicile fixe d'une autre nationalité européenne en ce qui concerne le droit de vote pourtant consacré par le droit européen. Au même moment, dans d'autres communes moins racistes comme Saint-Denis ou Ivry, les Roms s'inscrivent et votent aux municipales.


Revenons maintenant à madame Vallaud Belkacem. Alors qu'elle se présentait jusqu'à présent sans succès sur la 4ème circonscription de Lyon, elle a soigneusement préparé avec Jean-Paul Bret son parachutage sur la circonscription de Villeurbanne qui vote à gauche depuis 30 ans.
Najat Vallaud Belkacem, comme Jean-Paul Bret est le symbole de cette gauche socialiste hypocrite, donneuse de leçons qui fait par derrière, en catimini, exactement le contraire de ce qu'elle prône pour les autres.

Si l'on écoute Vallaud Belkacem, il faudrait absolument voter pour elle afin de "ré-équilibrer" les pouvoirs et éviter une Assemblée Nationale trop macroniste qui voterait toutes les lois sans sourciller. Elle aime mettre en avant la loi travail et les ordonnances promises par Macron. Mais de qui se fout-elle ? Qui a court-circuité le parlement avec le 49.3 sur la loi travail ? Le gouvernement Valls auquel elle appartenait. Vous l'avez entendu protester à l'époque ? Moi non plus.
Qui a passé 5 ans a traquer les étrangers et à battre tous les records d'expulsions, notamment de Roms, pourtant citoyens européens ? Les gouvernements successifs de Hollande auxquels elle a participé pendant 5 ans. Vous l'avez entendu protester à l'époque ? Moi non plus.

Cette hypocrisie des socialistes est insupportable.

Voter Bruno Bonnell dimanche à Villeurbanne est un véritable devoir civique. C'est faire œuvre de salubrité publique que de renvoyer dans les poubelles de l'histoire ces socialistes qui mentent comme ils respirent et qui sont toujours les premiers à donner des leçons de morale à la terre entière, leçons qu'ils ne s'appliquent jamais à eux-mêmes, bien évidemment.
Je ne sais pas vous, mais moi, dimanche soir, en regardant la mine défaite de Najat Vallaud Belkacem, je me dirai que finalement, un jour où l'autre, on arrive quand même à faire payer à ces professionnels du mensonge le prix de leurs trahisons incessantes.


(1) http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/14/le-gouvernement-a-raison-de-demanteler-les-campements-illicites-de-roms_1745996_3232.html

vendredi 9 juin 2017

Etat d'urgence permanent: la dictature en marche




Sous prétexte de renforcer les mesures contre le terrorisme, le gouvernement Macron s'apprête à faire passer dans la loi les principales mesures d'exception de l'état d'urgence. En l'absence de tout contrôle judiciaire chaque préfet aura désormais le droit de perquisitionner ou d'assigner à résidence tout citoyen qui le dérange.

L'état d'urgence a été instauré par le gouvernement Valls le 14 novembre 2015 suite à l'attentat du Bataclan. Prolongé systématiquement depuis cette date, il permet en particulier au préfet, sans aucun contrôle du juge, de procéder à des perquisitions, d'assigner à résidence mais aussi de fermer des sites Internet, d'interdire des manifestations, de dissoudre des associations... Bref toute la panoplie de la parfaite petite dictature digne de la Corée du Nord.

Les médias tout puissants, relais officiels de la propagande d'Etat, nous ont longtemps expliqué qu'il s'agissait de mesures provisoires visant à lutter contre le terrorisme. Ah bon ?

Prenons les assignations à résidence par exemple. Cette mesure permet aux préfets d'assigner à résidence toute personne: "dont son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public". Et comment le préfet sait-il qu'une personne constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public ? Une boule de cristal ? Bingo, presque. Généralement le préfet est informé par une note blanche des service de renseignements, notre Stasi bleu-blanc-rouge.
La note blanche ne possède pas d'en-tête, elle n'est pas datée, pas signée et ne comporte même pas de référence. Depuis le décret royal, on n'a pas trouvé mieux pour décider du sort d'un citoyen en le privant de toute liberté.
Alors vous vous dites, quel outil fantastique contre les candidats terroristes dont on soupçonne qu'ils pourraient un jour passer à l'acte mais dont on n'est pas sûr... Dans le doute aller hop, on les assigne tous.
Le premier problème c'est que l'assignation à résidence ne garantit en rien que la personne ne passera pas à l'acte. il suffit juste pour cela qu'elle ne rende pas à son contrôle judiciaire et qu'elle disparaisse dans la nature.
Le second problème c'est que l'assignation à résidence n'est pas utilisée uniquement contre les terroristes. Elle est également utilisée contre les opposants politiques comme les militants écologistes qui ont été perquisitionnés et assignés à résidence juste avant la COP 21 en novembre 2015.

Si on se souvient des interdictions de manifester qui touchaient les manifestants contre la loi travail quand ce n'étaient pas les manifestations elles-mêmes qui étaient interdites, on commence à comprendre le véritable objectif de tout cela.
Une des premières mesures du gouvernement Macron consiste à casser définitivement le code du travail en allant encore plus loin que la loi El-Khomri. Même le PS ou du moins ce qu'il en reste s'en indigne, c'est pour dire.
Et bien demain, Niet, Nada, Verboten. On nous interdira de manifester contre la loi travail au nom du risque de trouble à l'ordre public. Ca y est, vous avez compris ?

Vous avez encore un doute sur le caractère liberticide de ce projet de loi ? Et bien lisez l'article L228-4 qui indique que « le ministre de l’intérieur peut, après en avoir informé le procureur de la République de Paris faire obligation à toute (personne ciblée par l’autorité administrative) de déclarer ses identifiants de tout moyen de communication électronique dont elle dispose ou qu’elle utilise, ainsi que tout changement d’identifiant ou tout nouvel identifiant ».
Quoi ? Comment ? Un préfet peut vous obliger à déclarer vos identifiants Internet comme ça ? Simplement parce qu'il a des raisons de penser que, peut-être, votre comportement peut présenter une menace pour l'ordre public ? Et oui, vous avez maintenant tout compris. La France, patrie autoproclamée des droits de l'homme va devenir la patrie des non droits de l'homme. Qui que vous soyez, où que vous soyez Big Brother vous suivra à la trace et saura tout sur vous. Ils auront accès à votre boîte mail, votre compte Twitter, votre compte Facebook...

Alors bien sur, quelques personnes ont vu l'escroquerie qui se profile et commencent à se manifester. L'Union Syndicale des Magistrats par exemple vient de publier un communiqué de presse dans lequel elle dénonce la mise en place d'un "Etat policier". (1)
Elle souligne en particulier l'absence de tout contrôle par les juges et conclue que: "dans   un  Etat   démocratique,   sortir   de  l’état   d'urgence  ne  signifie  pas   introduire  dans   le  droit commun des mesures d'exceptions et exclure le contrôle de l'autorité judiciaire."

La Ligue des Droits de l'Homme, elle, rappelle que "loin de ne concerner que les actes de terrorisme, ces mesures s'appliqueraient indifféremment à une large gamme de délits. Chacun pourrait alors être victime de cet arbitraire. Aujourd'hui déjà, nous voyons des dispositions inscrites dans l'état d'urgence utilisées contre des militants associatifs, syndicaux ou politiques." (2)

L'indifférence générale des Français devant ces mesures liberticides en dit long sur l'état de notre pays. Dans l'ère assumée du chacun pour soi, la plupart des sujets du Roi Macron se disent que cela ne les concerne pas et ne les concernera jamais. L'égoïsme de chacun est aujourd'hui devenu officiellement l'un des principaux piliers de notre démocratie moribonde.

Le 21 décembre 2016, à l'occasion d'une nième prolongation de l'état d'urgence, la France a écrit au Conseil de l'Europe pour le prévenir qu'elle allait continuer à violer la Convention Européenne des Droits de l'Homme en raison de la "persistance de la menace terroriste". Avec l'Ukraine et la Turquie, la France est le 3ème pays qui déroge ainsi à la CEDH.

Demain, la loi permettra donc de mettre en oeuvre des mesures de violation des libertés fondamentales contre toute personne "à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics", c'est-à-dire vous ou moi pour peu qu'on ne la ferme pas suffisamment.

Après chaque attentat, on nous explique pourtant que c'est notre mode de vie que les terroristes veulent détruire, nos valeurs et surtout notre liberté. Avec cette loi Macron liberticide, la victoire des terroristes sera totale. Au nom de la préservation de nos libertés, on nous prive de nos libertés publiques et individuelles. Elle est pas belle l'hypocrisie de nos dirigeants ?

Dimanche, la France va voter pour donner à Macron une majorité afin de mettre en oeuvre ses projets de saccage de nos libertés fondamentales. Dans quelques mois, ce sera la gueule de bois quand ils se rendront compte qu'à défaut d'une République en marche, c'est une Dictature en marche qu'ils viennent de porter au pouvoir.

(2) http://www.ldh-france.org/president-republique-gouvernement-cocktail-risques-les-libertes/

lundi 15 mai 2017

Un nourrisson jeté en prison puis arraché à ses parents

En France socialiste, on ne rigole pas avec les droits de l'homme, on les viole. Pas de doute que la France Macroniste, ni de droite, ni de gauche mais qui est en réalité et de droite et de gauche reprendra le flambeau et continuera à enfermer des enfants dans les geôles de la République Française, patrie auto-proclamée des droits de l'homme.

Le 10 mai 2017, un ressortissant Afghan est interpellé en gare de Calais. Comme la plupart des migrants présents dans cette région, il ne souhaite absolument pas s'installer en France. Il n'a qu'un seul rêve, rejoindre l'Angleterre. Alors il explique à la police qu'il a fuit son pays en guerre, qu'il a une compagne, une Iranienne, qui elle aussi a fuit son pays, qu'il a une petite fille de 8 mois qui n'a rien demandé à personne et qui voudrait bien entendre autre chose que des bruits de bombes et de bottes. Mais notre police au grand coeur, sous les ordres d'un préfet qui lui, n'a qu'un seul rêve, se placer en tête de la course aux chiffres des expulsions, décide de le placer en rétention avant une expulsion direction l'Afghanistan.
Quoi ? comment ? L'Afghanistan n'est pas un pays sûr ? Il y a une guerre qui dure depuis plus de 30 ans ? On est menacé de mort par les talibans ? Pas pour le préfet en tout cas qui décide de renvoyer le papa dans son pays d'origine, qui plus est, sans sa femme et sa fille.

Après quelques jours, la maman et le bébé rendent visite au papa au centre de rétention. Mais voilà, au terme de la visite, la maman craque et refuse de sortir. Elle ne supporte pas l'idée d'être séparée du père de son enfant, probablement à tout jamais. Ni une ni deux, l'administration décide de l'expulser du centre de rétention... sans son enfant...

En toute illégalité, un bébé de 8 mois est ainsi enfermé avec son père derrière les barbelés du centre de rétention alors que sa maman hurle sa douleur aux portes de la prison.

Devant cette situation intenable, le parquet de Meaux décide... tenez vous bien...
1. D'interpeller la maman et de la mettre en garde-à-vue pour trouble à l'ordre public
2. D'arracher le bébé à ses parents et de le placer en famille d'accueil

Non, vous ne rêvez pas. Elle est pas belle la France ? Vous ne trouvez pas que ce pays est un modèle d'humanité et de grandeur ? Qu'elle mérite parfaitement son label international de "pays des droits de l'homme" ? Moi non plus.

C'était pourtant une des promesses de Hollande. Promis, juré, moi président, il n'y aura plus d'enfants dans les centres de rétention. Comme pour le chômage et pour à peu près tout le reste, il a fait exactement le contraire de ce qu'il avait promis. En 2015, une centaine d'enfants a été enfermée dans les centres de rétention, en violation du droit international.
En juillet 2016, la France a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme qui a rendu 5 arrêts rappelant que notre beau pays qui se targue d'être la patrie des droits de l'homme n'est en tout cas pas celui des droits de l'enfant.

En enfermant ainsi des enfants, la France viole l'article 3 (interdiction des traitements inhumains et dégradants), l'article 5 (droit à la liberté et à la sureté) ainsi que l'article 8 (droit au respect de la vie familiale) de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. (*)

Mais tout comme la Corée du Nord et les résolutions de l'ONU, la France se tamponne des résolutions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. En septembre 2016, soit quelques semaines après avoir été condamnée, c'était un autre bébé de 8 mois qui était enfermé. En février 2017, c'était un nourrisson de 4 mois, lui aussi Afghan.

Qu'on expulse des étrangers en situation irrégulière est une chose. Qu'on renvoie des demandeurs d'asile dans des pays en guerre et qu'on emprisonne des nourrissons dans des centres de rétention avant de les arracher à leur famille en est une autre. La France qui passe son temps à donner des leçons de morale au monde entier se conduit de plus en plus comme une dictature impitoyable qui n'hésite pas à violer les conventions internationales et à infliger des traitements inhumains et dégradants à des enfants.

Il y a quelques jours encore, tous les médias, toute la classe politique, tout le système nous ordonnait de voter Macron pour préserver un soit-disant idéal républicain.

Une idéal républicain qui au nom de la lutte contre l’immigration inflige des violences insoutenables à des enfants dont le seul tort est d’être né de parents étrangers ?
Un idéal républicain qui fait de la France la honte de l'Europe en raison de ses violations répétées des Droits de l’Homme ?

Ce comportement et cette hypocrisie sont insupportables.


(*) http://www.cncdh.fr/sites/default/files/popov_c._france_.pdf

Mise à jour: La maman a été arrêtée et enfermée dans l'attente d'une expulsion en Iran. La préfecture refuse de réunir le couple et la petite fille de 8 mois est toujours en famille d'accueil. Un véritable kidnapping organisé par l'état.

vendredi 5 mai 2017

L'escroquerie du vote Macron


Tous les politiques, tous les médias, tous les syndicats, toutes les associations, tout le monde est en train de nous expliquer qu'on ne peut pas, qu'on ne doit pas voter Marine Le Pen au second tour. Mais ils oublient de nous dire que ce sont eux qui l'ont mise à cette place pour servir de repoussoir et mieux se maintenir au pouvoir.
C'est une pièce de théâtre en 3 actes qu'ils jouent aux Français, les forçant à devenir acteurs de leur propre manipulation.

Acte I: On reprend et on banalise les idées d'extrême droite

Depuis longtemps, Hollande, Valls et le parti socialiste le savent parfaitement: face à un candidat de la droite classique, ils n'ont aucune chance. Alors il faut coûte que coûte faire monter le Front National suffisamment pour se retrouver face à lui au second tour. Pour cela, la stratégie est simple, on met régulièrement au goût du jour les thématiques du Front National et on banalise ses idées en les reprenant jusqu'au plus haut sommet de l'état.

Les Roms par exemple. Valls qui affirme que les Roms ont vocation à retourner en Roumanie sera poursuivi pour incitation à la haine raciale. La politique du gouvernement socialiste pourchassant une minorité ethnique pendant 5 ans est même condamnée par l'ONU qui parle «d'une politique nationale systématique d'expulsion de force des Roms». Même en se forçant, Marine n'aurait pas fait mieux.

Trois jours après les attentats de Paris, Hollande annonce en grandes pompes qu'il va instaurer la déchéance de nationalité pour les terroristes. Après avoir suscité de nombreuses polémiques, le projet est finalement abandonné. Mais le principal est fait. Pendant des semaines, on ne parle que d'une des mesures phares de l'extrême droite: la déchéance de nationalité. C'est le plus important.

En 2015, juste avant l'état d'urgence, les socialistes font passer la "loi sur le renseignement" dont l'objectif est de pouvoir mettre la totalité de la population sous surveillance. C'est le juge anti-terroriste Trevidic qui en parle le mieux: « Ces pouvoirs exorbitants se feront sans contrôle judiciaire. Ne mentons pas aux Français en présentant ce projet comme une loi antiterroriste. Il ouvre la voie à la généralisation de méthodes intrusives, hors du contrôle des juges judiciaires, pourtant garants des libertés individuelles dans notre pays».  

Depuis le 14 novembre 2015, la France vit sous le régime permanent de l'état d'urgence, comme la plupart des dictatures de la planète. Le 24 novembre, le gouvernement socialiste à même notifié à la Commission Européenne son intention de déroger à certains droits garantis par la CEDH (Convention Européenne des Droits de l'Homme) et l'ONU.
Vous pensiez vivre dans une démocratie ? Les partis dits «républicains» sont garants de nos droits fondamentaux ? Laissez moi rire. La France n'a pas besoin de Le Pen pour restreindre nos libertés et violer nos droits fondamentaux. Les socialistes le font parfaitement.

Et pour ceux qui auraient encore un doute, lors de la prolongation de l'état d'urgence, Valls déclare devant l'Assemblée Nationale: « La sécurité est la première des libertés ». Ca ne vous rappelle rien ? C'est mot pour mot le slogan d'une affiche d'un certain Jean-Marie Le Pen, candidat aux législatives en PACA en 1992, tenant dans ses bras sa petite fille une certaine Marion.


Acte II: On fusille le candidat de la droite

Fin 2016, François Fillon, vainqueur des primaires de la droite et du centre avec 66% des suffrages fait figure d'ultra favori pour remporter l'élection présidentielle. Personne ne miserait un centime contre lui et tout le monde s'accorde à dire qu'il battra largement Marine Le Pen promise elle aussi au second tour.
                       
Mais voilà, le 25 janvier 2017, le Canard Enchaîné, très bien informé par des proches de Hollande sort l'affaire du «Pénélope-gate».  A compter de ce jour, les révélations sur François Fillon vont rythmer la campagne du 1er tour qui n'aura finalement jamais lieu tellement les médias reprennent en boucle la moindre information sur son train de vie: emplois présumés fictifs, rétrocession des sommes versées à ses enfants, costumes, montres,..  Avec une rapidité jamais vue dans une affaire de ce type, le parquet national financier s'empare le soir même de l'affaire et finalement Fillon est mis en examen le 14 mars, 6 semaines avant le premier tour de la présidentielle.

Fillon est donc le seul à embaucher sa famille ? Pas du tout. Au moins 115 députés sur 577 ont salarié un membre de leur famille, à commencer par l'ancien ministre socialiste de l'intérieur, Bruno Le Roux qui a lui aussi employé ses propres filles: 24 CDD entre 2009 et 2106. Elles avaient respectivement 15 et 16 ans, lors de la signature de leur premier contrat avec leur père.

Alors bien sur Fillon n'est pas exempt de tout reproche et la contradiction entre ses histoires d'argent et les sacrifices qu'il voulait imposer aux français lui a coûté très cher. Néanmoins, l'acharnement médiatico-judiciaire auquel il a dû faire face n'avait qu'un seul et unique but: l'affaiblir suffisamment pour permettre à Macron de se placer au second tour face à Marine Le Pen.

La stratégie des socialistes relayée par ses officines de presse a parfaitement fonctionné.


Acte III: On propulse un inconnu

Jusqu'à sa nomination au ministère de l'économie en août 2014, Emmanuel Macron est totalement inconnu du grand public. Et pour cause. Il oeuvre dans l'ombre de Hollande, bien à l'abri des regards en qualité de secrétaire général adjoint de l'Elysée. Ministre de l'économie de 2014 à 2016, il démissionne rapidement pour monter son mouvement «En Marche».

Inconnu mais socialiste

Adhérent du Parti Socialiste, il est membre actif entre 2006 et 2009. S'il se débarrasse assez rapidement d'une étiquette devenue aujourd'hui très gênante, il suffit de regarder son équipe et ses soutiens pour se rendre compte que plus socialiste que Macron, tu meurs.

Jacques Attali, l'ancien sherpa de Mitterrand parle ainsi de son protégé: « Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé ».
Tout le parti socialiste ou presque est derrière Macron depuis toujours à commencer par Ségolène Royal qui déclare après le 1er tour: «  je pense que c'était une bonne surprise dimanche soir parce que notre candidat était en tête ».

Le numéro du mouvement En Marche, le bras droit de Macron, s'appelle Richard Ferrand. Tenez vous bien, ce monsieur est également le candidat officiel du Parti Socialiste pour la 6ème circonscription du Finistère. Incroyable, non ? Tenez, allez vérifier, c'est là. (1)

Le Drian, Collomb, Vallaud-Belkacem, Valls, des centaines d'élus socialistes sont derrière Macron. Le 21 avril, un site en recensait 642. Oui, vous avez bien lu 642 !!!. (2) D'ailleurs si Macron se garde bien de dévoiler qui sont ses candidats aux législatives, c'est tout simplement parce que la plupart d'entre eux sont issus du parti socialiste. Et ceux qui ne le sont pas le soutiendront comme l'affirme Didier Guillaume, le président du groupe socialiste au Sénat: «Les socialistes ont vocation à être à l'Assemblée nationale, à gouverner dans une majorité avec Macron s'il est élu, ou à être dans l'opposition si c'est un autre».

C'est bon ? Vous avez compris ?

Conclusion: allez tous vous faire foutre

Hollande, Valls et Macron ont inventé une machine à recycler les candidats socialistes qui n'ont aucune chance d'être élus sous l'étiquette socialiste. Vous avez aimé Hollande ? Vous allez adorer Macron. Loi travail, chômage de masse, augmentation de la dette, lois qui passent par ordonnance pour court-circuiter le parlement... La même chose en pire, 5 ans de plus.
Ne parlons pas de la droite classique qui explique à ses électeurs qu'ils doivent voter Macron demain pour la présidentielle mais qu'ils devront voter Républicains après-demain aux législatives pour lui faire barrage. Même les socialistes sont plus cohérents.

Aujourd'hui, les politiques de tous bords et les médias qui ont mis Le Pen au second tour pour mieux se maintenir au pouvoir nous demandent de l'écarter. Le vote Macron n'est qu'une grande escroquerie imaginée par des dirigeants moribonds qui réalisent ainsi le hold-up parfait pour se maintenir au pouvoir 5 ans de plus.

Et bien vous savez quoi ? Hollande, Valls, le PS, les Républicains, BFMTV, Canal +, RMC, Libération, Médiapart, Le Monde, tous ces pseudos journalistes qui se transforment depuis une semaine en inquisiteurs de la pensée unique, tous ces gourous qui ne supportent pas qu'on puisse pensez différemment d'eux, tous ces représentants d'une caste qui ne supportent pas qu'on dévoile leur stratégie pour préserver leurs privilèges.

Vous savez quoi ?
Allez tous vous faire foutre.

Philippe Alain


(2) http://www.socialistesavecmacron.fr/liste.html

jeudi 9 février 2017

Le viol, nouvelle technique d'immobilisation de la police française ?



Jeudi 2 février 2017, un jeune homme de 22 ans est arrêté par la police à Aulnay-sous-Bois. L'intervention dégénère et l'homme doit être opéré en urgence.
Le bilan médical est accablant pour les policiers: le jeune homme souffre d'une "plaie longitudinale du canal anal" de 10 cm et d'une "section du muscle sphinctérien". Le médecin lui prescrit 60 jours d'ITT. La victime accuse les policiers de l'avoir violé avec une matraque télescopique lors de l'interpellation.
Les quatre policiers responsables de l'interpellation sont placés en garde-à-vue le lendemain et une enquête est ouverte pour "viol en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique."
Pour leur défense, les policiers expliquent qu'un coup de matraque aurait été porté aux fesses, après que le pantalon du jeune homme soit tombé tout seul... Ce qui expliquerait, selon eux, la perforation de l'anus. On ne rigole pas, s'il vous plait, ce sont des fonctionnaires assermentés.
Dimanche 5 février, coup de théâtre, le parquet requalifie les faits, non plus en "viol en réunion" mais en "violences en réunion".

On pourrait croire qu'il s'agit là d'une bavure, d'un cas isolé, qui ne concerne en aucun cas la police en général. Ah bon ?

"Je vais te violer et ont va voir si tu filmeras la police"

Septembre 2016, un enseignant chercheur de 28 ans filme avec son téléphone portable l'interpellation mouvementée d'une femme par des policiers à la gare de Saint-Denis.
Deux policiers s'approchent de lui et le menacent: «On va te violer, ça te plaît, ça ? Je vais te violer et on va voir si après tu filmeras la police.» (1)
Selon l'enseignant, les policiers lui font ensuite des clés de bras et touchent à plusieurs reprises ses fesses. Quand ils trouvent sa carte de professeur, ils lui disent: «T’es prof ? Quand l’état islamique viendra à la Sorbonne, tu vas les regarder en te branlant ?»
Une plainte est déposée. Les policiers, eux, continuent tranquillement à faire régner la terreur, pardon la loi, dans notre belle démocratie.

Octobre 2015, Drancy, un homme de 28 ans vient d'être arrêté par la police municipale pour tapage nocturne. Alors que les policiers le forcent à monter dans un voiture pour le transférer à Bobigny, il ressent une violente douleur dans les fesses et hurle, puis se met à pleurer. Un policier lui dit: plus jamais tu parleras comme ça de la police municipale, tu te rappelleras de nous” (2)
A 4 heures du matin, il est amené en consultation chez un médecin qui constate une perforation de l'anus et lui prescrit 10 jours d'ITT. Son ADN est même retrouvé à l'extrémité de la matraque télescopique du policier. Pour sa défense, le policier explique que sa matraque a... "dérapée".
Ici encore, la "justice" veille. Le policier vient d'être jugé... pour violences volontaires, mais pas pour viol. Le procureur requiert 6 mois avec sursis. Le jugement sera rendu le 20 février.

La police ne viole pas. Elle violente. Nuance

C'est le second scandale de cette affaire. Non contents d'avoir violé un homme, ce qui est prouvé par l'examen médical réalisé immédiatement après les faits, les policiers mentent comme des arracheurs de dents afin d'aboutir à une requalification des faits. Et ils y arrivent.

Le viol est réprimé par l'article 222-23 du code pénal. Il est défini comme « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise.».
Le viol en réunion est une circonstance aggravante « Lorsqu'il est commis par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice. ».
Bien évidemment, le viol par un ou des fonctionnaires de police constitue également une circonstance aggravante puisqu'il s'agit d'une "personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions."
Le viol en réunion est puni d'une peine pouvant atteindre 20 ans de réclusion criminelle. (article 222-24 du code pénal)

Les violences en réunions, elles, sont punies de 3 ans de prison et 45 000 € d'amende, 7 ans de prison et 100 000 € d'amende lorsqu'elles sont commises avec plusieurs circonstances aggravantes et ici il y en a trois: violences commises par une personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions; par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice; avec usage ou menace d'une arme.

Dimanche, on a donc appris que le viol était requalifié en "violences volontaires en réunion." Et hop, voilà comment échapper à la justice.
Le maire de d'Aulnay-sous-Bois lui même dénonce cette mascarade de justice: "la police est là pour protéger et non humilier nos concitoyens. Je ne comprends donc pas cette requalification. Elle est vécue comme un détournement de la vérité."

Dimanche soir, nouveau rebondissement, un policier serait finalement mis en examen pour viol, les 3 autres pour violences en réunion. On voit pourtant parfaitement sur les images vidéo (3) que ce sont quatre policiers qui interviennent et il est scandaleux que les 3 autres ne soient pas poursuivis pour complicité de viol. Bien évidemment, le violeur présumé est laissé en liberté sous contrôle judiciaire...

Le viol par accident, c'est nouveau, ça vient de sortir

Le 9 février, l'IGPN, la police des police qui enquête sur l'affaire conclue à la non intentionnalité de l'acte en expliquant qu'il s'agit d'un malheureux concours de circonstances. En gros, la police vient d'inventer le viol involontaire, à l'insu de son plein gré. Vous violez quelqu'un mais vous dites que vous n'avez pas voulu le violer et voilà... relaxe assuré. Méthode homologuée par la police. C'est nouveau, ça vient de sortir, c'est le viol par accident.
Pas sur que ça marche pour ceux qui n'ont pas d'uniforme.
Pour rappel à tous ces policiers qui ignorent le code pénal ou ne savent pas lire, le viol est constitué par "TOUT" acte de pénétration sexuelle, commis par "violence, contrainte, menace ou surprise". Article 222-23 du Code Pénal. C'est clair ?


En France, mieux vaut être policier et violer que pauvre et voler

En avril 2014, deux policiers de la BRI sont poursuivis pour avoir violé une touriste canadienne dans les locaux même de la Police Judiciaire au 36 quai des orfèvres à Paris.
La "justice" française a mis plus de 2 ans pour se prononcer. Que croyez-vous qu'il arriva ? En juillet 2016, le juge d'instruction prononce un non-lieu général. Il n'y aura même pas de procès...
Il y avait pourtant beaucoup de preuves: empreintes génétiques des policiers sur la victime, sms et même vidéos... Une opération de prélèvements d'ADN surréaliste avait eu lieu au sein du siège de la PJ... Tout ça pour ça...
En février 2016, un jeune homme de 18 ans, sans domicile fixe, s'introduit par effraction dans un maison à Figeac dans le Lot et vole du riz, des pâtes et une boîte de sardines. Il ne touche à rien d'autre et repart. Le 12 mai 2016, la "justice" française le condamne à ... 2 mois de prison ferme. (4)

Un viol en réunion, non lieu, un vol de pâtes, 2 mois fermes. Elle est pas belle la justice française ?


La France, patrie auto-proclamée des droits de l'homme

Alors que la France socialiste donne des leçons de morale au monde entier et en particulier à Trump ou Poutine, chez nous, par l'intermédiaire de ses nobles et courageux représentants policiers ou gendarmes, la république frappe, mutile ou tue ses propres enfants. (5) 

Zyed et Bouna, le lycéen de Bergson, le supporter de Bastia, Rémi Fraisse, Adama Traoré... La liste est longue de tous ces jeunes qui portent les stigmates indélébiles des violences policières quand ils n'en sont pas morts.
L'impunité dont jouit les forces de l'ordre en France est une véritable incitation à la violence qui permet à certains policiers de se conduire comme les pires des criminels. Mais à la différence des délinquants de droit commun, quand ils sont mis en cause, les policiers portent systématiquement plainte contre leurs victimes et ils ne sont que très rarement condamnés.
Tant que la police ne fera pas le ménage chez elle, et elle a beaucoup de travail, tant que les juges couvriront les bavures et que les politiques donneront un blanc-seing aux forces de police pour se comporter comme elles veulent, la fracture entre les citoyens et la police n'est pas prête de se résorber.

En Amérique, où la police blanche peut s'entraîner régulièrement au tir à balles réelles sur les citoyens noirs, on crie "no justice, no peace".
Après une marche pacifique pour protester contre les violences policières, des affrontements se sont déroulés lundi soir à Aulnay entre les jeunes et la police. Depuis, les manifestations se multiplient un peu partout en France. On dirait bien que chez nous aussi, certains commencent à douter de l'indépendance des juges et pensent qu'aucune autre justice ne leur sera rendue que celle qu'ils se feront eux-mêmes.

Pas de justice, pas de paix.