Photo: AFP
Vendredi 13 novembre 2015, une série d’attentats à Paris,
revendiquée par l’état islamiste, a fait 130 morts et plus de 350 blessés. Il
s’agit de la pire attaque terroriste jamais menée en France. Au moins 7
kamikazes se sont fait sauter ou ont tiré sur la foule, notamment au Bataclan.
Contrairement aux attentats de janvier, les terroristes ont visé cette fois des
lieux très fréquentés afin de faire le maximum de victimes : cafés, restaurants,
salle de concert et stade de France.
C’est le deuxième épisode terroriste d’envergure qui frappe
la France en 10 mois. Après les attentats contre Charlie Hebdo et
l’Hypercacher, ce même gouvernement nous avait expliqué la nécessité de prendre
des mesures exceptionnelles pour que cela ne se reproduise plus.
La loi sur le renseignement, calquée sur le Patriot Act des
Américains après le 11 septembre, autorisait la surveillance de masse des
communications téléphoniques et d’Internet. (1)
A l’époque Valls nous l’assurait : «Cette surveillance
renforcée concernera les communications des seuls terroristes».
Le site « stop-djihadisme.gouv.fr » était présenté
comme l’arme absolue contre le terrorisme. En dénonçant tout ceux qui portent
une barbe un peu trop longue ou encore ceux qui ont changé leur régime
alimentaire, on devait identifier et neutraliser les terroristes potentiels.
(2)
Quelques mois plus tard, on nous explique que ce sont des
bombardements aériens contre Daesh en Syrie qui vont nous sauver. C’est de la
« légitime défense » qui permettra d’empêcher les djihadistes de
venir commettre des attentats en France.
Aujourd'hui, on ne peut que constater l’inefficacité
absolue de toutes ces gesticulations politiques. Tout à recommencé. En bien
pire.
Le profil des terroristes, leur parcours et la façon dont
ils ont pu, tranquillement, préparer les attentats est un scandale absolu qui
aurait dû entraîner la démission de n’importe quel responsable digne de ce nom.
La plupart des terroristes sont connus des services de
police, ils sont fichés, certains ont même été condamnés. Malgré cela, ils ont
pu, en toute impunité, faire des aller-retour entre la France et la Syrie avant
de venir commettre les attentats.
Samy Amimour est mis en examen et placé sous contrôle
judiciaire en octobre 2012 pour « association de malfaiteurs
terroristes » alors qu’il tente de partir au Yemen. Son passeport lui est
retiré. Cela ne l’empêche pas de partir en Syrie un an plus tard et de revenir
en France incognito pour participer aux attentats malgré un mandat d’arrêt
international contre lui.
Omar Ismail Mostefai fait l’objet d’une fiche
« S » en 2010. Fin 2014, il est signalé par les autorités turques
pour son appartenance à la mouvance djihadiste. D’après des officiels turcs, la
mise en garde d’Ankara a été ignorée. Il part en Syrie et revient
tranquillement commettre les attentats
Et que dire d’Abdelhamid Abaaoud, présenté comme le cerveau
présumé des attentats du 13 novembre, recherché par toutes les polices du
monde, qui se cachait à Saint-Denis, à quelques centaines de mètres du stade de
France. Il est arrivé tranquillement en passant par la Grèce.
Aboudaoud en France, c’est un peu comme si on avait dit aux
Américains que Ben Laden était présent sur le sol américain après le 11
septembre et se baladait tranquillement à New York plusieurs jours après les
attentats. Impensable ! Impossible ! Ah non, impossible n’est pas
français.
Alors, relayés par les médias, nos dirigeants nous assurent
que les attentats sont une fatalité et qu’ils n’y peuvent rien. Manuel Valls,
premier ministre, multiplie les interventions télévisées pour nous dire qu’il y
aura d’autres attentats. Valls ne sait pas si le chômage va diminuer un jour, Valls ne
sait pas si la dette va diminuer un jour, mais s’il y a une chose dont Valls est bien
certain, c’est que les attentats, eux, vont augmenter.
La preuve est faite que le gouvernement est incapable d’assurer sa
première mission qui consiste à protéger la vie de ses propres citoyens.
Les socialistes sont des orfèvres en matière de manipulation.
A peine les premiers morts sont-ils tombés qu’ils nous rabâchent les oreilles
avec le même discours qu’en janvier. « C’est notre modèle de société qui
est attaqué, c’est notre liberté qu’ils veulent tuer, nous ne céderons
pas… »
C’est un mensonge pur et simple de soutenir que les
terroristes ont attaqué nos valeurs.
La Suisse a les mêmes valeurs que nous, les Suisses ont le
même mode de vie. Pourtant, ils ne sont pas pris pour cible par les
terroristes. Pourquoi ? Tout simplement parce que Daesh aussi fait de la
politique. Ils ne s’attaquent qu’à ceux qui les attaquent.
Ce n’est pas la France qui a été visée le 13 novembre, c’est
la politique étrangère militariste de gouvernements successifs qui nous
plongent dans des guerres sans nous demander notre avis. Il ne s’est pas passé
2 mois entre les premières frappes aériennes françaises contre Daesh et la
riposte des islamistes. Au Bataclan, les survivants ont rapporté les paroles
des terroristes expliquant clairement leur geste: « c’est la faute à Hollande,
il n’a pas à intervenir en Syrie ».
Libye, Mali, Syrie, la France n’a cessé ces dernières
années d’intervenir à l’étranger pour « combattre le terrorisme ».
Voilà le résultat aujourd’hui: 130 morts, 350 blessés.
De deux choses l’une, soit dans leur très grande naïveté,
Hollande, Valls et ceux qui nous dirigent pensaient probablement que les
terroristes allaient nous remercier de les bombarder en nous envoyant des
fleurs.
Soit Hollande, Valls et ceux qui nous dirigent savaient très
bien que Daesh nous enverrait des kamikazes pour se venger et alors ils joué
avec nos propres vies et ils croient se dédouaner en nous disant qu’ils nous
avaient prévenus.
Les terroristes du 13 novembre sont des lâches. Massacrer à
bout portant des civils désarmés est à la portée de n’importe quel psychopathe
cocaïné.
Ceux qui nous dirigent sont des lâches. Ils jouent avec la
vie de leur concitoyens, confortablement assis derrière leurs bureaux et leurs
domiciles ultra-protégés. Incapables d’empêcher des fous meurtriers de nous
assassiner.
Ils refusent obstinément d’assumer la moindre
responsabilité en évitant soigneusement de se demander si la raison de tous ces
massacres n’est pas à chercher d'abord du côté de
leurs propres décisions politiques.
Cette lâcheté criminelle des hommes politiques est générale.
Alors qu’ils nous expliquent que les terroristes en veulent à notre liberté,
ils décident eux-mêmes de nous supprimer notre liberté en votant l’état
d’urgence par 552 voix pour et 6 voix contre.
Les socialistes ont exactement le même objectif que les
terroristes qu’ils prétendent combattre: ils veulent, eux aussi, tuer la
démocratie afin de se maintenir au pouvoir. Seuls les moyens diffèrent. Daesh
vient de leur donner un prétexte extraordinaire pour mettre en place leur stratégie
18 mois avant les présidentielles.
En janvier 2015, juste après les attentats, Manuel Valls
l’avouait involontairement dans un discours : « Loin de moi l'idée
de déposer, après ces événements, la moindre chape de plomb sur notre débat
démocratique, et vous ne le permettrez pas, de toute façon. » (3)
En novembre 2015, avec
l’instauration de l’état d’urgence, Hollande permet à Valls de mettre la chape
de plomb sur notre pays. Ils ne l’enlèveront pas avant d’être réélus.
En attendant, nous allons continuer à payer de nos vies
leur incompétence et leur lâcheté.
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