vendredi 20 mars 2015

Loi sur le renseignement: la dictature, c'est maintenant



Le 19 mars 2015, Manuel Carlos Valls, premier ministre à temps partiel, VRP du parti socialiste pour les élections de ce week-end et les suivantes présente son Patriot Act à la sauce Française.
Profitant des attentats terroristes qui ont traumatisé le pays en janvier 2015 et de l’éphémère regain de popularité qu’elle a suscité pour eux, Valls, Hollande et les socialistes nous pondent une nouvelle loi dont le principal objectif est de mettre tout le monde sous surveillance.


Un projet de loi calqué sur le Patriot Act

Le Patriot Act. Cette loi géniale sortie un mois à peine après les attentats du 11 septembre 2001 et qui a permis aux services de renseignements américains d’écouter la planète entière et d’enfermer des centaines de personnes sans aucun jugement. Outil dont rêve n’importe quel apprenti dictateur et qui a permis au FBI de recueillir illégalement des données personnelles de centaines de milliers d’américains. Cette loi était prévue à l’origine, pour: « Unir et renforcer l'Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme ».
Devinez ce que nous dit Valls pour présenter son projet de loi ? Il a pour objectif de « donner aux services les moyens à la hauteur des défis auxquels notre pays est confronté ».
Dans la présentation donc, mais aussi sur le fond, les objectifs, les moyens et l’absence totale de contrôle judiciaire, le projet de loi des socialistes est une escroquerie de plus qu’ils tentent de nous vendre comme le remède absolu contre le terrorisme alors que tous les événements démontrent que la surveillance de masse n’a jamais fait baisser le risque terroriste


Qui est visé ?

Selon Valls, ce sont uniquement les communications des terroristes qui sont visées. Il y a juste un petit problème. Si Valls et sa police politique connaissaient les terroristes et savaient où ils se trouvent, il n’y aurait pas besoin d’une loi supplémentaire. Donc Valls nous ment.

Si on regarde le projet de loi, 7 cas sont énoncés :
- La sécurité nationale
- Les intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements européens et internationaux de la France
- Les intérêts économiques et scientifiques essentiels de la France
- La prévention du terrorisme
- La prévention de la reconstitution ou du maintien de groupement dissous en application de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure
- La prévention de la criminalité et de la délinquance organisées
- La prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique.

Ce dernier point est un bijou.  Une manifestation de cathos contre le mariage gay ? Des ouvriers menacés de licenciement qui occupent une usine ? Des bonnets rouges qui protestent contre le racket de l’état ? Des retraités qui demandent une revalorisation des retraites ? Vous l’aurez compris, à part les manifestations officielles organisées par le parti socialiste, n’importe quel autre type de protestation susceptible de rassembler plus d’une dizaine de personnes et de dégénérer pourra faire l’objet d’une surveillance et donc d’un recueil de données très personnelles des organisateurs, mais également de leurs proches et de toutes les personnes qu’ils côtoient.


Quels moyens ?

Les moyens mis à disposition des policiers ne sont pas nouveaux. Il s’agit même de « légaliser » ce qui se fait déjà sous le manteau. Un comble. Vous ne saviez pas ? La police viole régulièrement la loi alors on va légaliser les pratiques illégales.
Les techniques les plus impressionnantes qui permettent la surveillance de masse concernent Internet et les communications téléphoniques. Pour Internet, il est prévu de mettre en place chez les fournisseurs d’accès Internet des logiciels permettant de collecter TOUTES les données de TOUS les utilisateurs. Oui, oui… C’est la technique du chalut. Votre compte en banque, vos achats sur Internet, vos correspondances privées, vos amis sur les réseaux sociaux, vos followers, vos likes… On surveille tout et tout le monde et après, on passe toutes ces données à la moulinette d’un programme qui va déterminer quels internautes ont des profils de djihadistes potentiels… Un truc de fou.
Pour le téléphone, on aura des gentils agents de la stasi socialiste qui se baladeront avec une mallette derrière un djihadiste potentiel et qui intercepteront toutes les données de toutes les personnes qui communiquent par téléphone dans la zone où ils se trouvent.
Pour le reste, c’est du classique : des policiers pourront s’introduire chez vous pour y placer des caméras et des micros ou encore des keyloggers permettant d’enregistrer tout ce que vous tapez sur votre ordinateur. On pourra également poser des balises sur votre véhicule afin de vous localiser en temps réel.

Un conseil. Si vous habitez dans un quartier où il y a des noirs, des arabes ou même des blancs pas clairs, des syndicalistes, des chefs d’entreprise, des enfants qui ne savent pas ce qu’est une minute de silence (1), des jeunes, des catholiques pratiquants, des musulmans, des militants des droits de l’homme, des élus non socialistes, et que vous tenez à préserver votre vie privée, déménagez immédiatement avant d’être vous aussi écouté, épié, surveillé par les socialistes.
Pour aller où ? Ca c’est la bonne question. Personnellement, je suggère la Corée du Nord qui va bientôt faire office de démocratie modèle à côté de la France socialiste.


L’absence totale de contrôle

Un des points les plus controversés est l’absence totale de contrôle judiciaire. Aujourd’hui, lorsque les policiers décident de pister un suspect qui aurait l’intelligence de clamer haut et fort qu’il va foutre des bombes quelque part, ils doivent demander l’autorisation à un juge.

Vous connaissez le juge Trévidic ? C’est un juge anti-terroriste. Pas un islamo-gauchiste excité. Un juge. Voilà ce qu’il pense du projet Valls :
"Ces pouvoirs exorbitants se feront sans contrôle judiciaire. Ne mentons pas aux Français en présentant ce projet comme une loi antiterroriste. Il ouvre la voie à la généralisation de méthodes intrusives, hors du contrôle des juges judiciaires, pourtant garants des libertés individuelles dans notre pays." 

La CNIL, Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés qui n’aura, elle non plus, aucun contrôle sur le dispositif n’est pas plus rassurée :
« Il ne s’agit plus seulement d’accéder aux données utiles concernant une personne identifiée, mais de permettre de collecter de manière indifférenciée un volume important de données qui peuvent être relatives à des personnes tout à fait étrangères à la mission de renseignement… Ce dispositif permettra de collecter de manière systématique et automatique des données relatives à des personnes pouvant n’avoir aucun lien ou un lien purement géographique avec l’individu effectivement surveillé »

Vous y voyez plus clair ? Tout le monde va y passer.


Les mensonges de Valls

En moins de 2 minutes, Valls, fidèle à ses habitudes, a multiplié les mensonges.

- « Cette loi sera protectrice des citoyens ». Comme si mettre sous surveillance tout le monde était un moyen de mieux protéger. La surveillance généralisée permet au pouvoir de se protéger, çà oui, en fliquant tous les opposants comme en Arabie Saoudite, en Iran ou en Chine. Ce n’est pas en violant la vie privée de centaines de milliers de personnes qui n’ont absolument rien à se reprocher qu’on protège les citoyens.

- « Une nouvelle autorité administrative indépendante est créée… Elle sera composée de 9 membres contre 3 aujourd’hui ». Tiens, il existe donc une autorité de contrôle aujourd’hui ? Alors ce n’est pas une nouvelle autorité, c’est l’ancienne qu’on élargit ? Ils nous prend pour des c… ? Pris en flagrant délit de mensonge.

- « Je veux le dire de manière très claire. Il ne s’agit en aucun cas de mettre en œuvre des moyens d’exception ». Ah bon ? les écoutes téléphoniques, les balises sur les voitures, les aspirateurs de données, les keyloggers, les caméras miniatures ne sont pas des moyens d’exception ? C’est quoi alors ?

- « Cette surveillance renforcée concernera les communications des seuls terroristes. Cela démontre bien qu’il n’y aura aucune surveillance de masse».
Ce qui est marrant avec les socialistes et leur chef Manuel Valls, c’est que le mensonge est érigé en principe sacré de communication. On prouve ce qu’on dit en mentant. Lors des questions réponses, il a enfoncé le clou : « il n'y aura aucune surveillance de masse, le projet de loi l'interdit »
Mais le projet de loi prévoit exactement le contraire.  Son intitulé dit même précisément le contraire : « Projet de loi sur le renseignement ». Tu n’as pas compris ce que tu nous racontes et tu es un crétin fini ou tu mens comme un arracheur de dents en nous prenant tous pour des débiles profonds ?


Socialistes, terroristes, même combat.

Il faut voir avec quel empressement, avec quelle constance, avec quelle certitude Manuel Valls et les socialistes évoquent le terrorisme à longueur de discours. Le petit brun qui ne s’est pas encore laissé pousser la moustache nous l’a encore répété: « La question n’est pas de savoir s’il va y avoir un attentat, mais où et quand». Manu la voyante. Il ne sait pas s’il va réduire le chômage, la dette ou les injustices, mais il sait qu’il va y avoir des attentats. Cela en devient même suspect. A croire qu’ils le souhaitent comme s’ils n’avaient plus que ça pour remonter dans les sondages.

Les socialistes ont exactement le même objectif que les terroristes qu’ils prétendent combattre: ils veulent, eux aussi, tuer la démocratie. Seuls les moyens diffèrent.
Les socialistes ont décidé qu’il n’y avait qu’un seul modèle de société. Le leur. Tous ceux qui ne pensent pas comme eux doivent être identifiés, surveillés, traqués, puis détruits, éliminés, supprimés. Tous.

Ne croyez pas que ça concerne les autres et que vous êtes à l’abri, tôt ou tard ce sera votre tour.

La dictature, c’est maintenant.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire