Jeff Pachoud AFP
A Saint-Genis-les-Ollières, dans la banlieue lyonnaise, le préfet met en place une classe ethnique et choisit des Roms en situation irrégulière comme modèles d'intégration
On croyait le socialisme à la française disparu corps et âme avec les renoncements successifs de Hollande à toutes ses promesses électorales. Et bien non. Qui a dit que le parti socialiste était un parti raciste avec des dirigeants qui appellent à la haine ? (1)
Il existe encore en France des préfets généreux, humanistes
et la main sur le cœur qui n’hésitent pas une seconde à violer la loi pour
imposer leur vision de la solidarité. Les socialistes peuvent s’en féliciter,
les autres peuvent au choix s’en indigner, en pleurer, ou y trouver une raison
supplémentaire de voter Front National.
Saint-Genis-les-Ollières est une petite commune de l’ouest
lyonnais qui compte un peu plus de 4 000 habitants. Pour le plus grand bonheur
de ses habitants, elle abrite un terrain appartenant à l’état et sur lequel
sont déjà hébergés 85 demandeurs d’asile.
Pas totalement désintéressé et soucieux de marcher dans les
traces de son prédécesseur, Michel Delpuech, nouveau préfet du Rhône, décide de
lancer « son » programme pour les Roms : « I2E »
comprenez « Intégration par l’Ecole et l’Emploi ».
L’idée est de casser les 3 gros bidonvilles de la région
lyonnaise qui comptent environ 400 habitants et d’en choisir 150 sur lesquels
on va tenter une expérience « d’intégration » en signant un contrat
sur 3 ans. Pour cela le préfet a besoin d’un terrain. Il choisit celui de
Saint-Genis-les-Ollières.
Des travaux effectués en violation du code de l’urbanisme
Le maire ainsi qu’une bonne partie de ses administrés ne
l’entendant pas de cette oreille commencent par protester. Se croyant dans un
état de droit, le maire engage même plusieurs référés devant le tribunal
administratif afin de faire annuler les travaux d’aménagement du site. Mais
lorsque le Directeur Général des Services de la mairie vient sur le site
notifier aux entreprises la décision de la mairie de saisir le tribunal
administratif qui implique obligatoirement une suspension des travaux, il est
interpellé par les gendarmes pour… violation de domicile.
Ni une ni deux, le lendemain, toute la presse aux ordres
titre sur la tentative du maire de « stopper illégalement les
travaux ». L’explication donnée par la préfecture aux journalistes est que
le terrain appartenant à l’état, le maire n’y aurait aucun pouvoir. En gros, on
est dans un état de non-droit où la loi s’applique partout sauf sur les
propriétés de l’état. Vous comprenez ? Sauf que cette explication est
fausse et mensongère.
L’article L600-3 du code de l’urbanisme prévoit très
clairement qu’une suspension des travaux peut être obtenue dès qu’une requête
en annulation d’un permis de construire est déposée et ce, bien évidemment,
quel que soit le propriétaire.
Il paraît que lors de l’audience, le juge ne s’est d’ailleurs
pas privé de le faire remarquer au représentant de la préfecture qui l’a
regardé avec dédain en mode : « si tu savais où je me le mets ton
article L 600-3 étant donné que toi et moi on sait très bien que tu vas rejeter
leur requête. »
Bon, attention, si jamais vous vous prenez un référé contre
un permis de construire par la mairie de votre domicile, ne vous amusez pas à
jeter le fonctionnaire municipal à coups de pieds dans le c… et à continuer les
travaux. Cette magouille illégale n’est valable que si vous êtes préfet. On me
suggère que ça peut aussi marcher si vous êtes élu socialiste. Je ne sais pas.
Il faut voir.
Une classe ethnique hors la loi
Le projet « I2E » prévoit donc une insertion par
l’école. Mais quelle école ? L’école de la République ? Vous
rigolez ? Ce sont des Roms voyons, pas des citoyens comme les autres. Pas
plus qu’ils ne sont égaux aux autres citoyens devant la loi, les enfants Roms
de Lyon ne sont égaux devant les autres enfants pour leur droit à l’éducation. Et puis, à Saint-Genis, le préfet et ses amis socialistes font du business, pas de l'intégration. Faut pas rêver.
Les enfants seront donc « scolarisés » dans
une classe spéciale, bien à l’écart des écoles du secteur et uniquement réservée aux Roms, comme au bon vieux temps de l’apartheid dont certains
socialistes semblent nostalgiques.
Il faut dire que la préfecture du Rhône est championne en
matière de classe ethnique. En 2013, déjà, elle avait ouvert une classe
réservée aux enfants Roms d’un bidonville, dans le même bâtiment que celui de …
la police… Tu parles d’une intégration. (2)
Le défenseur des droits avait exigé et obtenu la fermeture
de la classe ethnique en soulignant son caractère discriminatoire. Tu
m’étonnes.
La loi est pourtant très claire. Tous les enfants présents
sur le territoire français doivent être scolarisés. Deux circulaires du 2
octobre 2012 viennent même préciser les modalités de scolarisation des enfants
étrangers et bien évidemment, à aucun moment il n’est question d’ouvrir des
classes transitoires réservées à des enfants en fonction de leur origine
ethnique.
Un contrat avec des personnes en situation irrégulière
C’est la cerise sur le gâteau. La moitié des familles
arrivées le 23 décembre à Saint-Genis-les-Ollières sont en situation
irrégulière et sous le coup d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire
Français).
En octobre, le préfet distribue des OQTF à tour de bras dans
les bidonvilles. En novembre, une famille est même raflée, conduite au centre
de rétention et expulsée immédiatement. (Elle reviendra quelques jours plus
tard). Toutes les autres tremblent en attendant que la main de fer du préfet
s’abatte sur eux. Toutes ? Et bien non. Pas les heureux élus apparemment.
La France est un pays magnifique avec une justice à deux vitesses et à Lyon, le
préfet tout puissant fait ce qu’il veut et peut même décider d’intégrer dans
son programme les Roms qu’il vient pourtant de déclarer en situation
irrégulière.
Dans les OQTF que nous avons pu consulter, le préfet précise
pourtant : « considérant qu’il apparaît clairement que monsieur C.
vit dans des conditions d’existence particulièrement précaires, qu’il n’a pas
d’emploi déclaré, ne dispose pas de moyens de subsistances ou de ressources
suffisantes… Considérant que cette décision ne porte pas une atteinte
disproportionnée au droit au respect de sa vie privée et familiale dès lors
qu’il ne justifie pas d’une intégration économique et sociale notable… Monsieur
C. ne dispose plus d’aucun droit au séjour… Monsieur C. a obligation de quitter
le territoire dans un délai de 30 jours »
En octobre, monsieur C. est donc un méchant Rom qui vit de
mendicité, qui refuse de s’intégrer, qui n’a rien à faire en France et à qui le
préfet ordonne de retourner en Roumanie. Et en décembre, monsieur C. est un
gentil Rom à qui le préfet va payer le gite, le couvert, donner 4 € par jour et
signer un contrat d’assistanat sur 3 ans. Elle est pas belle la vie ?
Alors grosse bévue de la préfecture ? Non. Il s’agit
tout simplement d’une preuve de plus de la totale incompétence de l’état
socialiste qui dans ce domaine comme dans d’autres fait absolument n’importe
quoi.
Mais cette incompétence pourrait bien avoir des conséquences
pour certains. Et oui, en France socialiste on n’aime pas les bénévoles qui
viennent en aide aux étrangers en situation irrégulière. Ca s’appelle le
« délit de solidarité » et ça vient d’être remis au goût du jour par
le gouvernement avec la condamnation d’une retraité de 72 ans coupable d’avoir
simplement accompagné à la gare deux Erythréens en situation irrégulière.
L’article L622-1 du CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour
des Etrangers et des Demandeurs d’Asile) stipule en effet que « toute
personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de
faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d'un étranger en
France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000
Euros ». (3)
Sur ordre du gouvernement, les juges sont redevenus
impitoyables quand il s’agit de citoyens normaux. Que vont-ils dire quand il
s’agit d’un préfet ? On est impatient de le savoir.
Cette histoire des Roms de Saint-Genis qui ne fait que
commencer est emblématique à plusieurs niveaux.
Elle rappelle que nous ne vivons plus dans une démocratie où
la loi est la même pour tous, mais dans un état de non-droit où des préfets
tout puissants peuvent impunément violer la loi sans jamais être inquiétés.
Elle démontre l’hypocrisie insupportable d’une justice
socialiste aux ordres qui d’un côté a la main très lourde sur les citoyens
lambda et de l’autre autorise les puissants à violer impunément la loi.
Tout ceci devient de plus en plus insupportable. On a
compris la stratégie électoraliste du parti socialiste qui consiste à faire
monter le Front National le plus possible dans l’espoir de se retrouver au
second tour face à lui.
Mais que les préfets, représentants de l’état républicain se
transforment en vulgaires militants socialistes et se prêtent à ces petites
magouilles politiciennes en violant les lois qu’ils sont censés faire respecter
en dit long sur l’état de décomposition de notre pays.
Quand tout cela va exploser, il ne faudra pas s’étonner.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire