vendredi 28 novembre 2014

Une classe ethnique à l'école de la République Socialiste Laïque


Bron est une ville qui se situe dans la banlieue est de Lyon, dirigée par la sénatrice-maire socialiste Annie Guillemot, une des rares rescapées des municipales de 2014 qui ont vu tant de mairies socialistes tomber aux mains de la droite. Mais à Bron comme à Lyon, si les socialistes se maintiennent, ce n’est pas totalement par hasard, c’est aussi parce qu’ils savent mettre en œuvre une politique raciste et discriminatoire à l’égard des plus pauvres en général et des Roms en particulier.


D’expulsion en expulsion

Début août 2014, plusieurs dizaines de familles Roms sont chassées par un arrêté préfectoral d’un terrain qu’elle occupent depuis 3 mois. Sans attendre la décision du juge, le préfet, dans la torpeur de l’été, décide de les expulser sans autre forme de procès.
Après avoir erré une nuit, les familles décident de s’installer devant la mairie. Toute la journée, elles sont la cibles d’invectives et d’insultes racistes de la part des passants qui n’aiment pas bien voir cette misère insupportable sous leurs yeux.
En fin de soirée tout le monde, c’est-à-dire une centaine de personnes, décide de se rendre un peu plus loin à quelques stations de tramway sur un terrain inoccupé, en bordure du périphérique. Après un week-end sous surveillance policière, l’occupation est actée le lundi et une procédure judiciaire est engagée.


Refus de scolarisation puis classe ethnique

Début septembre des associations s’inquiètent de l’absence de scolarisation des enfants du bidonville. Alors que la loi l’y oblige, la mairie refuse pourtant d’inscrire les enfants à l’école « en raison du manque de places ». Le rectorat est contacté et un « camion école » passe dans le bidonville 2 fois par semaine. Cette formule permet à la mairie de dire qu’elle s’occupe bien de la scolarisation des enfants. Les semaines passent, tous les enfants vont à l’école, sauf les enfants Roms.

A force de pressions, en accord avec le rectorat et donc le Ministère de l’Education Nationale, la mairie se décide enfin à ouvrir une classe « UPE2A » (Unité Pédagogique pour Enfants Allophones Arrivants). Allô ? Non mais allô. Allo quoi ? Allophone… Un enfant allophone est un enfant dont la langue maternelle n’est pas le français. Jusque là, tout va bien. Sauf que…

Sauf que cette classe UPE2A qui a ouvert le 12 novembre 2014, est exclusivement composée d’enfants Roms du bidonville. 12 enfants sont inscrits. 12. Ce n’est pourtant pas la mer à boire. On aurait pu les caser facilement dans les classes existantes. Mais là, non. On appelle cela des choix politiques.
Le seul et unique critère pour être admis dans la classe qui vient d’ouvrir est un critère ethnique. Bravo l’intégration, bravo madame Valaud Belkacem, bravo les socialistes qui deviennent hystériques dès qu’on critique leur conception de l’école censée promouvoir l’égalité des chances pour tous.

Les conditions de scolarisation des enfants « allophones » sont pourtant très clairement définies par 2 circulaires d’octobre 2012. On trouve les modalités de fonctionnement de ces classes sur de très nombreux sites internet et en particulier celui de l’Education Nationale. (1)

« L'école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national quels que soient leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur »… explique la circulaire. On nous explique ensuite que tout élève doit d’abord faire l’objet d’une évaluation avant d’être affecté dans une classe normale, avec les autres élèves.

Mais ça, c’est pour tous les enfants. Blancs, noirs, jaunes, verts, rouges, mais pas pour les enfants Roms. Après plus de 2 semaines de « classe » les enfants continuent de jouer au cerceau, de s’entraîner à la boxe et de faire des coloriages. Comment pourrait-il en être autrement puisque cette classe mélange des enfants de 6 ans n’ayant jamais mis les pieds à l’école et d’autres de 11 ou 12 ans qui étaient déjà scolarisés les années précédentes ?
Comment pourrait-il en être autrement puisque cette classe accueille des enfants qui ne parlent pas un mot de français et d’autres qui parlent comme n’importe quel enfant dont le français est la langue maternelle ?


Violation du droit français et international

Cette classe ethnique, réservée aux enfants Roms, constitue une triple violation des textes existants et qui obligent pourtant la France.

Violation de la circulaire du 12 octobre 2012 qui prévoit une inscription dans les classes normales. « Les élèves allophones arrivants ne maîtrisant pas la langue de scolarisation, en âge d'être scolarisés à l'école maternelle, les élèves soumis à l'obligation scolaire et les élèves de plus de 16 ans doivent être inscrits dans la classe de leur âge. »

Violation de l’article 4 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant qui stipule que les états signataires doivent protéger l’enfant « contre toute forme de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille ».

Violation de l’article 14 de la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’homme qui stipule que : « La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Convention doit être assurée, sans distinction aucune, fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, la langue, la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions, l’origine nationale ou sociale, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance ou toute autre situation. »


Les mensonges socialistes : de la Présidence de la République à la Mairie

Le mensonge est devenu la langue officielle du gouvernement socialiste et de la Hollandie. Mensonge sur les promesses électorales, mensonges sur le chômage, mensonge sur les impôts, mensonges du Ministre du Budget, chargé de la lutte contre la fraude fiscale sur ses comptes en Suisse…Mensonge à tous les étages, mensonges à tous les niveaux.

Le mensonge se décline donc aussi au niveau local. A Bron par exemple, la mairie a expliqué pendant des semaines qu’elle n’avait pas de place pour mettre une dizaine d’enfants dans les classes normales de la commune et maintenant, elle va expliquer que cette classe est temporaire, le temps d’affecter les enfants dans les classes normales.
C’est magnifique le socialisme. A la rentrée, il n’y avait pas de places disponibles pour accueillir les enfants Roms mais dès qu’une classe ethnique est dénoncée, on va nous expliquer que c’est temporaire, le temps de les affecter dans des classes qui ne pouvaient pourtant pas les accueillir à la rentrée…

Il faudra aussi que la mairie explique pourquoi les enfants Roms de sa classe ethnique n’ont pas droit à la cantine scolaire. Il n’y a plus de place ? Il n’y a pas assez à manger ? Ou alors la mairie socialiste ne veille-t-elle pas tout simplement à limiter au maximum les contacts entre les enfants Roms et les autres enfants « normaux » afin de ne pas provoquer la colère de ses administrés qui eux, ont le droit de voter ?

Il faudra aussi que la mairie explique pourquoi les enfants Roms de sa classe ethnique n’ont pas droit aux activités péri-scolaires. Vous savez, ces temps extraordinaires de partage, de convivialité, qui doivent permettre « d’aider les écoliers rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, d’accompagner le travail personnel des autres élèves ou de mettre en place une activité prévue par le projet d’école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial. ». Pile poil ce qui conviendrait à des petits Roms à qui on apprend depuis leur plus tendre enfance qu’ils ne sont pas comme les autres.

Enfin, il faudra aussi que la mairie explique pourquoi tous les enfants de moins de 6 ans du bidonville sont exclus de l’accès à l’enseignement. C’est par manque de place également ? Alors certes, la scolarité n’est obligatoire qu’à partir de 6 ans. Mais alors si un parent français d’un enfant de moins de 6 ans se présente pour scolariser son enfant à la mairie de Bron, on lui répond que ce n’est pas obligatoire et on lui refuse l’inscription ? Ou alors le refus ne touche, encore une fois, que les enfants Roms ?


D’autres classes ethniques : du gymnase au commissariat

Sous Hollande, on a beau être socialiste, ce n’est pas la première fois qu’on pratique la préférence nationale et les classes ethniques. En janvier 2013, à Ris-Orangis, le maire socialiste M. Raffali avait eu l’idée extraordinaire de scolariser des enfants Roms dans un… gymnase…
Fin 2012, Mme Demontès, elle aussi sénatrice-maire socialiste, comme Mme Guillemot, avait eu l’idée encore plus géniale de scolariser les enfants Roms dans une classe située dans le même bâtiment que la police… Pour les cours d’éducation civique, on n’a pas encore trouvé mieux.

Le Défenseur des Droits, feu Dominique Baudis avait été saisi de ces cas de discrimination flagrants. Il avait été très clair :  « Le Défenseur des droits rappelle que les enfants ne peuvent accomplir de progrès tant dans l’acquisition de la langue que dans leur socialisation que s’ils sont en contact étroit et quotidien avec les enfants de leur âge qui n’appartiennent pas à leur communauté d’origine. ». Il avait exigé et obtenu la fermeture immédiate de ces classes et la scolarisation des enfants dans les classes normales, avec les autres enfants.


L’école Française, un modèle d’intégration ?

Où est-elle l’école républicaine et laïque ? Ou est l’égalité des chances ? Quelle hypocrisie de nous parler de l’égalité filles garçons alors qu’on sépare des enfants en raison de leur origine ethnique ?
Et oui, regrouper des enfants Roms ensemble, dans un classe spéciale, c’est très mal, c’est même illégal. En France socialiste, en 2014, on instaure pourtant, en toute impunité, un accès différencié à l’enseignement public en fonction de l’origine ethnique. Imaginez un seul instant une classe réservée aux enfants Juifs ou aux enfants Noirs. Impensable n’est-ce pas ? Pas en France… C’est pourtant exactement ce qui se passe à Bron avec les enfants Roms. Mais comme ils ne sont ni Juifs ni Noirs, personne ne trouve cela anormal.


Qui sent le plus mauvais ?

Ce week-end à Lyon, toute la gauche bien pensante se donne rendez-vous pour manifester contre ce qu’elle appelle « les idées nauséabondes » du Front National.
Bien sur, on n’entendra pas un mot, pas un slogan contre les discours racistes de Valls ou les pratiques hors-la-loi et discriminatoires du gouvernement socialiste qui vont bien au-delà de toutes les idées du FN. Chûûût. Au PS on manifeste juste contre les idées nauséabondes des autres, pas contre les pratiques nauséabondes de son propre camp.



dimanche 23 novembre 2014

Casse de 126 000 € sans un seul coup de feu



Le montant du butin s'élèverait à 126 000 €. Pas un coup de feu n'a été tiré. Normal. Le braqueur c'est l'Etat. L'arme du crime, la taxe foncière.

Le Progrès du 22 novembre 2014 nous apprend que le fisc a commis une erreur dans l’avis d’imposition concernant la taxe foncière qui a été envoyé à 21 000 contribuables.

Plusieurs personnes, s’apercevant de l’erreur, ont naturellement pris contact avec les services fiscaux pour se faire rembourser. Que croyez-vous qu’il arriva ? Rien. Ou plutôt si. Dégage.
Non mais, vous vous prenez pour qui ? Vous croyez que l’Etat va se rabaisser à rembourser des sommes indûment encaissées ? Vous rêvez ?

Comment est-ce possible ?

Heureux hasard pour les services fiscaux, « l’erreur » d’imposition est de quelques euros par contribuable et inférieure à 8 €. Pourquoi 8 € ? Tout simplement parce que le Code Général des Impôts, dans son article 1965 L, prévoit que : «  Les dégrèvements ou restitutions de toutes impositions ou créances fiscales d’un montant inférieur à 8 € ne sont pas effectués. »

Et hop, le tour est joué. Voici comment prendre de l’argent de la poche de 21 000 personnes en toute impunité. « L’erreur » moyenne serait d’environ 6 €. Le fisc empocherait ainsi 126 000 €. Sans tirer un coup de feu. Magnifique, non ?

Cette histoire à dormir debout se passe dans l’Ain. Dans combien d’autres départements les services fiscaux ont-ils ainsi commis une « erreur » inférieure à 8 € ?

Cahuzac, ancien ministre socialiste du budget chargé de la lutte contre la fraude fiscale qui possédait des comptes en Suisse se marre.
Thévenoud, ancien ministre socialiste qui souffrait de « phobie administrative » est plié de rire.
Le Guen, secrétaire d’Etat aux relations avec le parlement qui avait minoré sa déclaration de patrimoine s’en tape sur le ventre.
Hollande qui avait annoncé qu’il n’y aurait plus d’impôt supplémentaire sur qui que ce soit a des crampes d’estomac tellement il se marre.

Il paraît que le Ministère des Finances, lui, trop content d’avoir trouvé un nouveau filon, envisage de diffuser une note à tous les services fiscaux pour majorer de 7.99 € tous les avis d’imposition envoyés aux Français pour les 3 années à venir. Non, je plaisante. Quoi que…

Bienvenue en France socialiste.

mardi 11 novembre 2014

L'incroyable courage de 10 CRS contre une femme à terre




Selon Valls, les violences sont une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse. Ah bon ? Toutes les violences ? Non, pas toutes.

Dormez bonnes gens, votre police veille.

Et si vous aviez un doute sur le fait que la police fait un travail admirable comme prétendent Valls et Cazeneuve, maintenant, vous n'en aurez plus.

C'est tellement plus facile de se mettre à 10 sur une femme que d'attraper les collègues en civil infiltrés qui cassent et provoquent.

8 Novembre 2014, Nantes

dimanche 26 octobre 2014

L'hypocrisie de l'occident

La famine tue beaucoup plus qu'Ebola, mais l'occident s'en fout parce que ce n'est pas une maladie qui peut tuer les riches



samedi 25 octobre 2014

Voulant expulser des Roms, la mairie communiste prend par erreur un arrêté de péril contre des villas

Vénissieux, troisième ville du Rhône est tenue par les communistes depuis 1944. Connue pour ses quartiers difficiles comme les Minguettes qui s’enflamment régulièrement, la ville rouge s’est distinguée récemment en raison de l’annulation de l’élection de Michèle Picard, la maire communiste, sortie victorieuse d’une campagne sanglante contre le candidat socialiste.


Un enduit FN sur une liste d’extrême-droite identitaire

Le Tribunal Administratif de Lyon, saisi par le préfet Jean-François Carenco et le candidat UMP, a décidé d’annuler l’élection de l’ensemble des conseillers municipaux et donc de la maire Michèle Picard en raison de « graves et nombreuses irrégularités ». Le tribunal relève en effet que plusieurs personnes qui se sont présentées sur la liste du candidat identitaire d’extrême-droite ont cru représenter le FN. Certains n’avaient même pas compris qu’ils figureraient sur une liste électorale. Et oui, c’est ça l’inconvénient de l’âge. Parfois, on ne comprend plus bien ce qu’on fait et certains méchants candidats mal intentionnés en abusent. Profitant de l’absence du FN, les identitaires conduits par Benedetti, exclu du FN en 2011 et fondateur de l’œuvre Française, avaient monté une liste « Vénissieux fait front » réalisant plus de 11% au premier tour.
Vénissieux est donc à nouveau en pleine campagne électorale pour de nouvelles élections municipales.


Les communistes prient pour que le FN présente une liste

C’est mathématique et tout simple. Si elle ne s’allie pas avec le parti socialiste, et on voit mal comment elle le ferait après avoir traité le candidat socialiste de "misogyne", "d'agressif", et "tricheur", la seule chance de Michèle Picard de conserver son fauteuil confortable de maire est de compter sur un très bon score du FN qui empêchera le candidat UMP de lui passer devant. Appuyer, encourager, dérouler le tapis rouge au Front National dans l’espoir qu’il fasse le plus gros score possible pour conserver son siège, ça ne vous rappelle rien ? La stratégie des communistes à Vénissieux est exactement la même que celle du Parti Socialiste au niveau national.

L’instrumentalisation des Roms un grand classique
Mi octobre, une cinquantaine de Roms Roumains s’installent dans un ancien hôtel-restaurant à l’extrémité de Vénissieux. Il viennent d’un centre d’hébergement d’urgence expulsé quelques semaines plus tôt à Villeurbanne. Le bâtiment est situé dans une zone pavillonnaire où les Roms ne sont pas les bienvenus. Les riverains ne supportent pas bien la présence de leurs nouveaux voisins et des lettres de protestation affluent en mairie. Le propriétaire engage une procédure d’expulsion, mais celle-ci risquant de prendre plusieurs mois, la mairie, soucieuse de son image en pleine campagne électorale sort l’arme absolue : l’arrêté municipal.
Comme pour les Roms de Bobigny, la maire communiste prend un arrêté qui permet de court-circuiter la justice. En prenant un arrêté de péril grave et imminent, Michèle Picard pense ainsi se débarrasser des familles Roms et redorer son blason auprès de ses électeurs en montrant sa fermeté face aux plus démunis. C’est la version locale du communisme.

Un couac monumental

Dans l’arrêté de péril du 20 octobre 2014 contre le bâtiment squatté par les familles Roms, la mairie de Vénissieux mentionne à 5 reprises une adresse erronée : « 10/12 rue des sports ». Plusieurs journaux locaux soulèvent le lièvre et pointent l’impossibilité d’exécuter une opération d’expulsion sur la base d’un arrêté de péril qui mentionne une fausse adresse.

La maire invalidée de Vénissieux se fend donc d’un communiqué particulièrement virulent contre les journalistes dans lequel elle affirme que l’arrêté municipal a été affiché le 24 octobre en matinée alors que la police municipale est passée afficher l’arrêté le 23 soir. Décidément, ça communique mal entre les services municipaux à Vénissieux.

Dans une tentative désespérée de sauver la face, madame la maire s’enfonce encore un peu plus dans le trou qu’elle a elle-même creusé en affirmant : « il (l’arrêté) vise bien les bâtiments situés sur les parcelles cadastrales 10/12 rue des sports qui correspondent à l’adresse postale 2-4 rue des sports ».

Si madame la maire avait pris ne serait-ce qu’une minute pour consulter le cadastre, elle aurait pu se rendre compte qu’il n’y a aucun bâtiment sur la parcelle AO N°10. En revanche, il y a bien un bâtiment sur la parcelle AO N°11, mais le rapport d’expertise n’a soulevé aucun péril pour ce bâtiment. La parcelle AO N°12 comporte bien le bâtiment visé par le rapport d’expertise, mais elle comporte également un autre bâtiment en parfait état, lui. Donc, si on en croit la déclaration de Madame Picard du 24 octobre, les services municipaux ont pris un arrêté de péril contre un bâtiment situé sur une parcelle qui ne comporte pas de bâtiment (la parcelle N°10). Bravo. Ca c’est du professionnalisme et de la compétence.

D’autre part, madame la maire n’a probablement pas bien lu l’arrêté de péril qui porte pourtant sa signature, sinon elle aurait remarqué qu’à aucun moment l’arrêté ne mentionne les parcelles 10/12 mais uniquement la parcelle 12, toujours précédée de l’adresse erronée, 10/12 rue des sports.

Enfin, si les services municipaux dont elle vante la compétence avaient consulté le BODACC pour rechercher l’adresse du fonds de commerce qui a été vendu récemment, ils auraient trouvé la bonne adresse. Dans le numéro 136 A, la vente du fonds de commerce est bien mentionnée avec l’adresse suivante : « 40 Boulevard de Parilly, 69200 Vénissieux » (annonce numéro 405 du 18 juillet 2014)

Cerise sur le gâteau, les numéros 10 et 12 de la rue des sports existent bien. On y trouve 2 splendides villas dont les occupants ne ressemblent ni de près ni de loin à des mendiants Roms.

En résumé. La mairie prend un arrêté de péril contre un bâtiment, se trompe sur la mention de l’adresse, ce qui revient à frapper de péril deux villas qui n’ont jamais reçu aucun expert et dont les propriétaires qui ont du payer une fortune pour les acquérir espèrent qu’on ne va pas venir les détruire à coups de bulldozer comme un vulgaire camp de Roms. Au lieu d’expulser les Roms, Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux veut expulser les riches. Ca c’est de la campagne électorale rondement menée.


Tout ça pour l'absence d'enduit

Dans quelques jours, des dizaines de Roms parmi lesquels de nombreux enfants vont se retrouver à la rue, dans le froid, en raison d'un arrêté municipal signé par Michèle Picard, maire communiste invalidée prête à tout pour conserver son siège confortable, y compris à s'asseoir sur le sort des plus démunis.

Pour la petite histoire, le rapport d’expert justifie le péril grave et imminent par l’absence d’enduit sur un mur porteur… Comment, vous ne le saviez pas ? L’absence d’enduit nuit gravement à la santé. Tenez, regardez, à Vénissieux, les communistes emmenés par Michèle Picard ont perdu eux aussi leur enduit de façade. On le voit bien maintenant, si on gratte le peu d'enduit rouge qu’il leur reste, on tombe vite sur du brun bien sombre. Les Roms agissent décidément comme des révélateurs dans beaucoup de domaines.

samedi 18 octobre 2014

Roms: retour vers la préhistoire

Tout a commencé mercredi 1er octobre à Villeurbanne. Ce jour là, 296 personnes selon la préfecture sont expulsées d’un ancien centre d’hébergement d’urgence ouvert dans le cadre du plan froid 2013-2014. Parmi elles, des personnes de toute nationalités : roumaine, serbe, bulgare, géorgienne, française, ainsi que de très nombreux enfants. Une fois de plus, l’expulsion est réalisée au petit matin, sans aucune proposition d’hébergement pour les personnes les plus fragiles. Un homme de 65 ans, Français, titulaire d’une carte d’invalidité est jeté à la rue sans autre forme de procès. De même plusieurs femmes enceintes et des enfants en très bas âge parmi lesquels une petite fille de 1 mois et demi.
Dans la soirée, les familles vont essayer de se reposer dans un square voisin. Elles sont rapidement délogées par la police. Quelques jours plus tard, on retrouve une partie des familles et leurs enfants du côté de la gare de Villeurbanne, à même le sol, sans autre protection que le ciel étoilé lorsque la nuit est tombée. L’autre partie des familles se réfugie du côté de Gerland.
Quelques familles dorment par terre, sous le porche d’une entrée, en haut d’un escalier. D’autres dorment dans des voitures, entassés, les uns sur les autres. Le samedi, des hommes partent pour essayer de trouver un endroit plus favorable. Dans la soirée, c’est décidé, ils iront investir un ancien site industriel abandonné. Le Grand Lyon possède des centaines de sites et de terrain qu’il rachète à bas prix et revend une fortune à des promoteurs. Vers 22 heures, tout le monde part s’installer quelques rue plus loin, dans le bâtiment désaffecté. Comme on pouvait s’y attendre, probablement suivis par des civils qui ont reçu pour consigne de ne surtout pas les laisser s’installer durablement autre part que sur un bout de trottoir,  ils reçoivent dès le lendemain la visite de nombreux policiers.
La confrontation est dure. Les familles refusent de sortir, n’ayant nulle part où aller. Les policiers ont reçu des consignes, ils n’y vont pas par quatre chemins. Les affaires sont jetées, des femmes sont bousculées. L’une d’entre elle qui reçoit un coup fait un malaise et les secours sont appelés. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, tout le monde est rejeté à la rue et la porte du bâtiment à nouveau condamnée. Les familles retournent dormir sur le trottoir ou dans les voitures.

Les autres familles qui étaient restées du côté de Villeurbanne décident de se rendre à Saint-Priest sur un terrain situé dans une zone industrielle. Samedi matin, personne ne les remarque. En revanche, dimanche, des équipages de police, accompagnés de représentants de la mairie prennent note de leur occupation des lieux depuis plus de 48 heures. Le terrain est grand. Pour l’instant il n’y a qu’une dizaine de familles, mais les autorités savent que ce bidonville pourrait s’agrandir. Alors elles vont commencer leur harcèlement. Tous les jours, des équipages de police municipale et de police nationale passent pour demander  aux familles de quitter les lieux.
Mardi 7 octobre, dans l’après-midi, 2 policiers s’arrêtent en moto. Ils viennent voir les familles et leur ordonnent une fois de plus de partir. Mais cette fois, les termes employés sont très agressifs. Selon plusieurs témoins, les policiers auraient menacé de séparer les parents des enfants et de les gazer. Ils auraient même ajouté qu’ils mettraient du gaz lacrymogène dans les tentes s’ils refusaient de partir.
Mercredi 8 octobre, alors que les familles commencent à s’installer sur un côté de la parcelle qui n’est pas inondé, la police nationale, la police municipale et des équipages de policiers en civil arrivent avec un bulldozer et un camion. Toutes les habitations de fortune sont détruites, y compris les tentes. Cette intervention n’a aucun fondement juridique. Au-delà de 48 heures d’occupation, une procédure juridique est obligatoire pour expulser les occupants d’un terrain. D’après un journaliste témoin sur place, c’est encore le Grand Lyon qui serait intervenu. La question qui se pose est de savoir si c’est à la demande de la police que les habitations ont été détruites ou si c’est le Grand Lyon, probablement propriétaire du terrain qui a demandé l’assistance de la police pour se faire justice lui-même, en dehors de tout cadre légal. Dans les 2 cas, la police nationale, supposée faire respecter la loi, a prêté son concours à une opération d’expulsion totalement illégale.
Les familles sont rejetées sur une partie de la parcelle où des flaques d’eau se sont formées. Un officier de police explique qu’il veut les voir partir « pour leur bien », parce qu’il y a des enfants qui ne peuvent pas vivre les pieds dans l’eau. Dans le même temps, il les expulse de la partie du terrain où ils avaient les pieds au sec. Allez comprendre. Elle est magnifique la compassion policière quand il s’agit de gérer la misère humaine.
Vendredi 10 octobre, Lyon et sa banlieue sont noyés sous des trombes d’eau. Les familles de Saint-Priest sont retournées à l’âge de la préhistoire. Après la destruction illégale de leurs cabanes, les familles ont construit des sortes de tentes. Il faut le voir pour y croire. Les abris sont constitués de morceaux de bois inclinés attachés par de la ficelle. Par dessus, les plus chanceux ont pu mettre des bâches en plastique. Pour d’autres, une simple couverture dont l’eau se moque sert de toit. Les parents et les enfants sont à même le sol, avec pour quelques-uns des couvertures qui constituent un isolant bien dérisoire. Tout autour, on patauge dans de la boue. Afin de ne pas détruire leurs chaussures, les adultes préfère marcher pieds nus et se rincer dans les flaques d’eau glacée avant de rentrer sous leur abri. Tous les enfants toussent mais ils gardent ce sourire que seuls les enfants savent encore porter dans ce genre de circonstances. Le peu de nourriture que les parents ont pu récupérer grâce à des dons est gorgé d’eau. Un réchaud de fortune qui sert autant à se réchauffer qu’à cuire quelques aliments est improvisé pour que les enfants mangent quelque chose de chaud. Il s’agit d’un chariot de transport d’une grande marque suédoise réputée pour son mobilier bon marché mais encore beaucoup trop cher pour ces gens qui ne possèdent rien. Le chariot est mis en travers. Il recouvre quelques flammes qui chauffent difficilement une casserole avec de la soupe. Le bois mouillé brûle très mal.
Quelques jours plus tard, une partie des famille trouve un bâtiment pour se mettre au sec. Le harcèlement policier reprend, on leur demande de quitter les lieux sans décision du tribunal, ils refusent. Le propriétaire engage une procédure d’expulsion. Dans quelques semaines ou quelques mois, tout le monde se retrouvera à nouveau à la rue.

Avant de procéder à une expulsion, le préfet est censé mettre en place un diagnostic permettant d’éviter ce genre de situation. En tout cas, c’est ce que stipule la circulaire du 26 août 2012 signée par 7 ministres dont Valls. Dans le Rhône, la circulaire n’a jamais été appliquée. Personne ne sait où le préfet a mis les fonds destinés à ces diagnostics, plusieurs centaines de milliers d’euros.
La France a été condamné à de multiples reprises par les instances européennes et internationales pour sa politique d’expulsion qui viole tous les principes humanitaires. Quand il était candidat, la main sur le cœur, le candidat Hollande promettait que, contrairement à son prédécesseur, il n’y aurait plus d’expulsion sans propositions d’hébergement.  Fin 2013, Manuel Valls, monsieur 5% aux primaires socialistes, avait expulsé de leurs lieux de vie 2 fois plus de familles et d’enfants que son prédécesseur.
Hier, c’était la journée mondiale du refus de la misère. On aime bien, en France, les journées symboliques qui ne servent pas à grand chose sinon donner bonne conscience aux privilégiés qui nous gouvernent et nous donnent des leçons. Pendant ce temps, on laisser vivre à la rue, comme des chiens des hommes, des femmes et surtout des enfants. Ce matin, une petite fille de 60 jours dont 10 dehors sous la pluie vient de passer une nuit de plus sous une tente de fortune fabriquée avec des morceaux de bois. Elle et ses parents portent les mêmes vêtements depuis 15 jours. Ils n’ont rien mangé ou presque depuis une semaine.

En leur refusant l’accès aux droits élémentaires, en multipliant les expulsions, en détruisant leurs habitats, le gouvernement de Manuel Valls renvoie toute une catégorie de la population à l’âge de pierre. Cela permet ensuite d’ânonner à l’envie que « ces populations » ont des modes de vie « en confrontation » et qu’ils ne souhaitent pas « s’intégrer ».

A tous les niveaux : Etat, régions, communes, la France, « patrie des droits de l’homme » organise consciencieusement l’exclusion d’une catégorie de citoyens en raison de son appartenance ethnique.