Après la victoire du NON avec plus de 60%, le peuple grec
affirme son rejet du chantage de l’Europe et du couple déséquilibré
franco-allemand. Pourtant, alors qu’il était avec le premier ministre Alexis
Tsipras, l’autre figure emblématique de la résistance des Grecs à l’Europe des
banques, Yanis Varoufakis a annoncé ce matin sa démission.
L’explication de la démission surprise du ministre grec des
finances, qu’il donne lui-même sur son blog est la suivante : "Peu de
temps après l'annonce des résultats du référendum, on m'a informé d'une
certaine préférence de certains membres de l'Eurogroupe pour mon absence des
réunions. Une idée que le premier ministre a jugé potentiellement utile à l'obtention
d'un accord. Pour cette raison je quitte le ministère des finances
aujourd'hui ». Et il conclut : « je porterai le dégoût des
créanciers avec fierté ».
En réalité, il suffisait d’écouter ce matin les Ayatollahs
socialistes se féliciter de la mise à l’écart de M. Varoufakis pour comprendre
ce qui s’est réellement passé.
Michel Sapin, ministre des finances sur
Europe 1 :
« Je le connais bien, je l’ai vu depuis le premier
jour, c’est un homme très entier, c’est un homme qui a beaucoup de fougue, qui
a beaucoup de foi. Il a aussi prononcé
des mots
Le terme de terroriste, surtout quand on le vit depuis la
France et quand on sait comment nous, nous avons été frappés par le terrorisme,
c’est quelque chose qui est mal passé. »
Stéphane La Foll, porte-parole du gouvernement sur
BFMTV :
« Il a été dit beaucoup de choses très désagréables
et sur lesquelles il faut que chacun ait conscience aujourd’hui qu’on a besoin
de se respecter. Ca vaut aussi d’ailleurs pour les Grecs et j’ai vu que le
Ministre des finances qui a eu des propos qui étaient pas… acceptables sur le
terrorisme qui aurait été exercé par certains créanciers … »
Ce qui n’est pas surprenant, c’est que la démission de M.
Varoufakis a été actée dimanche soir, juste après une discussion entre Alexis
Tsipras et François Hollande, une fois le résultat du référendum connu.
Depuis le 4 juillet, date à laquelle Yanis Varoufakis donne
une interview au quotidien espagnol « El Mundo » (1) et dans laquelle
il fustige l’attitude des européens à l’égard de la Grèce, sa tête est mise à
prix. Il a en effet le mauvais goût d’appeler un chat, un chat et n’y va pas
par 4 chemins à propos des créanciers de son pays:
« Le mois dernier, ils nous ont fait un chantage
cruel : vous signez ou vous devrez fermer vos banques… Ce qu’ils sont en
train de faire avec la Grèce à un nom : c’est du terrorisme. » Et
il ajoute : « Pourquoi ils nous ont forcé à fermer les
banques ? C’est pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s’agit de
répandre la terreur, on appelle ce phénomène le terrorisme. »
En qualifiant les créanciers de la Grèce dont la France de
« terroristes », Varoufakis commet un crime de lèse-majesté. Il
touche à ce que les socialistes ont de plus cher et qui constitue leur unique
espoir de faire réélire Hollande.
Sans le terrorisme, Hollande, Valls et le parti socialiste
français ne sont rien. Si la menace des attentats cesse, s’en est fini des
maigres chances de réélection de François Hollande.
Imaginez qu’on parle d’autre chose que du terrorisme, les socialistes
sont morts. Le chômage ? Incapables d’inverser la courbe du chômage ?
Le déficit ? Incapables de le résorber malgré 3 ans à taper sur les
économies des Français ?
Depuis le 11 janvier 2015, toute la stratégie du parti
socialiste se construit sur cet immense imposture qui consiste à faire croire
aux Français que nous sommes tous « Charlie » et sous la menace
permanente d’un supposé terrorisme islamiste.
Cette stratégie de la terreur doit permettre au parti
socialiste de maintenir dans la peur le peuple jusqu’aux élections
présidentielles. Enfants placés en garde-à-vue, plateforme internet de
dénonciation de ses voisins, loi fasciste sur le renseignement (2). Le
gouvernement français et le parti socialiste sont en train de tisser une toile
pour nous enfermer dans un choix simpliste et mensonger : face à la
menace terroriste, seul le gouvernement en place peut vous protéger.
Alors quand Yannis Varoufakis qualifie de terroristes des
dirigeants qui mettent le peuple Grec à genou pour renflouer leurs propres
banques, il galvaude ce terme sacré de terrorisme qui sert de base à toute la
stratégie électorale des dirigeants français.
Non, Monsieur Varoufakis, vous avez tord; Hollande, Valls et les socialistes français ne sont pas des terroristes, ce sont des imposteurs incapables, les
plus grands que nous n’ayons jamais connu. Ils ont exactement les mêmes
objectifs que les terroristes, certes : maintenir la peur chez les français jusqu’aux élections présidentielles, mais utilisent des moyens
beaucoup plus sophistiqués : ceux de l’état.
Merci à vous et au peuple grec de nous avoir démontré qu’on
peut refuser de se faire étrangler jusqu’à la mort par des banques aux ordres
de dirigeants corrompus dont le seul et unique objectif est de se faire
réélire.
Ah oui, j’oubliais. Apparaître régulièrement aux manettes
d’un gros cube, ça aussi ce n’est pas très malin. Chez nous, le Président
Hollande, il ne pilote pas une moto. Il s’accroche derrière un garde du corps
sur un scooter. Forcément, vous lui donniez quelques complexes.
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