samedi 29 août 2015

L’appel au meurtre de Hollande


François Hollande n’est pas seulement un coureur de jupons invertébré (et invétéré aussi) qui tire sur tout ce qui bouge, il est aussi accessoirement président de la république française. Vous me direz, il ne serait pas l’un s’il n’était pas l’autre. Probablement, mais ce n’est pas là la question. A ce titre, il devrait, au moins dans ses interventions publiques, se montrer respectueux des règles élémentaires du droit international. Mais non. 

Le 25 août 2015, à l’occasion de la conférence annuelle des ambassadeurs, notre président, adepte du port du casque et de la position a califourchon derrière un garde du corps qu’on tient fermement par la taille (1), a tout simplement appelé à «la neutralisation» de Bachar El-Assad, le chef d’état syrien.

Après s’être pris pour un Don Juan, voilà donc que Dominique Hollande se prend pour un barbouze, ou du moins parle comme s’il en était un.
Faute de savoir combattre le chômage ou le déficit, il veut donc supprimer le chef d’état syrien. Ca ne vous rappelle rien ?
Il y a exactement 2 ans, lui et Fabius nous avaient déjà fait le coup en prônant une intervention militaire contre la Syrie. Tout était prêt. Nos Rafale dont personne ne voulait, nos Mistral perdants et nos vaillants militaires qui font du si bon travail en Afrique notamment en Centrafrique.
Mais voilà, Hollande et Fabius, dans un sursaut extrêmement rare d’intelligence se sont aperçus que ça allait être un peu compliqué. Alors ils sont allés supplier les Anglais de venir les aider.
Ne vous leurrez pas. Les motivations de Hollande pour des interventions militaires extérieures ne constituent pas une prise de conscience subite du malheur des peuples étrangers auquel il faudrait remédier toutes affaires cessantes. Il s’agit uniquement de détourner l’attention des électeurs et de nous faire le coup de la nation en guerre, l’unité indispensable, le vote utile, bref, une escroquerie à la 11 janvier. Vous comprenez ?

Donc Hollande vient supplier Cameron de l’aider. Celui-ci répond, ok, pourquoi pas, mais en Angleterre, on a beau être une monarchie comme la France, un homme seul ne peut pas décider et je dois consulter mon parlement. Sauf que de l’autre côté de la Manche, les parlementaires ne sont pas des godillots socialistes comme chez nous. Ils ont tout simplement refusé d’autoriser leur premier ministre à lancer une action militaire en Syrie.
Qu’à cela ne tienne, Hollande est allé faire la danse du ventre devant Obama dans l’espoir de pouvoir se cacher derrière la force de frappe américaine pour aller « punir » Bachar El-Assad. Rebelote. Obama répond qu’il va demander l’avis du congrès et là encore, échec cuisant pour Hollande le va-t-en-guerre. Sachant qu’il obtiendra une réponse négative, Obama préfère temporiser.

Deux ans plus tard, Hollande récidive. Il ne parle plus de « punir » Bachar El-Assad, mais de « l’éliminer ».

Entre temps, la France a livré des armes aux terroristes, pardon aux opposant à Bachar El-Assad. Fabius a même publiquement soutenu la branche d’Al Quaïda en Syrie en déclarant : « sur le terrain, ils font du bon boulot, Al Nosra ». (2)
Bon vous me direz, il commence à vieillir Fabius et il ne tient plus trop la route. Lors des rencontres internationales, quand il ne s’endort pas, il s’effondre (3). Mais merde, quand même, il représente la France…
On a l’air de quoi, nous, les défenseurs de Charlie et de la liberté d’expression, les porte-drapeaux de la lutte anti-terroriste dans le monde, quand notre ministre des affaires étrangères chante les louanges d’un groupe terroriste ?
Bon c’est vrai que la France ne fait pas que chanter, elle paye aussi. Elle est même le principal pourvoyeur de fonds d’Al Quaïda grâce aux rançons qu’elle paye régulièrement pour la libération de ses otages. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Obama lui même (4).

C’est bien d’être chef d’état en France. On se tape des femmes politiques, des journalistes, des actrices, on fait des balades en scooter dans Paris derrière son garde du corps, on fait exactement le contraire de tout ce qu’on a promis pour être élu et 5 ans après, on jure que tout reste à faire et on se représente. En prime, on peut lancer des appels au meurtre sans que personne n’y trouve rien à redire.

Mais le pire de tout cela, c’est que si encore Hollande était aussi virulent pour défendre les Syriens qui fuient la guerre que pour appeler au meurtre de leur dirigeant, on pourrait lui trouver des circonstances atténuantes. Même pas.

Il y a plus de 4 millions de réfugiés Syriens dans le monde. Le Liban qui compte 4 millions d’habitants en accueille 1,2 millions. L’Allemagne en a déjà accueilli 70 000 et elle vient d’annoncer qu’elle suspendait l’expulsion de tous les réfugiés syriens vers leur pays d’arrivée comme le prévoient pourtant les accords de Dublin.

Nous, en France, depuis le début du conflit, on a accordé l’asile à 5 000 syriens… Oui, 5 000. A titre exceptionnel, Hollande a déclaré que la France allait accueillir 500 réfugiés syriens supplémentaires par an. Faut pas déconner, merde, quand même, on est le pays des droits de l’homme, non ?

Alors d’un côté François Hollande appelle au meurtre de Bachar El-Assad, mais de l’autre, il laisse mourir des milliers de Syriens, noyés dans la méditerranée ou asphyxiés dans des camions. Et vous savez quoi ? Ca n’a pas l’air de le perturber plus que ça.

François Hollande est une honte pour la France. Il est une honte, pas seulement en raison de son comportement d’adolescent attardé avec ses maîtresses successives. Il est aussi une honte en raison de ses propos irresponsables appelant au meurtre d’un autre chef d’état. Il est enfin une honte en raison de sa décision de laisser mourir aux portes de notre pays des milliers de réfugiés qui fuient une guerre qu’il a largement contribué à propager grâce à son soutien financier et militaire aux groupes terroristes syriens.





(4) http://philippealain.blogspot.fr/2015/02/arevashima-fiasco-industriel-et.html

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