En Hongrie, des migrants se rendent à pied à la frontière autrichienne
©LASZLO BALOGH/REUTERS
Depuis qu’Angela Merkel a donné l’ordre à l’Europe
d’accueillir des réfugiés en montrant l’exemple, la France socialiste a
subitement changé son discours sur les migrants.
Aujourd’hui, les principaux demandeurs d’asile en France
sont albanais, kosovars, congolais. Mais selon Valls, le statut de demandeur
d’asile « ne se découpe pas en tranches ». Il n’est donc pas question
de privilégier certaines nationalités au détriment des autres. Mais ça, c’est
la théorie. En pratique, il se trouve que le nombre de places en CADA (Centre
d’Accueil de Demandeurs d’Asile) est d’environ 25 000 pour 65 000 demandes par
an. Autrement dit, les deux tiers des demandeurs d’asile doivent se débrouiller
pour trouver un hébergement. Des dizaines de milliers vivent donc à la rue en
violation de la Convention de Genève qui oblige les états à leur offrir des
conditions d’accueil dignes.
Le délai moyen de l’instruction d’une demande d’asile en
France est de 20 mois et la rémunération offerte aux demandeurs d’asile en
attendant que la France décide de leur sort est en moyenne de 340 € par mois,
bien supérieure à la moyenne européenne qui est de 200 €.
Le taux moyen de reconnaissance du statut de réfugié en
France est de 20%. Autrement dit, 80% sont déboutés du droit d’asile, chiffre,
pour le coup, bien inférieur à la moyenne européenne.
Mais tenez vous bien, 90% des déboutés qui sont frappés
d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) se maintiennent en
France et ne sont pas éloignés du territoire.
En résumé, Hollande et les socialistes sont totalement
incapables de gérer correctement les demandeurs d’asile. Comme la dette, comme
le chômage et comme tout ce qu’ils touchent.
Avant, c’était donc la chasse à l’homme qui prévalait. Comme
à Vintimille cet été où des milliers d’étrangers ont été débarqués des trains
puis refoulés vers l’Italie. Avant, c’était la course poursuite comme à Calais
où on laisse des milliers de migrants survivre comme des chiens, entassés dans
la « jungle ». Avant, c’était les campements en plein Paris où
vivaient des centaines de personnes dans des conditions d’hygiène et de
sécurité insupportables.
Avant, on enfermait dans les centres de rétention des
Syriens, des Erythréens, des Irakiens, avant de les renvoyer vers l’Italie
parce que les socialistes n’en voulaient pas.
Avant, Hollande et Valls refusaient les quotas de réfugiés
parce que cela « n’a jamais correspondu aux propositions
françaises ».
Avant, la France n’avait pas suffisamment de places pour
accueillir dignement les réfugiés.
Avant, tous les demandeurs d’asile étaient des méchants
qu’il fallait maltraiter au nom de l’idéal républicain des socialistes
français. Mais ça c’était avant.
Maintenant, la machine électorale socialiste s’est mise en
branle.
Maintenant on nous explique la main sur le cœur que la
France, terre d’accueil, va accueillir 26 000 réfugiés en 2 ans, c’est-à-dire,
autant que l’Allemagne en 2 jours. Non mais de qui se foutent-ils ? En ce
moment, ce sont environ 3 000 personnes qui arrivent chaque jour sur les côtes
de l’Union Européenne. C’est dire si les socialistes français sont généreux.
Maintenant on nous explique qu’on va miraculeusement trouver
des places d’hébergement d’urgence alors que des milliers de demandeurs d’asile
vivent à la rue.
Maintenant, le parti socialiste se jette sur toutes les
manifestations de solidarité comme un vautour affamé sur un charogne. Seuls les
aveugles ne voient pas que c’est par pure stratégie politique et non par
conviction.
Au niveau national, élections obligent, la parti socialiste
pense avoir trouvé le sujet clivant qui va lui permettre de faire croire aux
quelques rares sympathisants qui lui restent que c’est un parti avec des
valeurs au premier rang desquelles la solidarité.
Au niveau international, tout cet étalage de faux bons
sentiments doit permettre de justifier l’entrée en guerre de la France contre
la Syrie afin de détruire définitivement Bachar-El-Assad après que Hollande ait
appelé au meurtre de ce dernier (1).
La France qui finance donc généreusement Al Quaïda grâce aux
rançons qu’elle paye pour la libération de ses otages et qui soutient
militairement les terroristes qui luttent contre Bachar-El-Assad (2) annonce
maintenant qu’elle va bombarder la Syrie.
On voudrait vider la Syrie de ses habitants qu’on ne s’y
prendrait pas autrement.
Tiens, justement. Symbole de
l’hypocrisie française sur le sujet, la consule honoraire de Bodrum en Turquie, vendait des canots de sauvetage
aux réfugiés afin qu’ils puissent tenter la traversée jusqu’en Grèce au péril
de leur vie. Qu’est ce que vous voulez ? Business is business.
Entre deux malaises, Fabius qui ne dormait pas à décider de
suspendre notre consule. En revanche, on n’a trouvé personne pour suspendre Fabius
qui va pouvoir continuer à roupiller pendant les cérémonies officielles donnant
ainsi une image tout-à-fait fidèle de ce qu’est devenue la France sur la scène
diplomatique internationale.
Un pantin inconscient manipulé par les américains qui détruisent
un par un tous les pays qu’ils n’arrivent pas à contrôler.
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