François Hollande n’est pas seulement un coureur de jupons
invertébré (et invétéré aussi) qui tire sur tout ce qui bouge, il est aussi
accessoirement président de la république française. Vous me direz, il ne
serait pas l’un s’il n’était pas l’autre. Probablement, mais ce n’est pas là la
question. A ce titre, il devrait, au moins dans ses interventions publiques, se
montrer respectueux des règles élémentaires du droit international. Mais
non.
Le 25 août 2015, à l’occasion de la conférence annuelle des
ambassadeurs, notre président, adepte du port du casque et de la position a
califourchon derrière un garde du corps qu’on tient fermement par la taille
(1), a tout simplement appelé à «la neutralisation» de Bachar
El-Assad, le chef d’état syrien.
Après s’être pris pour un Don Juan, voilà donc que Dominique
Hollande se prend pour un barbouze, ou du moins parle comme s’il en était un.
Faute de savoir combattre le chômage ou le déficit, il veut
donc supprimer le chef d’état syrien. Ca ne vous rappelle rien ?
Il y a exactement 2 ans, lui et Fabius nous avaient déjà
fait le coup en prônant une intervention militaire contre la Syrie. Tout était
prêt. Nos Rafale dont personne ne voulait, nos Mistral perdants et nos
vaillants militaires qui font du si bon travail en Afrique notamment en
Centrafrique.
Mais voilà, Hollande et Fabius, dans un sursaut extrêmement
rare d’intelligence se sont aperçus
que ça allait être un peu compliqué. Alors ils sont allés supplier les Anglais
de venir les aider.
Ne vous leurrez pas. Les motivations de Hollande pour des
interventions militaires extérieures ne constituent pas une prise de conscience
subite du malheur des peuples étrangers auquel il faudrait remédier toutes
affaires cessantes. Il s’agit uniquement de détourner l’attention des électeurs
et de nous faire le coup de la nation en guerre, l’unité indispensable, le vote
utile, bref, une escroquerie à la 11 janvier. Vous comprenez ?
Donc Hollande vient supplier Cameron de l’aider. Celui-ci
répond, ok, pourquoi pas, mais en Angleterre, on a beau être une monarchie
comme la France, un homme seul ne peut pas décider et je dois consulter mon
parlement. Sauf que de l’autre côté de la Manche, les parlementaires ne sont
pas des godillots socialistes comme chez nous. Ils ont tout simplement refusé
d’autoriser leur premier ministre à lancer une action militaire en Syrie.
Qu’à cela ne tienne, Hollande est allé faire la danse du
ventre devant Obama dans l’espoir de pouvoir se cacher derrière la force de
frappe américaine pour aller « punir » Bachar El-Assad. Rebelote. Obama répond qu’il va demander l’avis du congrès
et là encore, échec cuisant pour Hollande le va-t-en-guerre. Sachant qu’il
obtiendra une réponse négative, Obama préfère temporiser.
Deux ans plus tard, Hollande récidive. Il ne parle plus de
« punir » Bachar El-Assad, mais de « l’éliminer ».
Entre temps, la France a livré des armes aux terroristes,
pardon aux opposant à Bachar El-Assad. Fabius a même publiquement soutenu la
branche d’Al Quaïda en Syrie en déclarant : « sur le terrain,
ils font du bon boulot, Al Nosra ». (2)
Bon vous me direz, il commence à vieillir Fabius et il ne
tient plus trop la route. Lors des rencontres internationales, quand il ne
s’endort pas, il s’effondre (3). Mais merde, quand même, il représente la
France…
On a l’air de quoi, nous, les défenseurs de Charlie et de la
liberté d’expression, les porte-drapeaux de la lutte anti-terroriste dans le
monde, quand notre ministre des affaires étrangères chante les louanges d’un
groupe terroriste ?
Bon c’est vrai que la France ne fait pas que chanter, elle
paye aussi. Elle est même le principal pourvoyeur de fonds d’Al Quaïda grâce
aux rançons qu’elle paye régulièrement pour la libération de ses otages. Ce
n’est pas moi qui le dit, c’est Obama lui même (4).
C’est bien d’être chef d’état en France. On se tape des
femmes politiques, des journalistes, des actrices, on fait des balades en
scooter dans Paris derrière son garde du corps, on fait exactement le contraire
de tout ce qu’on a promis pour être élu et 5 ans après, on jure que tout reste
à faire et on se représente. En prime, on peut lancer des appels au meurtre sans que
personne n’y trouve rien à redire.
Mais le pire de tout cela, c’est que si encore Hollande
était aussi virulent pour défendre les Syriens qui fuient la guerre que pour
appeler au meurtre de leur dirigeant, on pourrait lui trouver des circonstances
atténuantes. Même pas.
Il y a plus de 4 millions de réfugiés Syriens dans le monde.
Le Liban qui compte 4 millions d’habitants en accueille 1,2 millions.
L’Allemagne en a déjà accueilli 70 000 et elle vient d’annoncer qu’elle
suspendait l’expulsion de tous les réfugiés syriens vers leur pays d’arrivée
comme le prévoient pourtant les accords de Dublin.
Nous, en France, depuis le début du conflit, on a accordé
l’asile à 5 000 syriens… Oui, 5 000. A titre exceptionnel, Hollande a déclaré
que la France allait accueillir 500 réfugiés syriens supplémentaires par an.
Faut pas déconner, merde, quand même, on est le pays des droits de l’homme,
non ?
Alors d’un côté François Hollande appelle au meurtre de
Bachar El-Assad, mais de l’autre, il laisse mourir des milliers de Syriens,
noyés dans la méditerranée ou asphyxiés dans des camions. Et vous savez
quoi ? Ca n’a pas l’air de le perturber plus que ça.
François Hollande est une honte pour la France. Il est une
honte, pas seulement en raison de son comportement d’adolescent attardé avec
ses maîtresses successives. Il est aussi une honte en raison de ses propos
irresponsables appelant au meurtre d’un autre chef d’état. Il est enfin une
honte en raison de sa décision de laisser mourir aux portes de notre pays des
milliers de réfugiés qui fuient une guerre qu’il a largement contribué à propager
grâce à son soutien financier et militaire aux groupes terroristes syriens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire