jeudi 19 décembre 2013

Des Roms atteints de tuberculose laissés à la rue

Ils sont SDF, ils dorment dans les rues de Lyon depuis de longs mois. Les températures de plus en plus basses et le plan froid inefficace de la préfecture n’y changent rien. Depuis quelques jours, la famille est décimée par la tuberculose. Le grand-père puis la mère sont hospitalisés. Le père est laissé 3 jours à la rue « faute de place », les 3 enfants et la grand-mère sont également remis à la rue, sachant qu’ils sont SDF, au mépris toutes les précautions élémentaires.


Une famille décimée

Le grand-père se plaint depuis plusieurs semaines de courbatures et de fièvre. Il tousse sans arrêt. Pour vous ou moi, ce sont des symptômes inquiétants mais qui va s’en inquiéter pour un SDF ? Son état se dégrade rapidement et il est finalement conduit aux urgences qui diagnostiquent un cas de tuberculose. Ni une ni deux, on l’envoie immédiatement à l’hôpital, en quarantaine. Lorsque les membres de sa famille qui vivent également à la rue viennent lui rendre visite, on leur explique qu’ils doivent tous aller faire des examens en urgence.
Les résultats sont connus quelques jours plus tard et la prise en charge est surréaliste. Dans un premier temps, la mère est hospitalisée elle aussi, mais pas son mari, « faute de places disponibles » explique-t-on à la famille. En attendant, il retourne à la rue, histoire de contaminer un peu plus les personnes avec lesquelles il est en contact. Son tour à l’hôpital ne vient que 3 jours plus tard. Le traitement réservé aux enfants est ahurissant. Pour n’importe quel enfant, on aurait décidé une mise sous surveillance et une mise à l’abri. Là, non, les 3 enfants du couple hospitalisés eux aussi sont rejetés à la rue, les 2 plus grands avec une boîte de l’anti-tuberculeux. Le plus petit qui à 3 ans, oui, vous avez bien lu 3 ans…, se voit donner un rendez-vous pour une consultation en pneumologie… En 2014…  En attendant, lui aussi a le droit de retourner dormir sur le bitume glacé des nuits lyonnaises.


La tuberculose

D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la tuberculose est l’une des maladies les plus meurtrières avec le sida. En 2012, elle a tué 1,3 millions de personnes dans le monde.
Elle fait partie des maladies à déclaration obligatoire, c’est-à-dire que tout professionnel de santé qui se trouve en présence d’un cas de tuberculose doit le signaler immédiatement à l’ARS (Agence Régionale de Santé).
Et pour cause. La tuberculose pulmonaire, de loin la plus répandue, se transmet par les voies aériennes. Autrement dit, toujours selon l’OMS : « Lorsque les personnes atteintes de tuberculose pulmonaire toussent, éternuent ou crachent, elles projettent les germes de la tuberculose dans l’air. Il suffit d’en inhaler seulement quelques-uns pour être infecté. » (1) Les espaces confinés dans lesquels nous passons de longs moments sont particulièrement propices : métro, bus, tramway… Tous les jours, le quartier de la Part Dieu où vit la famille est fréquenté par plus de 150 000 personnes. C’est le quartier de Lyon le plus fréquenté de la ville.


La violation d’un liberté fondamentale

D’après une jurisprudence du Conseil d’Etat, le refus d’un hébergement d’urgence à une personne en situation de détresse peut constituer une atteinte à une liberté fondamentale. Un préfet ne peut donc se prévaloir de la mise en place d’un dispositif notoirement insuffisant pour venir ensuite nous raconter qu’il n’a plus les moyens de mettre à l’abri des personnes vulnérables et particulièrement des enfants.
Chaque soir, environ 800 personnes sans-abri se voient refuser un hébergement d’urgence à Lyon,  en violation de l’article L 345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles qui prévoit pourtant que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d'hébergement d'urgence.»
Chaque soir, malgré de multiples condamnations par la justice, le préfet de Lyon continue de violer donc la loi en refusant d’héberger des centaines de sans-abri dont des centaines d’enfants.


Un préfet qui aggrave la situation

Le préfet qui est censé faire respecter la loi de la République est bien absent lorsqu’il s’agit de faire respecter le droit à l’hébergement des plus pauvres. Pour faire respecter le droit de propriété des plus riches, en revanche, il est champion.
Ca s’appelle du socialisme à la française. Demandez à Cahuzac, illustrissime ex-ministre socialiste du budget, la protection et la mise à l’abri des richesses, il en connaît un rayon.
Il y a quelques jours, le préfet Carenco n’a donc pas hésité une seconde à jeter à la rue une soixantaine de personnes dont la moitié d’enfants qui occupait un bâtiment pourtant voué à la démolition. Lors de l’expulsion, les enfants ont été gazés par la police pour les disperser. (2)
En appliquant les consignes de fermeté de son patron Manuel Gaz, il aggrave une situation déjà insupportable.
Mais cette fois, en jetant à la rue des familles avec des enfants scolarisés, il s’est mis dans une situation qu’il ne va pas tarder à regretter.
Depuis le 2 décembre, jour de l’expulsion, des réactions de révolte et de solidarité voient le jour. Les occupations de maisons abandonnées par des groupes organisés se multiplient mais ce sont aussi de nouveaux acteurs qui rentrent dans le jeu. Deux écoles ont ainsi décidé d’ouvrir leurs locaux à des familles qui dorment à la rue. Des banderoles sont affichées sur le fronton de l’école qui dénoncent l’incompétence de l’Etat, cachant le drapeau républicain. (3) Une pétition qui réunit plus de 2 000 signatures est en ligne et les appels aux réquisitions citoyennes se multiplient à Lyon. (4)
Alors que les deux dernières années, le préfet avait respecté la trêve hivernale qui interdit les expulsions en l’appliquant aux squats, cette année, en raison des élections municipales, il semble avoir changé radicalement de position. Il n’hésite plus à jeter à la rue des familles entières avec des enfants et des nourrissons prouvant ainsi à tous sa conception très généreuse de l’humanité.


Des questions

Comment peut-on laisser dormir dans la rue, au risque d’aggraver leur état de santé, des personnes manifestement atteintes de la tuberculose puisqu’on les hospitalise les unes après les autres ?
Comment peut-on laisser à la rue, au risque de contaminer toutes les personnes avec lesquelles elles sont en contact, des personnes suspectées d’être atteintes de la tuberculose, au point de leur prescrire un traitement anti-tuberculeux ?
Qu’est ce que font des enfants à la rue sans leurs parents, et plus encore des enfants qui ont dormi pendant plusieurs jours avec leurs parents atteints de la tuberculose ?
Comment les autorités sanitaires pensent-elles suivre l’évolution de l’état médical d’une famille qui vit à la rue en changeant de squat au gré des expulsions policières ordonnées par le préfet ?
Combien de personnes ont été en contact avec le père avant que celui-ci soit hospitalisé, alors même que la maladie avait été diagnostiquée ?
Pourquoi, s’il n’y a aucun risque de santé publique, conseille-t-on à toutes les personnes en contact avec la famille d’aller faire des tests anti-tuberculeux ?


L’incompétence de l’Etat socialiste

Aujourd’hui, l’Etat est non seulement défaillant dans son obligation de protéger et de mettre à l’abri les plus faibles, il est aujourd’hui également défaillant dans son obligation de protéger la population toute entière contre une des maladies les plus meurtrières de notre époque.
A force de jouer avec les sans-abri en les expulsant de squat en squat, en leur refusant un hébergement d’urgence, l’état est maintenant en train de jouer avec la santé publique.

Quand, en plus, l’état socialiste vient nous expliquer qu’il va engager 450 millions d’euros en Centrafrique pour aller rétablir l’ordre en dehors de nos frontières, alors qu’il n’est même pas capable de mettre à l’abri et de soigner des sans-abri atteints de la tuberculose qui peuvent transmettre le virus, il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond en Hollandie et probablement aussi dans la tête de notre monarque absolu.


(1) http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs104/fr/



(4) https://secure.avaaz.org/fr/petition/Prefet_du_Rhone_et_Maire_de_Lyon_Relogement_des_enfants_et_familles_Rom_expulsees/?email

mercredi 4 décembre 2013

Les socialistes et les Roms: silence on gaze


Deux poids, deux mesures. Nous vivons dans un pays où l’hypocrisie des médias et du parti socialiste atteint des sommets. Un élu UMP fait une blague de mauvais goût sur les Roms, les politiques de tous bords, y compris le sien, appuyés par les médias veulent sa tête.
3 jours auparavant, des policiers utilisent du gaz lacrymogène pour disperser des femmes et des enfants Roms, pas une seule condamnation et quasiment pas un mot dans les médias.


Lors d’une réunion publique, un élu UMP fait une mauvaise blague à propos des Roms de sa commune : « vous savez ce qu’ils font : ils piquent des câbles électriques et après ils le brûlent pour récupérer le cuivre et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours ! » .

Les propos sont enregistrés puis diffusés 3 semaines plus tard. C’est le tollé. Tout ce que la France compte de médias reprend les propos en boucle. Le parti socialiste, vent debout multiplie les condamnations : « Cet élu a sali l'écharpe tricolore et n'est plus digne de la porter. Il doit immédiatement démissionner et son parti l'UMP ne plus accepter en son sein des hommes et des paroles qui la déshonorent »
SOS Racisme annonce son intention de porter plainte contre l’élu : "les propos de cette nature et d'une telle violence, particulièrement lorsque ce sont ceux d'un élu de la République, ne doivent jamais être passés sous silence et nécessitent des sanctions fermes".


Lundi 2 décembre 2013, un squat est expulsé à Lyon. Le bâtiment appartient au Grand Lyon dirigé par Gérard Collomb, icône socialiste qui n’hésite pas une seconde à jeter à la rue, par zéro degré des femmes et des enfants Roms.
Lors de l’expulsion, la police fait usage de gaz lacrymogène contre des femmes et des enfants Roms pour les disperser. (1)
Une femme qui a fait un malaise et deux bébés sont pris en charge par les pompiers.
Une chaîne de télévision tourne des images. Des jeunes présents sur place en soutien des familles appellent l’AFP. A part quelques médias nationaux, l’information passe sous silence. Les images ne sont pas diffusées et l’AFP aux ordres ne traite pas l’information. Seuls des médias locaux relatent les incidents.
Dans l’opposition, le parti socialiste n’avait de cesse de dénoncer la mainmise de Nicolas Sarkozy sur les médias. Mais comparé aux socialistes, Sarkozy est un amateur. On en a une preuve de plus.

Du côté du parti socialiste, pas un mot. Du côté de SOS Racisme, pas un mot.
La gauche moralisatrice bien pensante ne tolère pas les propos « violents » mais les coups de matraques, les coups de pieds et le gaz lacrymogène contre des enfants Roms, pas de problème. 

Gazer des enfants Roms ne choque pas les socialistes. Vous me direz, il n’y a pas mort d’homme. C’est juste du gaz. Et depuis le temps que Manuel Gaz, ministre de l’intérieur répète à tout le monde que les Roms ont des modes de vie en opposition, qu’ils ne veulent pas s’intégrer, qu’ils ont vocation à retourner en Roumanie. Quand la police décide d’appliquer à sa manière les consignes du patron, vous n’allez pas nous en faire un fromage.

En revanche quand un élu UMP fait une blague de mauvais goût, alors là non. On le fout sur la place publique et on le crame. Il salit la République, il doit démissionner. Tout juste si les socialistes ne lui tendent pas une arme pour mettre fin à ses jours et laver son honneur.

Non, mais, vous n’avez pas un peu l’impression que ce gouvernement, appuyé par les médias, nous prend pour des imbéciles ? Moi si.

Alors, soit les socialistes sont des grands défenseurs de la minorité Rom, ils dégagent Manuel Gaz et cessent de désigner les Roms comme des boucs-émissaires permanents. Soit ils assument leur politique et ils arrêtent de jouer les vierges effarouchées quand un élu tient des propos qui s’inscrivent dans la droite ligne de leur politique raciste et discriminatoire à l’encontre des Roms.

(1) http://philippealain.blogspot.fr/2013/12/la-police-gaze-des-enfants-roms.html

lundi 2 décembre 2013

La police gaze des enfants Roms pour les disperser

Lyon, lundi 2 décembre 2013, à 6 heures du matin, la température avoisine zéro degré quand plusieurs dizaines de policiers pénètrent dans un squat occupé depuis 3 mois par des familles Roms. Il s’agit d’une expulsion, une de plus, une de trop, alors que les hébergements d’urgence sont déjà saturés, le préfet décide de jeter à la rue des familles entières dont de très nombreux enfants. Mais cette fois, la police va gazer tout le monde.

Une expulsion qui dérape

La semaine dernière déjà, des rumeurs d’expulsion avaient courues. Personne ne voulait y croire. Le bâtiment occupé est vide depuis plusieurs années. Il n’existe aucun projet sinon celui de sa destruction dans un futur lointain.  Squatté par des jeunes, le bâtiment est libéré au mois d’août suite à une décision de justice. Mi- septembre, des familles Roms expulsées d’autres squats occupent à nouveau le bâtiment. Ce lundi matin, des jeunes étaient présents pour manifester leur soutien aux familles. Certains ont même dormi sur place.

A 7 heures du matin, alors que l’expulsion est en cours depuis plus d’une heure et que les baluchons obstruent le trottoir, les familles décident de s’asseoir devant le bâtiment, au milieu de la rue. Dernière tentative symbolique de protester contre le sort que leur réserve la préfecture et la promesse de passer l’hiver à la rue. Parmi ces enfants qui s’assoient par terre et qui sont scolarisés, certains ont été expulsés plus de 5 fois en un an. Et après on nous raconte que « ces gens » ne veulent pas s’intégrer. Essayez donc de suivre une scolarité normale quand vous changez de quartier 5 fois dans l’année. Une école scandalisée par le traitement réservée à ses élèves a fait pression et obtenu un hébergement pour une famille du squat.

Alors que les enfants s’assoient par terre avec leurs parents et les personnes venues les soutenir, la police décide de dégager la rue. Les CRS coiffent leur casque de combat et montent au front. Arrivés à 5 h 45, voilà plus d’une heure qu’ils se gèlent à attendre que tout le monde sorte du bâtiment. Engagez-vous qu’ils disaient. A moitié congelés, les policiers ont enfin une occasion de se réchauffer un peu. Ils y vont de bon cœur.

Courageux policiers qui traînent par terre des enfants accrochés à leurs mamans et qui ne comprennent pas bien ce déchaînement de violence. Les jeunes, eux, sont un peu plus difficiles à bouger car ils se serrent les coudent. Alors des coups de pieds pleuvent. Ca fait mal. Un policier arrache un sac et le balance sur le trottoir par dessus le groupe, manquant d’arracher le bras qui va avec.
Une mêlée confuse s’en suit et tout-à-coup les jets de gaz lacrymogène jaillissent et dispersent tout le monde.
Il faut voir cet enfant se rouler par terre de douleur en se tenant la tête, ou cet autre qui court dans tous les sens, les yeux fermés en criant. Un autre enfant vomit un peu plus loin. Les mamans pleurent. Une femme fait un malaise, une autre étouffe. Tout le monde est sous le choc. Ils ont osé.



Les mensonges de la préfecture

Dans un premier temps, la préfecture répond aux journalistes qu’il s’agit d’un squat d’anarchistes et non d’un squat de Roms pensant probablement qu’elle arriverait à faire avaler l’utilisation de gaz lacrymogène contre des enfants. En ce qui concerne les violences policières, personne n’est au courant au service communication de la préfecture.
Quelques heures plus tard un communiqué très détaillé et très mensonger est publié :
« "Une trentaine de personnes a tenté de faire obstruction en entravant la circulation sur le quai Perrache et en s'opposant violemment à l'action légitime des forces de l'ordre. Cette trentaine de troublions  composée uniquement de militants anarchistes a été repoussée avec l'emploi de moyen individuel de gaz lacrymogène. Ces gaz se sont propagés dans le périmètre incommodant légèrement les personnes demeurées à proximité du site dont des membres de familles issues de la communauté Roms introduites dans les locaux par les anarchistes illicitement implantés ».
La police fait machine arrière et reconnaît que des familles Roms occupaient le bâtiment, mais pour justifier l’usage de gaz lacrymogène, elle ment sur les circonstances qui conduisent les policiers à perdre leur sang-froid et à gazer les femmes et les enfants.
Elle parle de militants anarchistes qui entravent la circulation et s’opposent violemment aux forces de l’ordre. Les photos prises par des journalistes sur place montrent très clairement des femmes et des enfants présents au milieu de la rue. Les rapports des pompiers venus prendre en charge une femme et des enfants dont l’un est âgé de quelques mois contredisent également la version policière.
D’autre part, quelques heures plus tard, on apprend l’arrestation de 2 personnes liées aux incidents survenus un peu plus tôt. Selon la préfecture elle-même elles ont été arrêtées pour "des faits d'injures, de crachat, d'outrage et de rébellion à l'encontre des effectifs policiers présents sur le site". C’est ballot quand même, pas un mot sur d’éventuelles violences… D’habitude on nous gratinne de « violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique» avec une dizaine de jours d’ITT pour arrondir les fins de mois des policiers. Sur ce coup, rien.
A Lyon, il n’y a même plus besoin de recueillir des preuves et des témoignages pour mettre en évidence les mensonges de la préfecture. Il suffit de lire ses communiqués et de regarder les photos




La censure de certains médias

L’AFP prévenue plusieurs jours auparavant ainsi que le jour même de l’expulsion n’a pas écrit une ligne sur les évènements. Une équipe de télévision sur place au moment de l’expulsion a tourné des images qui n’ont pas été diffusées. Le gazage par la police d’enfants Roms ne doit pas constituer à leurs yeux une information digne de ce nom.
Une dépêche de l’agence Reuters, reprise par des médias nationaux relate néanmoins les faits. Les médias locaux, probablement bien informés par des contacts sur place reprennent également les informations et relatent précisément les violences policières
Certains médias seraient-ils aux ordres ? Une remontrance de la préfecture et on ne traite pas un sujet ? Non… Ce n’est pas possible. Pas les socialistes. Eux qui avaient tellement critiqué la mainmise de Nicolas Sarkozy sur les médias.


Des diagnostics appliqués à coups de gaz lacrymogène

Les associations se plaignent depuis plus d’un an que le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, refuse d’appliquer la circulaire inter-ministérielle du 26 août 2012 censée encadrer les évacuations de campements illicites et prévoyant notamment des diagnostics individuels.
On connaît maintenant la méthode Carenco. Soucieux de ne pas gaspiller l’argent public, il confie les diagnostics, non pas à des assistantes sociales, mais à des policiers. Rapide, pas cher, il fait d’une pierre deux coups. Puisqu’ils sont sur place au moment de l’expulsion, ils font le diagnostic dans la foulée.
Attends, je vais te diagnostiquer moi. Des diagnostics tu en veux, en voilà, aller hop un coup de gaz lacrymogène. Tu en veux un autre, aller hop, un autre coup de gaz lacrymogène. Si avec ça tu n’as pas compris que tu as vocation à retourner en Roumanie, je ne sais pas ce qu’il te faut.


Un précédent gravissime

Alors que depuis 2 ans, la préfecture n’avait jamais accordé le concours de la force publique contre des familles Roms pendant la trêve hivernale, voilà que le préfet change d’avis. Il y a quelques mois, devant des associations, il promettait pourtant de ne pas expulser de squats pendant l’hiver.
Les municipales ? La volonté de faire plaisir à son ami Gérard Collomb, maire « socialiste » de Lyon ? Les déclarations encourageantes de son patron Valls accusé d’incitations à la haine raciale contre les Roms ? Une amnésie subite ? Pourquoi donc a-t-il changé d’avis ?

Jeter des enfants à la rue dont des nourrissons, cela ne semble pas affecter beaucoup la préfecture, représentante de l’Etat socialiste raciste qui viole les traités internationaux en persécutant la plus grande minorité d’Europe. L’usage illicite de gaz lacrymogène contre des enfants Roms pour disperser un attroupement pacifique à laquelle ils participaient ne semble pas beaucoup l’émouvoir non plus.

Manuel Valls, ministre de l’intérieur, déclare régulièrement que les Roms ont vocation à retourner en Roumanie. A force d’entendre les déclarations du premier flic de France, de plus en plus de policiers se disent qu’il faut en finir et ils n’hésitent pas à régler le problème à leur manière.

Jusqu’où iront-ils pour chasser les Roms ?

samedi 30 novembre 2013

La police entasse des Roms dans les toilettes d'un squat

C’est un tunnel obscur et long de quelques mètres où des enfants noirs de crasse se promènent pieds nus malgré le froid. Les cabanes sont faites de bois et de carton, abris dérisoires qui ne protègent ni du froid ni de l’eau s’infiltrant par le sol les jours de pluie. Dans un coin, quelques morceaux de poulet cuisent sur un réchaud de fortune autour duquel les enfants tentent de trouver un peu de chaleur. Le vacarme des milliers de véhicules qui empruntent chaque jour le périphérique lyonnais est assourdissant.

Une expulsion illégale

Jeudi 21 novembre 2013, plusieurs policiers du commissariat de Villeurbanne accompagnés par un traducteur roumain se présentent sur place et ordonnent aux familles de quitter les lieux. « Vous ne pouvez pas rester ici, vous devez partir » ordonnent-ils. Mensonges.
Le Conseil Général, propriétaire des lieux a assigné les familles au tribunal le 18 novembre. La décision est mise en délibéré jusqu’au 9 décembre. D’un point de vue juridique, rien ne s’oppose donc à ce que les familles qui occupent cet endroit s’y maintiennent au moins jusqu’au 9 décembre. Ensuite, c’est le juge qui décide et donne des délais, ou pas.
La police est donc totalement hors la loi en procédant à cette expulsion. Comme très souvent lorsqu’il s’agit des Roms.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Quelques heures auparavant, les mêmes policiers accompagnés du même traducteur se présentent dans un autre squat situé à une quinzaine de minutes à pied.
Ils pénètrent dans la cour de l’usine occupée depuis le mois de juillet 2013 par des familles Roms et réunissent tout le monde.
Ici encore, les policiers violent la loi en pénétrant dans l’enceinte d’un bâtiment privé, sans aucune autorisation, ni du propriétaire, ni des occupants et en dehors de tout cadre légal.
Faisant semblant de se transformer en assistante sociale, le responsable des équipages de police va donner une leçon de morale stupéfiante aux familles.
Pendant de longues minutes, il leur explique qu’il y a un peu plus loin une trentaine de leurs compatriotes qui vivent dans le froid. Il leur explique que eux, dans leur beau bâtiment devraient avoir honte de laisser des enfants pieds nus dehors et que finalement, lui, dans sa grandeur de policier de la République a décidé qu’ils viendront s’installer ici, chez eux.
Non, mais on rêve. Vous imaginez la police rentrer chez vous sans frapper et vous imposer des sans-abri qui vivent à côté en vous reprochant de les laisser mourir de froid.
C’est exactement ce que fait la police. Alors que l’Etat à l’obligation d’héberger les personnes sans-abri en vertu de l’article L345-2-2 du code de l’action sociale et des familles, ses représentants obligent d’autres pauvres à les héberger dans des conditions pires encore.

Les familles baissent la tête. Quelques personnes essayent d’expliquer qu’il n’y a plus de places libres. Le policier qui a bien préparé son coup leur réplique : « il iront dans le hangar».

Le hangar est une annexe inoccupée des bâtiments squattés par les familles déjà présentes. C’est une vaste salle de plusieurs centaines de mètres carrés dont l’extrémité sert de toilettes et de poubelles. Personne n’était venu s’y installer avant que la police n’ordonne aux familles de s’y mettre et de construire leurs cabanes à l’intérieur. Et pour cause. Avec les températures actuelles, tout le monde a besoin d’un minimum de chauffage; mais ici, la moindre fumée transforme le hangar en véritable chambre à gaz. L’odeur acre de la fumée imprègne immédiatement les vêtements et prend rapidement à la gorge. Après quelques minutes, la langue picote et les yeux pleurent.

La version policière, elle, est un vrai conte de fées. Les familles du périphérique ont devancé la décision de justice et sont parties sans que personne ne les y oblige. Les habitants du squat, la main sur le cœur, les ont accueillies à bras ouverts. Les policiers, ne supportant plus la politique du chiffre et les injustices qu’on les oblige à infliger aux Roms, se sont transformées en anges gardiens et ont décidé d’accompagner les Roms pour les protéger. Depuis, ils passent régulièrement et c'est tout juste s'ils ne viennent pas les border le soir. Elle est pas belle la vie ?


Un précédent consigné dans un rapport de police

Ce n’est pas la première fois que la police, sur ordre de la préfecture, joue ainsi au Lego avec les familles Roms et les entasse les unes sur les autres au mépris de leur sécurité. Une façon de les regrouper, de les parquer, de mieux les contrôler.

Le 28 août 2012 environ 150 Roms qui viennent d’être expulsés du campement de Saint-Priest sont accompagnés par la police dans un autre campement, celui de Saint-Fons. Saint-Carenco, le Préfet du Rhône veille particulièrement sur les Roms ce jour là, à sa manière.
Craignant l’arrivée de nouveaux occupants, la police municipale est sur place et bloque l’accès. Un rapport de police rapporte les événements. Ils sont pour le moins surprenants.

Dans un premier temps, la police municipale tombe sur des policiers qui parlent un peu trop:
« Nous prenons contact avec les équipages de police nationale. Ils ont reçu pour instruction d’accompagner les Roms expulsés…, ils nous parlent d’un arrêté préfectoral, ensuite d’une décision préfectorale autorisant l’installation des Roms qu’ils escortaient par mesure de sécurité… ».
Hallucinant. Voilà que le préfet réquisitionne un terrain pour y installer un campement insalubre…
Rapidement, un officier va donner la version officielle, plus politiquement correcte. Il n’y a pas d’ordre d’installer les familles à cet endroit, seulement de les accompagner:
« A 14h37, arrivée du Capitaine P. Il nous informe qu’il n’y a pas d’arrêté ni de décision préfectorale mais qu’il s’agit d’instructions de la Préfecture de ne pas utiliser la coercition et de les laisser s’installer.»
Sauf qu’un peu plus haut dans le rapport, on peut lire : « Nous constatons l’arrivée d’un troisième convoi accompagné de plusieurs équipages de Police Nationale dont un véhicule en tête de convoi. »
La police a donc bien reçu des ordres pour transférer d’un camp à un autre plus de 150 personnes et les conduire à cet endroit. C’est sans doute ce que le préfet appelle du relogement. Décidément, on a du mal à tout comprendre avec le vocabulaire socialiste.


Une technique déjà éprouvée pour expulser plus rapidement

Dans quelques jours ou quelques semaines, la préfecture ne manquera pas de souligner les conditions de vie abominables des familles. Elle dira que les gens sont entassés les uns sur les autres et que cela pose des problèmes de sécurité, qu’il n’y a ni eau ni électricité, que les immondices s’accumulent. Elle dira qu’en France, il est insupportable que des personnes vivent dans de telles conditions de misère.
Et puis les mêmes policiers qui ont forcé les familles à venir vivre ici et qui ont eux-mêmes créé les conditions d’une expulsion viendront avec grand plaisir jeter toutes les familles à la rue, y compris les enfants pieds-nus qu’ils disaient vouloir protéger.

C’est sournois, c’est hypocrite, c’est vicieux, bref, en un mot, c’est socialiste. C’est une violation des traités européens et internationaux, c’est une violation de la circulaire inter-ministérielle du 26 août 2012 signée par Valls lui-même, c’est une preuve de plus de la politique raciste et discriminatoire à l’encontre de la plus grande minorité ethnique d’Europe.


Le 30 novembre, à l’appel de nombreuses organisations et de partis politiques, dont le parti socialiste, des rassemblements vont avoir lieu dans toute la France pour dénoncer le racisme.
On aimerait que le racisme du gouvernement socialiste qui expulse, pourchasse, traque et maintenant entasse des familles entières dans des lieux dangereux soit aussi dénoncé.
Comment peut-on s’offusquer du racisme contre madame Taubira et dans le même temps approuver celui de monsieur Valls qui est poursuivi pour incitation à la haine raciale contre les Roms ? Il y a quelque chose qui m’échappe.

Vous avez dit opportunisme ? Non… Ce n’est pas possible. Pas les socialistes… 

vendredi 15 novembre 2013

Valls et Taubira extradent une adolescente Rom


Mardi 12 novembre 2013, la France a extradé vers la Roumanie Bianca, une adolescente Rom tout juste âgée de 18 ans, dans la cadre d’un mandat d’arrêt européen. Condamnée à 3 ans et demi de prison pour un vol commis en Roumanie à l’âge de 15 ans, Bianca est aujourd'hui enfermée dans un prison Roumaine. Avec Valls, Taubira et le parti socialiste, le racisme anti-Rom a de beaux jours devant lui.

Jeudi 31 octobre, Bianca va se promener avec ses copines à Miribel, près de Lyon. Le lac de 350 hectares et les immenses espaces verts à 15 mn de Lyon lui permettent de s’échapper de la routine sordide du bidonville où elle vite avec sa famille. Elle et ses amis sont interpellés par la gendarmerie. Les longues robes colorées des jeunes filles ont probablement contribué à attirer l’attention de nos policiers perspicaces sur ce groupe de jeunes. Tout le monde est emmené au poste pour vérification d’identité puis relâché, sauf Bianca. Après une nuit en garde-à-vue, Bianca est transférée à la prison de Corbas où elle reste quelques jours avant d’être transférée à Fresnes. Une semaine plus tard, elle est extradée vers la Roumanie.

En 2010, Bianca a 15 ans. Elle est accusée de vol à l’étalage dans un magasin de Craiova. Elle est jugée et condamnée à 3 ans et demi de prison ferme. Un mandat d’arrêt européen est émis par la justice Roumaine. Arrêtée en novembre 2012, elle est jugée à Grenoble. Lors de l’audience de la cour d’appel de Grenoble, le juge affirme : « ces gens là ont vocation à retourner chez eux en Roumanie ». Tiens, un tribunal est donc une tribune politique où un juge peut propager sans vergogne les thèses nauséabondes d’extrême droite. La cour de cassation confirme ensuite la décision de la cour d’appel. Bianca reste libre, mais la machine est lancée. Malgré plusieurs vérification d’identité, Bianca n’est jamais inquiétée. Jusqu’au 31 octobre.

Aujourd’hui, Bianca croupit dans un prison roumaine. Ce beau pays réputé pour le traitement généreux qu’il applique à la minorité Rom. Les juges et les policiers Français sont heureux. Outre un bâton de plus sur les statistiques chères à Manuel Valls, ils ont appliqué les consignes du patron et du juge: «Ces gens là ont vocation à retourner en Roumanie »

Maria, 2 ans, la petite fille de Bianca, elle, pleure tous les soirs et demande où est sa maman.

Ta maman, Maria, elle est en prison parce qu'elle est Rom. La Roumanie est un pays qui persécute les Roms et inflige à une enfant âgée de 15 ans, 3 ans et demi de prison pour un vol. Ensuite, ta maman a choisi la France où le racisme contre les Roms est le fond de commerce des hommes politiques, de droite comme de gauche. Enfin, si ta maman n'avait pas été Rom, elle aurait certainement bénéficié de l'article 3 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant qui stipule que l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale dans toute décision de justice. Si ta maman n'avait pas été Rom, elle n'aurait probablement jamais été arrêté ce jeudi 31 octobre par des policiers qui appliquent la politique du chiffre.

Les socialistes qui s’émeuvent du racisme à l’encontre de Madame Taubira sont étrangement silencieux quand le racisme contre les Roms est érigé en doctrine officielle par le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui fait lui-même l'objet d'une plainte pour incitation à la haine contre les Roms. Cette indignation à géométrie variable est d'autant plus insupportable qu'elle est fortement teintée d'hypocrisie et d'opportunisme électoral.


mercredi 13 novembre 2013

Loi Taubira interdisant le port du bonnet rouge et 2 ou 3 choses pas très socialistes



Le 11 novembre 2013, après plusieurs semaines de contestation contre la République Socialiste Française et sa politique fiscale, un coup terrible a été porté à la démocratie. Non, il ne s’agit pas des coups de couteau portés à un élu UMP ce même jour, mais des huées et des sifflets à l’encontre du chef de l’Etat. Face à cette attaque gravissime, insupportable qui remet en cause le fondement même du pacte républicain entre les Français et leur élite, le gouvernement promulgue une loi juste et équilibrée visant à rétablir la paix dans le pays.

Article 1

Nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue ou adopter une attitude destinée à manifester son opposition à François Hollande, Manuel Valls, Christine Taubira, Vincent Peillon ou tout autre ministre du gouvernement ou plus généralement à la religion socialiste.


Article 2

I. ― Pour l'application de l'article 1er, l'espace public est constitué des voies publiques ainsi que des lieux ouverts au public ou affectés à un service public.

II. ― L'interdiction prévue à l'article 1er ne s'applique pas si la tenue est prescrite ou autorisée par des dispositions législatives ou réglementaires, si elle est justifiée par des raisons de santé ou si elle s'inscrit dans le cadre de l’apologie de la religion socialiste.

Sont par exemple autorisés : le port du sein nu dans les églises ou sur la voie publique s’il est accompagné de slogans ou d’actes de violence à l’encontre des opposants au régime. La nudité est également autorisée sur la voie publique lors des manifestations de lobbies visant à promouvoir le mariage homosexuel ou plus généralement la propagande socialiste. Dans ce cadre spécifique, le port de plumes dans les fesses devient alors obligatoire.

Article 3 : Du bonnet rouge

Le bonnet rouge est strictement interdit sur l’ensemble du territoire national à compter de ce jour. Il est en effet devenu le signe évident de rassemblement d’un trop grand nombre d’opposants et provoque des réactions incontrôlables et violentes de la part des policiers. Le bonnet rouge est donc devenu une menace contre la République. (1)
Le gouvernement socialiste, soucieux d’assurer l’égalité de tous citoyens devant la loi, comme lors du mariage pour tous,  décide également d’interdire tous les bonnets qu’ils soient bleus, blancs ou rouges ou de toute autre couleur.
Toutes les mairies devront donc procéder à l’enlèvement immédiat du bonnet phrygien des Marianne républicaines afin de donner l’exemple.
Toutes les Marianne encore coiffées du bonnet rouge dans un délai de 3 jours à compter de la parution de la présente seront placées en garde-à-vue.

Une attention toute particulière devra être apportée à la surveillance de l’espace public pendant la fête religieuse de Noël. Une note des renseignements généraux indique en effet qu’un nombre important d’intégristes catholiques s’apprêtent à infiltrer les centres commerciaux avec un bonnet rouge auquel ils ont ajouté un pompon blanc afin de contourner la loi. Leur objectif est clair : ridiculiser le gouvernement en distribuant des cadeaux et dénoncer la religion socialiste officielle qui consiste au contraire à n’en faire aucun. Toute personne apercevant un bonnet de ce type devra immédiatement la dénoncer aux forces de police sous peine d’être accusée de complicité de déstabilisation de L’Etat Socialiste.
Tout personne affublée d'un bonnet rouge à pompon blanc qui en plus porterait une barbe blanche sera immédiatement placé en garde-à-vue et déféré en comparution immédiate.

Article 4 : des T-shirts

Le T-shirt rose ou bleu floqué est interdit. Son port est une atteinte insupportable à la religion officielle qui instaure le droit au mariage et bientôt à la PMA et la GPA pour les couples homosexuels.
Ici encore, soucieux de rappeler que le socialisme à la française, c’est l’égalité pour tous, le port du T-shirt en général est interdit. Le port du sein nu devient obligatoire sur l’ensemble du territoire. Ceux qui n’ont pas de sein ne pourront plus sortir de chez eux sans une autorisation spéciale, ce qui va concourir à la promotion des femmes dans l’espace public. Des faux seins seront toutefois mis en vente dans toutes les perceptions publiques au pris de 7 500 € la paire afin d’assurer l’égalité des citoyens devant la loi et renflouer les caisses vides de l’Etat.

Article 5 : de la liberté de la presse

Suite à la une honteuse du journal minute à propos de Madame Taubira, « maligne comme un singe » , qui « retrouve la banane », il sera désormais strictement interdit d’accoler ces qualificatifs à toute personne de couleur noire sous peine de poursuites pour injure publique à caractère raciale.
Dans la République Socialiste Française, il est désormais permis d’affirmer que les roms, les arabes ou les juifs sont malins comme des singes et qu’ils ont retrouvé la banane, mais écrire cela pour des noirs sera désormais passible des tribunaux.
Les citoyens de couleur noire ont désormais interdiction d’être malins comme des singes, mais également de porter la banane en guise de sourire. Ca c’est de la protection des minorités, non mais. Du coup, on interdit aussi les bananes sur l’espace public français.

Article 8

La banane sera désormais remplacée par la quenelle

Article 9

Tous les médias grand public n’ayant pas appelé à voter François Hollande en 2012 sont interdits. Par conséquent aucun média n’est interdit.

Article 10

Seuls la discrimination, le racisme et l’incitation à la haine raciale contre les roms sont autorisés. Un petit Manuel complet est disponible au ministère de l’intérieur et de la propagande.

Article 11

Les sondages concernant la popularité du chef de l’Etat et de son gouvernement sont désormais interdits. Ils représentent une remise en cause insupportable du suffrage universel et de la démocratie.

Article 12

La méconnaissance de l'interdiction édictée à l'article 1er est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
L'obligation d'accomplir le stage de citoyenneté mentionné au 8° de l'article 131-16 du code pénal peut être prononcée en même temps ou à la place de la peine d'amende. Le stage de citoyenneté peut être remplacé par un stage chez les Femen ou chez Pierre Bergé.

Article 13

La présente loi s'applique sur l'ensemble du territoire de la République.

Article 14
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.

Fait à Paris, le 11 novembre 2013.
François Hollande
Par le monarque de la République :
Le Premier sinistre,
Jean-Marc Ayrault
La sinistre d'Etat, garde des sots,
sinistre de l’injustice et des libertés,
Christine Taubira
Le sinistre d’Etat, sinistre de l’intérieur,
sinistre de la propagande socialiste
Manuel Valls


(1) http://www.youtube.com/watch?v=GB2FKMrNKsU